@rib News, 29/09/2010 – Source Xinhua

Emmanuel Miburo, autoproclamé "nouveau président" des Forces nationales de libération (FNL), accuse les militants d’Agathon Rwasa, le chef historique de ex-rébellion au Burundi, d’être les auteurs des massacres perpétrés le 15 septembre dernier dans une plantation de cannes à sucre sur la lisière de la réserve naturelle de la Rukoko, à quelque 15 Km au nord-ouest de Bujumbura, la capitale burundaise.

"Nous avons la ferme conviction que ce sont les militants d’Agathon Rwasa qui ont attaqué les ouvriers agricoles dans la plantation des cannes à sucre près de la réserve naturelle de la Rukoko. Des gens ont vu le général Antoine Bariyanka alias Shoot en train de diriger cette attaque", a indiqué M. Miburo lundi à la presse.

Agahton Rwasa a été "destitué" de la présidence des FNL début août, mais se considère toujours comme le leader légitime des FNL. Le "nouveau patron" du parti FNL a aussi indiqué que les gens qui avaient attaqué cette plantation n’étaient pas de simples voleurs.

"Ce n’étaient pas de simples bandits puisqu’ils n’ont pas pris d’argents sur leurs victimes. Ils étaient partis uniquement pour tuer", a ajouté M. Miburo.

L’attaque du 15 septembre avait fait au moins six morts sur le champ et d’autres qui ont succombé arrivés déjà dans les hôpitaux de Bujumbura. Le pouvoir de Bujumbura avait accusé l’opposition née avec les élections de 2010 d’être responsable de ces attaques, mais celle-ci a toujours rejeté ces allégations.

Cette opposition regroupée au sein de l’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-Ikibiri) est faite de douze partis qui ont rejeté les résultats des élections communales du 24 mai denier et boycotté tous les autres scrutins qui ont suivi.

Emmanuel Miburo et Agathon Rwasa étaient frères d’armes jusqu’au 24 mai 2010, date de début d’une division qui conduisit Emmanuel Miburo a organisé, avec la bénédiction du pouvoir en place, un pseudo-congrès tenu à Bujumbura le 1er août 2010, détrônant Agathon Rwasa.