@rib News, 02/08/2011

● Sécurité

- Une attaque a coûté la vie à trois personnes ce mardi soir dans la commune de Rumonge au Sud du Burundi, selon des sources sur place. Lors d’une attaque sur une position de police, un policier et deux hommes armés non encore identifiés ont trouvé la mort tandis que deux armes ont été récupérées par la police, selon des sources policières. [Rpa/Isanganiro]

- Un habitant des environs a raconté que cette attaque a eu lieu à partir de 15h30 quand un groupe d’hommes armés de fusils a fait irruption sur la position de police à Kizuka, à plus de 60 Km au Sud de Bujumbura. Les hommes armés ont vite commencé à tirer vers la position et un policier qui montait la garde a rendu son âme. Deux autres assaillants ont été touchés par des balles alors qu’ils tiraient eux aussi en direction de la position. Selon la population, le bilan pourrait même s’alourdir car il y aurait des blessés graves. [Rpa/Isanganiro]

- Une personne a été arrêtée à Gatwe en commune de Kayogoro au Sud-Est du Burundi en possession d’une carte du camp de la police de Gatwe et une grenade, selon des sources sur place. Selon la population de cette localité, ils étaient au nombre de deux mais l’un s’est échappé de justesse. La police est vite intervenue pour empêcher le lynchage de cette personne qui a été arrêté en premier lieu par la population. [Isanganiro/Bonesha]

- Des tracts appelant la population de Ngozi à verser des cotisations aux nouveaux rebelles ont été découverts ce mardi matin dans cette ville du Nord du Burundi. Selon une source ayant requiq l’anonyme, la population se montre inquiète par ces tracts qui sont devenus monnaie courante dans cette partie du pays. Ces tracts disent qu’un mouvement rebelle dénommé Fronabu-Tabara est déjà né au Burundi. [Bonesha]

● Politique

- Le président du parti Uprona, Bonavanture Niyoyankana, se dit préoccupé par la présence groupes armés dans le pays. Dans une conférence de presse animée ce mardi à Bujumbura, M. Niyoyankana se dit inquiet par le langage de certaines autorités du pays qui disent que le Burundi ne connait pas de nouvelle rébellion en gestation. [Bonesha/Isanganiro]

Le président de l’Uprona déplore que des champs d’ananas aient été dévastés par le feu, suite à une attaque de ces mêmes groupes armés et que le gouvernement s’est montré indifférent affirmant qu’il s’agit d’un simple fait de banditisme. Selon lui, s’ils étaient des bandits, ils n’auraient pas brulé les champs du président mais ils auraient pris des ananas et les auraient mis dans un camion pour partir avec. [Isanganiro]

- Le président du parti Uprona a fait savoir que le gouvernement semble fermer les yeux devant les dégâts causés ces derniers jours par ces hommes armés. Il demande plutôt que le gouvernement entame des négociations avec ces hommes armés dans les meilleurs délais. [Bonesha/Isanganiro/Rpa]

- L’Uprona trouve qu’il ne faut pas attendre des jours et des jours pour que les ponts ou les écoles soient détruits avant de faire des négociations avec ceux qui ne sont pas à l‘aise dans le pays. Il déplore qu’il y ait des propos contradictoires entre les dirigeants du Burundi en ce qui est de l’existence d’une rébellion dans ce pays. Le parti Uprona déplore aussi que la constitution du Burundi ne donne pas assez de  pouvoir au premier vice-président de la République, issus de ses rangs. [Bonesha]

- Le parti au pouvoir Cndd-Fdd et le parti Frodebu-Nyakuri sont en conflit en commune de Ruyigi suite à la nomination d’un chargé de l’éducation. Selon le président du parti Frodebu-Nyakuri dans cette commune, le président du parti au pouvoir est allé à Bujumbura pour essayer de convaincre ceux qui attribuent des postes de responsabilité de rayer de la liste de ces candidats au poste de directeur communal de l’Education à Ruyigi, un membre du parti Frodebu-Nyakuri dans le but d’y mettre un membre du parti au pouvoir. Selon lui, ce candidat est accusé d’être issu du parti FNL de Rwasa Agathon. [Isanganiro]

- Le président du parti Cndd-Fdd dans la commune de Ruyigi déplore le langage du président du Frodebu-Nyakuri voulant l’impliquer dans cette affaire. Il dément toute implication dans cette affaire et dit que le Frodebu-Nyakuri n’est pas un parti qui puisse faire peur au parti présidentiel. [Isanganiro/Bonesha]

● Droit de l’homme

- Les organisations de la société civile burundaise se montrent inquiètes par l’interdiction d’organiser des marches manifestations pacifiques. Dans une lettre ouverte au président de la République Pierre Nkurunziza, ces organisation déplorent que lorsqu’elles tentent d’organiser une manifestation, la police les en empêche et arrive même à arrêter certaines personnes. [Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Pourtant en date du 26 avril 2011, selon la lettre des organisations de la société civile burundaise, « des membres du FNL présidé par Emmanuel MIBURO (une dissidence du FNL qui serait proche du parti au pouvoir) ont été transportés par bus de Bujumbura Mairie pour marcher à Kabezi scandant des slogans contre Pacifique Nininahazwe, Délégué Général de FORSC et contre son organisation, accusés d’enseigner le divisionnisme ethnique en demandant la justice pour Ernest Manirumva. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- Toujours selon cette lettre, une deuxième marche, «  vient d’être effectuée à Isale le 25 juillet 2011 par les membres du même parti, de la même manière, sous l’encadrement de certains éléments de la police venus de Bujumbura, sans informer l’autorité administrative locale, pour dénoncer cette fois-ci FORSC qui serait "proche des groupes d’assassins". [Isanganiro/Bonesha/Rpa/Renaissance]