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@rib News, 26/10/2025 – Source Reuters Les autorités camerounaises ont procédé à l'arrestation d'environ 30 responsables politiques et militants liés au candidat de l'opposition à la présidentielle, Issa Tchiroma, a annoncé dimanche son équipe de campagne, accentuant ainsi les tensions à la veille de la proclamation des résultats de l'élection du 12 octobre. Parmi les personnes interpellées figurent Anicet Ekane, dirigeant du parti MANIDEM, et Djeukam Tchameni, figure marquante du mouvement Union pour le Changement. Tous deux avaient publiquement apporté leur soutien à la candidature de Tchiroma.
Ces arrestations interviennent dans un contexte de heurts croissants entre les forces de sécurité et les partisans de Tchiroma dans ce pays d'Afrique centrale, grand producteur de cacao et de pétrole. Tchiroma a appelé à de nouvelles manifestations à l'échelle nationale dimanche à partir de 14h00 GMT. Paul Atanga Nji, ministre de l'Intérieur du Cameroun, a confirmé lors d'une conférence de presse samedi que des arrestations avaient eu lieu dans le cadre de ce qu'il a qualifié de "mouvement insurrectionnel", sans toutefois révéler l'identité ou le nombre exact des personnes détenues. « Les appels à manifester lancés par certains hommes politiques obsédés par le pouvoir créent incontestablement les conditions d'une crise sécuritaire et contribuent à la mise en œuvre d'un schéma insurrectionnel », a déclaré Nji. Dans une publication sur la page Facebook de sa campagne dimanche, Tchiroma a rejeté les accusations d'insurrection et affirmé que des responsables gouvernementaux avaient tenté de négocier avec certains des interpellés avant leur arrestation. « Ils ont refusé vos propositions, et maintenant vous les arrêtez ? Donc, lorsque vous cherchiez à négocier avec eux, ils n'étaient pas des terroristes ? » a écrit Tchiroma. Ancien ministre et autrefois allié du président Paul Biya, Tchiroma s'est déjà déclaré vainqueur de l'élection et a affirmé qu'il n'accepterait aucun autre résultat. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes au cours de la semaine passée, alors que les résultats partiels relayés par les médias locaux indiquaient que Biya serait en passe d'être déclaré vainqueur. Âgé de 92 ans, Paul Biya, au pouvoir au Cameroun depuis 1982 et détenant le titre de plus ancien chef d'État en exercice dans le monde, pourrait prolonger son mandat de sept ans supplémentaires si le Conseil constitutionnel confirme sa victoire lundi. Source Reuters - Traduit par Zonebourse
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