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Melchior NDADAYE, Héros de la Démocratie & Prince Louis RWAGASORE, Héros de l’Indépendance

Feu Cyriaque SABINDEMYI, premier président de l'ARIB asbl


 

Umusambi (grue couronnée)

Sites touristiques

La Source du Nil : Petite pyramide à la fois indicative et commémorative, au sommet du mont Gikizi, à 2.145 mètres d'altitude. C'est au pied de cette montagne que surgit, d'abord frêle et timide, la source la plus méridionale du Nil, découverte en 1934 par l'explorateur allemand Burckhard Waldecker.

Pyramide "Source du Nil"

 

Au sud-est du Burundi, dans la province de Rutana, commune de Mpinga-Kayove, sur  la colline de Shanga, se trouvent les chutes et la grotte de Karera. Karera est constituée de quatre chutes d’eau qui sont d’une hauteur variant entre 30 et 60 mètres.

Les chutes de Karera

 

La Faille de Nyakazu, située en province de Rutana dans le Sud-Est du Burundi. L'histoire de cette faille débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Nyakazu était un poste militaire allemand construit pour contrôler toute la partie orientale du pays. Le plateau de Nkoma sur lequel il a été édifié aurait été, dit-on, entaillé par les bottes des soldats allemands en fuite devant les forces belges.

La "Faille des Allemands"

 

La "Pierre Stanley et Livingstone" à Mugere où l'explorateur Stanley rencontra le célèbre savant Livingstone le 25 novembre 1871.

Pierre 'Stanley-Livingstone

Info pratique

Burundi/1972 : Lancement à Bruxelles de la campagne "Honorer nos Héros" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Diaspora

@rib News, 30/04/2011

MOT DE CIRCONSTANCE A L’OCCASION DE LA 39EME COMMEMORATION DES VICTIMES DU GENOCIDE CONTRE LES HUTU DE 1972 A 1973

Prononcé le 29 avril 2011 devant le Palais de justice de la Ville de Bruxelles,

Place Poelaert à 1000 Bruxelles

Bien chers compatriotes, Bien chers amis, Peuples du monde,

Au nom du «Groupe organisateur de la Commémoration du 29 avril », je vous souhaite la bienvenue et vous remercie d’avoir répondu, une fois de plus, à notre invitation.

Nous nous réunissons aujourd’hui pour la 39ème année consécutive pour commémorer nos parents, nos grands parents, nos frères et nos sœurs, nos beaux-pères et belles mères, nos beaux fils et belles filles, nos cousins et cousines, nos neveux et nièces, nos petits fils et petites filles, nos amis et connaissances, nos voisins et voisines. Comme vous vous en souvenez, la main criminelle n’a même pas épargné les enfants, y compris ceux qui étaient encore dans le ventre de leurs mères.  Malgré les 39 années qui viennent de s’écouler, la douleur nous étrangle toujours, la colère nous étreint et la révolte gronde dans nos entrailles car notre cri de demande de justice et de réparation est toujours étouffé. Le génocide qui a emporté brutalement et cruellement les nôtres est toujours ignoré, nié.

Bien chers nôtres qui nous avez été arrachés si tragiquement,

Nos nous rappelons que ceux et celles qui ont perpétré ce génocide contre vous, vous ont tués non seulement physiquement, mais également moralement.  Pendant très longtemps, ils ont même réussi à vous tuer dans votre dignité et dans le cœur de certains d’entre nous.  Nous nous rappelons encore - comme si c’était hier – des flots d’encre nauséabonde, des éditoriaux, les uns plus criminels que les autres, et même des prêches de quelque prélat catholique, qui vous ont présentés comme de la vermine, des bestioles, des bêtes sauvages qu’il fallait débusquer, écraser et faire disparaître à jamais de la face de la terre, pour que l’Histoire ne se souvienne même plus de votre passage dans le monde des humains.

