PANA, 26 mai 2011

Dar-es-Salaam, Tanzanie - Saluant l'engagement du Burundi à l'application de solutions durables pour ses problèmes liés aux réfugiés, la commission tripartite sur la situation des réfugiés burundais en Tanzanie a décidé de lancer ce qui est probablement la dernière opération de rapatriement de masse le 15 septembre prochain, et de fermer le camp de Mtabila le 31 décembre 2011.

Dans un communiqué publié jeudi au terme de sa 15ème réunion, la commission souligne que des interviews en profondeur seraient réalisées avec chacun des 32.152 réfugiés burundais du camp de Mtabila afin d'identifier ceux qui ont encore besoin de la protection internationale.

La réunion de 24 heures entendait examiner les progrès réalisés à ce jour dans le cadre des opérations de rapatriement et d'intégration et d'approuver un plan d'action pour la fermeture définitive de Mtabila, un camp qui accueille les derniers réfugiés burundais en Tanzanie.

La commission tripartite comprend les gouvernements de Tanzanie, du Burundi et le HCR.

D'après le HCR, le nombre total de réfugiés burundais en Tanzanie est de 67.393 personnes.

"En dépit des nombreux efforts de toutes les parties visant à promouvoir un rapatriement diligent en 2010 et 2011, la tendance continuait de baisser pour le rapatriement à partir du camp de Mtabila" note le communiqué.

Par ailleurs, la réunion appelle la communauté internationale à "reconnaître l'acte de souveraineté généreux et sans précédent que la Tanzanie a pris pour naturaliser plus de 160000 réfugiés burundais qui ont vécu dans le pays pendant plus de 40 ans" et "de soutenir les efforts du gouvernement pour faciliter leur intégration locale".

La commission dit avoir regretté la baisse de la cadence des retours vers le Burundi, particulièrement à partir du camp de Mtabila, "malgré l'intensification de la campagne d'information et le renforcement des mesures incitatives pour promouvoir le rapatriement".

D'après le communiqué,  la Tanzanie a exprimé sa volonté d'examiner la situation des réfugiés burundais installés spontanément dans la région de Kigoma afin d'identifier des solutions durables pour eux, après avoir réglé la situation dans le camp de Mtabila.

La commission a reconnu la réussite des programmes de rapatriement et réintégration pour plus de 500.000 rapatriés au Burundi au cours des neuf dernières années, particulièrement en termes de mécanismes de règlement des conflits fonciers.

La délégation tanzanienne à la réunion était conduite par le ministre de l'Intérieur, Shamsi Vuai Nahodha, tandis que celle du Burundi avait à sa tête le ministre de la Solidarité nationale, des Droits de l'homme et du Genre, Immaculée Nahayo.

Le représentant du HCR en Tanzanie, Oluseyi Bajulaiye, conduisait la délégation de l'agence onusienne.