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@rib News, 29/10/2025 – Source AFP Les électeurs de Tanzanie se rendent aux urnes mercredi pour élire un nouveau président, dans un contexte de répression politique qui s'est sensiblement intensifiée dans ce pays d'Afrique de l'Est à l'approche du scrutin. Après le décès soudain de l'autocrate John Magufuli en 2021, la vice-présidente Samia Suluhu a pris la relève. Elle avait été saluée dans un premier temps pour le vent nouveau qu'elle apportait, avant qu'elle n'emprunte la voie de l'autocratie à son tour.'homme".
Depuis le mois d'avril, Tundu Lissu, chef du parti d'opposition Chadema, est emprisonné pour haute trahison. Il risque la peine de mort et son parti a été exclu des élections présidentielles. Au sein d'ACT-Wazalendo, le deuxième parti d'opposition, Luhaga Mpina a été exclu de la liste des candidats par la commission électorale. Samia Suluhu ne devrait donc pas rencontrer beaucoup d'opposition de la part des candidats restants, qui représentent des partis plus petits. Une semaine avant les élections, le numéro deux du Chadema a également été arrêté. Le régime a également sévèrement réprimé les médias ces derniers temps et la commission électorale n'a pas pu travailler en toute indépendance, a indiqué l'organisation Human Rights Watch dans un rapport récent. Amnesty International a quant à elle fait état d'une "vague de terreur" à l'approche des élections, caractérisée par "des disparitions forcées, des arrestations arbitraires, des actes de torture et des exécutions extrajudiciaires". Le régime en place affirme que ces critiques sont infondées et assure défendre "la gouvernance démocratique, l'État de droit et la protection des droits de l'homme".
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