Plus triste encore est de constater que même vos orphelins, qui devraient honorer votre mémoire et vous réhabiliter, déclarer le 29 avril jour de deuil national, vous construire un mémorial, tardent à le faire, empêtrés dans des querelles qui replongent notre beau pays dans la honte, alors que le peuple revit l’horreur et les traumatismes de la guerre, la paupérisation et la mort dans une douleur incommensurable.  Même le projet de l’identification des fosses communes dans lesquelles vous avez été entassés et précipités, comme des déchets, ne semble pas sur le point d’aboutir.  Notre révolte est encore plus grande lorsque notre beau pays offre encore ce spectacle désolant qu’en 2011, un Burundais ou une Burundaise sont arrêtés, emprisonnés, assassinés, violés, martyrisés par un autre Burundais, au seul motif qu’ils ne partagent pas la même idéologie politique. Il faut croire que nous sommes un peuple maudit, mais plus maudits encore sont ceux qui commettent de tels crimes abjects.

Très chers parents, grands parents, frères et sœurs, beaux-pères et belles mères, beaux fils et belles filles, cousins et cousines, neveux et nièces, petits fils et petites filles, voisins et voisines, amis et connaissances,

Sachez néanmoins que votre sacrifice n’a pas été vain. L’Histoire, ce grand maître, vous rendra un jour justice en reconnaissant que vous avez été victimes d’une main criminelle et diabolique.  Même quelques uns de ceux qui vous traitaient de «nazis tropicaux » et vous vouaient aux gémonies, commencent – très timidement certes – à reconnaître que vous avez été victimes d’un génocide. Certains d’entre nous  ne verrons peut-être pas le jour de votre réhabilitation et résurrection, quand enfin on vous construira un mémorial, et pourquoi pas un mausolée.  Nous sommes sûrs cependant qu’un jour  aura lieu votre lavement de l’opprobre que vos bourreaux – qui sont aussi les nôtres, nous les rescapés – ont jetée sur vous.

Et même si ces bourreaux s’entêtaient à ne pas reconnaître leurs crimes et à demander pardon - faute de réparer l’acte de leur bestialité - sachez qu’ils ne pourront plus nous obliger à insulter votre mémoire comme ils l’ont fait en 1972-1973 et pendant les années qui ont suivi.  Ils ne pourront plus jamais enlever votre place dans nos cœurs.  Ils ne pourront plus jamais nous contraindre à vous maudire, à applaudir et légitimer leurs crimes.

Très chers parents, grands parents, frères et sœurs, beaux-pères et belles mères, beaux fils et belles filles, cousins et cousines, neveux et nièces, petits fils et petites filles, voisins et voisines, amis et connaissances,

Sachez donc une fois pour toutes que, même si physiquement vous n’êtes plus avec nous, plus rien ni personne ne pourra nous séparer de vous.

Notre vœu le plus cher est que vous ne soyez pas morts pour rien et que, grâce à votre sacrifice, le Burundi  - notre beau pays et notre belle patrie  - retrouve la joie de vivre, sa fierté et sa place dans le concert des Nations, sous la direction de vrais Bagabo et de véritables Barundikazi à l’image de nos ancêtres les plus valeureux.  Qu’il retrouve sa vigueur, son courage et sa détermination pour se reconstruire lui-même dans un véritable partenariat avec de véritables Nations amies.

A Vous, nos héros et nos martyrs, notre parole d’hommes et de femmes est que nous nous engageons à continuer d’honorer toujours votre mémoire.  C’est pourquoi, notre Groupe vient de prendre deux initiatives :

1) Envoyer pour la deuxième fois, une Lettre aux Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat de notre pays leur demandant de «Faire du 29 avril une journée du souvenir et ériger un monument rappelant le génocide contre les Hutu du Burundi »

2) Lancer, aujourd’hui même, une campagne baptisée « Honorer nos héros »[1] afin de rendre justice à toutes celles et à tous ceux, burundais et non burundais, qui ont osé dire NON A L’INHUMANITE, au péril de leurs vies, et dont certains l’ont payé cher.

Nous espérons de tout cœur que notre cri sera entendu, notre vœu exaucé et notre combat poursuivi par un très grand nombre de personnes qui s’engageront aussi à prolonger notre initiative et à porter notre flambeau aux confins du monde. Que la terre vous soit toujours légère. Ainsi soit-il.

Bruxelles, le 29 avril 2011

Pour les organisateurs

Joseph Ntamahungiro

[1] Voir Victor Ntacorigira, «Lancement de la Campagne ‘Honorer nos héros’», Bruxelles, 29 avril 2011, 2p.


Lancement de la Campagne « Honorer nos Héros »

Le 20 Mars 1999, le Frère (Père Dominicain) Emmanuel Ntakarutimana, anime une conférence intitulée «Exorciser la mémoire comme thérapie collective en vue de la réconciliation ».  C’était dans le cadre de deux journées de réflexion (20 et 21 mars) organisée à Padoue sur le thème «L’apport de la communauté burundaise en Italie et de la société civile italienne au processus de paix au Burundi ». Le Frère Ntakarutimana commence par planter le décor en ces termes : «Nous vivons actuellement une société profondément blessée et les blessures historiques exigent la création de structures appropriées qui pourront alors entreprendre une thérapie longue et délicate (…). Le peuple a besoin de signes toujours plus convaincants.  Ceci entraîne un profond travail sur les structures. Il ne suffit pas de donner quelques coups de peinture à un ancien édifice et envoyer de nouvelles figures à travers le pays et à l'étranger pour faire l'éloge de l'opération pour résoudre une crise aussi profonde de la société ».

Pour arriver à ce travail titanesque, le Frère Emmanuel propose plusieurs pistes dont.

         - Oser témoigner

         - Réhabiliter l'homme juste et honorer nos héros

Commentant ce deuxième point, il déclare: «C'est par amour et par passion pour ce pays que nous devons faire en sorte que ce qui s'est passé ne se répète plus.  En cherchant à faire la vérité, à faire mémoire de tous les hommes justes, à honorer nos héros et nos saints, il faut désirer guérir le pays, non pas dans le sens des "healing processes" qui cherchent à dissoudre les révoltes de ceux qui subissent les effets pervers des politiques actuelles. Cela ne serait qu'astuce et ruse politique, or le mensonge a de très courtes jambes (comme disent les Allemands).  Il s'agit de s'investir dans une thérapie commune de la souffrance, et en partageant la souffrance de l'autre.  L'affrontement des logiques du vainqueur et du vaincu ne saurait conduire à l'harmonie.  Même le semblant de paix auquel on pourrait aboutir ne serait qu'une trêve couvant des bombes à retardement ».

Avant d’avoir découvert ce texte du Frère Ntakarutimana, notre groupe, qui s’est justement baptisé «Honorer nos héros», avait décidé, dès le 14 Mai 2007, de commémorer et de rendre hommage à toutes les personnes physiques et morales, burundaises et non burundaises, de toutes les ethnies, de tous les continents, de toutes les conditions sociales, des plus connues aux illustres inconnues, qui, au risque de leurs vies, ont sauvé, caché, accompagné, défendu, nourri, habillé, volé au secours des Hutu.  Ce n’est pas le moment de retracer le film des horreurs qu’ont vécues nos parents, frères et sœurs, cousins et cousines, amis et amies, voisins et voisines, vieux et vielles, jeunes, jusqu’aux enfants en bas âge, et même ceux qui étaient encore dans le ventre de leurs mères, qui ont été tués comme du gibier par les sbires du régime du Président- Michel Micombero. Le génocide contre les Hutu, débuté le 29 Avril 1972, continuera longtemps et nous en subissons encore aujourd’hui les conséquences et les traumatismes.

Lancement officiel de notre campagne

Aujourd’hui le 29 Avril 2011, notre groupe a décidé de lancer notre campagne «Honorer nos héros» qui ne peut évidemment se comparer en rien aux campagnes menées par des Etats comme Israël dans ce qu’il appelle «la reconnaissance des Justes parmi les nations». Cette reconnaissance est organisée au milieu des projecteurs mondiaux et avec des moyens humains, politiques et financiers internationaux en Israël, aux Etats-Unis, au Canada, en Belgique, en France, aux Nations Unies, pour ne citer que ceux-là.

Nous ne pouvons évidemment pas organiser ce genre de manifestations et nous n’avons aucun pouvoir de dédier à nos héros une stèle, une rue, un livre, un film, un spectacle.  Nous avons cependant confiance que ce qui n’est pas possible aujourd’hui le sera demain. Forts de cette conviction, nous demandons à tous les Burundais et amis du Burundi de nous envoyer les noms des personnes, physiques et morales selon les indications données plus haut pour que nous leur rendions hommage à partir de l’année prochaine, à l’occasion de la commémoration du 40ème anniversaire du génocide contre les Hutu du Burundi. 

Concrètement, nous invitons chacune et chacun ici présents et celles et ceux qui n’ont pas pu être des nôtres, Burundais (Hutu, Tutsi et Twa) et amis du Burundi, à nous envoyer leurs témoignages et propositions de personnes à honorer.  Pour autant que possible, il faudrait mentionner les éléments suivants :

1)     Nom et Prénom

2)     Dates de naissance et de mort (si décédé)

3)     Nationalité

4)     Fonction

5)     Brève description de leurs vies et activités

6)     Les personnes qu’il (elle) a sauvées

7)     Les conditions dans lesquelles il ((elle) les a sauvées

8)     Les conséquences de cet acte : Le héros (homme ou femme) a-t-il survécu ? A-t-il été assassiné ? A-t-il été contraint à vivre dans la clandestinité ? A-t-il perdu son travail ? A-t-il du  partir en exil ?  Est-il encore en vie, et si oui, que fait-il aujourd’hui ?

Vous l’aurez compris, le champ de notre recherche n’a pas de frontières.  Il couvre

1)     Tous les pays : Burundi, Pays africains, Pays européens, L’Amérique du Nord et du Sud, Asie, Pacifique

2)     Toutes les nationalités : Burundais, Africains, Européens, Américains, Asiatiques

3)     Tous les sexes : Hommes Femmes

4)     Tous les âges: Vieux, vielles, jeunes, enfants

5)     Toutes les professions et vocations : laïcs, religieux, écrivains, artistes, politiciens, travailleurs des ONG, paysans et paysannes, enseignants, commerçants, chercheurs, syndicalistes, médecins, juristes, journalistes, etc.

Quelques noms – à titre d’exemple – de personnes que nous pensons devoir faire partie de cette liste.

1)     Mgr Jean-Berchmans Nterere.  Alors qu’il était aux études en Europe, il laissa ses études et partit en Tanzanie dans les camps des réfugiés pour leur venir en aide matériellement, moralement et spirituellement

2)     Mgr Joachim Ruhuna. Recteur du Grand Séminaire de Bujumbura, il prit toutes les mesures – de concert avec le corps professoral – pour qu’aucun grand séminariste ne fut victime du génocide de 1972.  Il vint aussi en aide à toutes les personnes qui recoururent à ses services.

3)     Mgr André Perraudin. Ancien évêque du Diocèse de Kabgayi, il accueillit les séminaristes burundais qui venaient de fuir leur pays et leur trouva un grand séminaire pour continuer les études dans l’ex-Zaïre.  Il fonda le Collège de Rilima pour les élèves burundais réfugiés.

4)     Mgr Roger Mpungu surnommé ironiquement « Umuganwa w’Abahutu » (le Prince des Hutu) sauva de la mort au péril de sa vie beaucoup de Hutu et encourageant les prêtres hutu exilés à rentrer. Il les accueillit et les encadra.

5)     Le Pasteur HOYOIS, Président du Comité de Soutien aux Réfugiés Hutu du Burundi (en Belgique) œuvra beaucoup avec toutes les personnalités membres de ce Comité pour venir en aide aux réfugiés dans beaucoup de domaines.

6)     Frère Bernard Heylen. Frère de la Charité, Directeur du Groupe Scolaire de Butare. Il a accueilli les étudiants Hutu burundais dans l’établissement dont il assurait la direction. A travers lui, ce sont tous les Frères de la Charité à qui il faut rendre hommage. Il dénonça aussi en termes très clairs le génocide.

7)     L’Abbé Albert Collin. Prêtre du Diocèse de Tournai, il fut Directeur du Collège Notre Dame de Gitega puis Directeur du Collège de Rilima fondé par Mgr André Perraudin comme relevé plus haut.

8)     Le Père Henry Farcy. Missionnaire d’Afrique, il vint en aide à de nombreux élèves du secondaire et de l’université réfugiés à Bukavu, dans des conditions très difficiles et au péril de sa vie

9)     M. Jean Birihanyuma. Ce syndicaliste réfugié à Bukavu fut sauvé des massacres de Kamenge (quartier de Bujumbura) en janvier 1962 par Solidarité Mondiale du Mouvement Ouvrier Chrétien belge qui supporta ses soins médicaux et ses études en Belgique. M. Jean Birihanyuma collabora très étroitement avec le Père Farcy et l’Abbé Raphaël Ntigahera dans l’accueil des réfugiés hutu du Burundi à Bukavu, en 1972.

10) L’Abbé Juvénal Bukubiyeko. Alors qu’il était en mission en Belgique en tant qu’aumônier militaire; il laissa tout tomber pour venir en aide aux réfugiés burundais, spécialement au Rwanda.

11) L’Abbé Raphaël Ntigahera.  Professeur au Grand Séminaire de Murhesa (RDC) en 1972, il accueillit les grands séminaristes burundais réfugiés et les zncadra dans ce séminaire. Il fut à la base de la création du «Comité d’Aide aux Réfugiés Hutu du Burundi (CARHB)» qui a vu le jour en Belgique début août 1972.

12) M. Rémy Gahutu. Président fondateur du PALIPEHUTU, le 18 avril 1980 ; il consacra sa vie à la cause des réfugiés jusqu’à en payer le prix le plus fort le 17 août 1990.

13) Le Père Minguetti. Prêtre italien, il fonda la Paroisse catholique de Rilima et se consacra à la vie des réfugiés pour lesquels il ouvrit aussi un dispensaire.

14) Mme Rika De Baecker-Van Ocken. Ancien ministre belge, elle a beaucoup fait pour venir en aide aux réfugiés.

15) L’Abbé Epitace Ntawanka. Ancien recteur du séminaire de Muyinga et ancien curé au Grand-Saconnex (Genève), il a beaucoup aidé les réfugiés matériellement et spirituellement.  Nous lui devons notamment la création du Centre Ubuntu de Genève.

16) L’Abbé Michel Kayoya.  Ce prêtre, écrivain et philosophe est une des grandes figures pour tous les Burundais épris de justice et de paix.  Alors qu’on le conduisait avec d’autres victimes à la fosse commune, il encouragea ses malheureux compagnons par la prière et l’appel à l’amour du prochain.

17) Les Pères Comboniens.  Au péril de leurs vies, ils sauvèrent beaucoup de Hutu traqués comme du gibier en les cachant et en les aidant à fuir.

Conclusion

Comme le demandait encore le Frère Emmanuel dans sa conférence déjà citée, «il est important que les langues se délient, que des témoignages soient donnés sur l'histoire pénible de notre peuple.  Mais il faut aussi que ces efforts de vérité se fassent suivant une éthique de responsabilité.  Ce sens de responsabilité engage autant le passé que le présent et le futur.  Nous devons nous sentir responsables face à nos fils et filles et à toutes les générations futures.  C'est là la mesure de notre engagement à la réconciliation, et ainsi nous reviendrons à l'UBUNTU, l'ITEKA et l'IBANGA ». En d’autres termes, honorer nos héros éclaire la nuit du génocide d’une lumière qui rappelle que, si nous sommes ici aujourd’hui, pour communier avec nos morts, c’est parce qu’il y a eu des hommes et des femmes qui ont dit « NON A l’INHUMANITE » pour que la vie puisse continuer.  Nous pensons qu’une société qui ne peut honorer ses héros ne peut prétendre être réellement une véritable société humaine.

Pour paraphraser Albert Camus, en lançant cette campagne, nous nous révoltons contre le silence qui est l’expression du fatalisme, voire de l’esclavage devant l’idéologie de la force qui nous opprime.  Nous opposons l’ordre de notre droit au droit de l’ordre établi.  Comme le révolté, nous travaillons à la construction de la renaissance de la société burundaise. Si non, «l’histoire cherchera avec peine notre passage dans le monde des humains»[1]

N.B. Les témoignages sont à envoyer jusqu’au 31 décembre 2011 à la Personne de contact : Victor Ntacorigira Tél 00 32 2 514 57 85

Email : Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir ;

[1] Abbé Michel Kayoya, « Sur les traces de mon père, Jeunesse du Burundi à la découverte des valeurs », Presses Lavigerie, Bujumbura,, 2ème édition, 1971,   p. 135


BURUNDI

Commémoration de la mémoire des victimes du génocide contre les Hutu du Burundi en 1972.

Nous sommes réunis pour commémorer la mémoire des victimes du génocide contre les Hutu organisé par le dictateur militaire Michel MICOMBERO qui l’a déclenché le 29 avril 1972.

Cette commémoration répond à un objectif multiple :

  1. Il s’agit de se souvenir de tous les morts du Burundi, victimes du génocide ou des massacres successifs qui ont endeuillé le Burundi, de 1962 à nos jours.
  2. Il s’agit de donner aux enfants, aux parents, aux veufs, aux veuves et aux orphelins, l’occasion de pleurer leurs morts, car cela a été rarement possible.
  3. Il s’agit également d’interpeller la communauté internationale, l’ONU en tête, pour qu’elle dénonce et reconnaisse ce génocide de 1972. Nous l’invitons à suivre l’exemple de la Belgique qui l’a dénoncé et condamné à cette époque : «  Hier, à l’issue du conseil des ministres, M. EYSKENS (M. Gaston Eyskens était Premier Ministre) - qui, la semaine dernière déjà, avait souligné le caractère dramatique - a déclaré que « le gouvernement avait pris connaissance d’informations complémentaires indiquant que le Burundi n’est pas confronté avec une guerre tribale mais avec un véritable génocide » (in La Cité, 21-22 mai 1972).
  4. Il s’agit par ailleurs, d’interpeller le public sur le silence total observé sur ce drame et lancer un appel à la solidarité en faveur de toutes les victimes de ce génocide et des massacres successifs qui ont endeuillé le Burundi.
  5. Cette commémoration est également une occasion de dire NON à ce génocide qui continue à hanter nos esprits sous le signe de l’impunité.
  6. Enfin, nous profitons de l’occasion pour lancer un message d’espérance à tous les Burundais afin qu’ils mettent fin, une fois pour toutes, à la spirale de la violence qui engendre la haine, la méfiance, l’insécurité et la mort.  En renonçant à l’idéologie de la mort, à cette folie meurtrière,  on opte pour la VIE dans un monde meilleur, la Paix et la Sécurité pour tous et le Respect des Droits de l’Homme ainsi que de sa dignité.

Groupe « HONORER NOS HEROS », 29 avril 2011, contact 02/5145785

 
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