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Melchior NDADAYE, Héros de la Démocratie & Prince Louis RWAGASORE, Héros de l’Indépendance

Feu Cyriaque SABINDEMYI, premier président de l'ARIB asbl


 

Umusambi (grue couronnée)

Sites touristiques

La Source du Nil : Petite pyramide à la fois indicative et commémorative, au sommet du mont Gikizi, à 2.145 mètres d'altitude. C'est au pied de cette montagne que surgit, d'abord frêle et timide, la source la plus méridionale du Nil, découverte en 1934 par l'explorateur allemand Burckhard Waldecker.

Pyramide "Source du Nil"

 

Au sud-est du Burundi, dans la province de Rutana, commune de Mpinga-Kayove, sur  la colline de Shanga, se trouvent les chutes et la grotte de Karera. Karera est constituée de quatre chutes d’eau qui sont d’une hauteur variant entre 30 et 60 mètres.

Les chutes de Karera

 

La Faille de Nyakazu, située en province de Rutana dans le Sud-Est du Burundi. L'histoire de cette faille débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Nyakazu était un poste militaire allemand construit pour contrôler toute la partie orientale du pays. Le plateau de Nkoma sur lequel il a été édifié aurait été, dit-on, entaillé par les bottes des soldats allemands en fuite devant les forces belges.

La "Faille des Allemands"

 

La "Pierre Stanley et Livingstone" à Mugere où l'explorateur Stanley rencontra le célèbre savant Livingstone le 25 novembre 1871.

Pierre 'Stanley-Livingstone

Info pratique

Ndadaye/Commémoration : Homélie de Mgr Ntahondereye le 21 octobre à Bruxelles Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Diaspora

@rib News, 26/10/2008

MESSE DE COMMEMORATION DU 15ème ANNIVERSAIRE,

DE L’ASSASSINAT DE Melchior NDADAYE

PREMIER PRESIDENT DEMOCRATIQUEMENT ELU AU BURUNDI

Bruxelles, 21 Gitugutu 2008

Lectures

-          Sg 4, 7-15

-          Jn 12, 23-26

Homélie

“… si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;

mais s’il meurt il donne beaucoup de fruit.”  (Jn. 12, 24)

1.     Ce fait apparemment banal de la réalité agricole, Jésus ne l’a pas relevé pour souligner inutilement ce que tous ses auditeurs savaient et tenaient pour évident ; mais il l’a évoqué pour illustrer le sens qu’il entendait donner à la mort que ses ennemis lui destinaient.  En effet, il savait pertinemment bien que ces derniers avaient déjà arrêté de le faire condamner à la mort ignominieuse de la croix, réservée normalement aux non-juifs appelés avec mépris « païens », ou alors aux juifs exclus par les autorités religieuses de la communion avec leur peuple et par voie de conséquence avec Dieu. Du moins selon ce que ces mêmes autorités avaient fini par imposer comme croyance populaire. Jésus évoquait le fait pour faire comprendre à ceux-là mêmes qui allaient le faire condamner qu’il ferait de sa mort le moyen de réaliser sa mission de se livrer lui-même pour que tous les humains, y compris ses ennemis, soient sauvés de l’erreur et du mensonge pour avoir la vraie vie et l’avoir en abondance.

2.     On peut se poser la question de savoir si oui ou non cela s’est réalisé ; s’il y en a eu qui aient jamais reçu cette vie et se aient vécu conformément à ses exigences? La réponse à cette question est affirmative. Nous en avons la preuve dans le témoignage des premiers qui ont adhéré à la personne de Jésus, à savoir les 12 apôtres : Pierre et ses compagnons. Nous le voyons plus encore dans la vie de Paul de Tarse qui, de bon pharisien qu’il était, n’avait rien ménagé pour combattre le nom de Jésus en persécutant ses adeptes et qui,  saisi par sa grâce, est devenu le héraut passionné de Celui qu’il avait combattu. Mais nous en avons aussi la preuve dans le témoignage de nombreux hommes et femmes qui tout au long de l’histoire, depuis la mort et la résurrection de Jésus, sans professer nécessairement la foi en lui, sont allés même jusqu’à payer de leur vie pour que leurs pays ou leurs sociétés sortent de l’engrenage de l’injustice et de la misère pour vivre conformément à des valeurs inspirées de son Evangile. Cela, dans la conviction que seules ces valeurs honorent la dignité humaine et garantissent la paix et la prospérité.

3.     Le héros national, Melchior NDADAYE, dont nous honorons la mémoire et pour lequel nous prions aujourd’hui est un de ceux-là. Je ne sais pas dans quelle mesure il professait la foi en Jésus-Christ, mais je sais que, dès son enfance et tout au long de sa formation scolaire et académique, il s’est abreuvé aux sources des valeurs évangéliques pour lesquelles Jésus est mort. Je sais aussi qu’il était un passionné de la justice sous toutes ses dimensions et de la paix qui en découle. Et s’il a voué sa vie à la lutte pour la démocratie c’était précisément parce qu’il voyait en elle le système de gouvernement qui pouvait mieux incarner ces valeurs et engager le Burundi, notre pays, dans la voie de la justice, de la paix et de la prospérité qui lui manquaient alors et qui, malheureusement, lui manquent encore cruellement.

4.     Comme le grain de blé tombé en terre, Ndadaye est mort, victime de la haine et du refus du changement de système de gouvernement dans notre pays. Qui plus est, il n’est pas mort seul ; d’autres parmi ses proches collaborateurs ont été assassinés avec lui et sa mort a provoqué celle de milliers de nos compatriotes. A regarder ce qui s’est passé dans la foulée de son assassinat, nous en sommes encore aujourd’hui profondément attristés et nous devrions nous couvrir le visage de honte. Mais nous ne devons pas nous laisser entraîner dans la complicité avec les manœuvres du Malin et de ses mandataires en reniant la valeur de l’action et de la mort de ce héros.

5.     Ndadaye n’a pas vécu longtemps. Mais, comme le juste dont nous a parlé le livre de la Sagesse dans la première lecture, par la qualité de sa vie "il a accompli une longue carrière" (Sg 4,13). Aussi, après la mort inopinée et violente qui fut la sienne, à l’instar du grain de blé tombé en terre et qui meurt, il a porté du fruit et il continue à en porter. Ce fruit, ce n’est pas la violence fratricide qui a ensanglanté nos collines et endeuillé des milliers de familles à travers presque tout le pays. Certains l’ont malheureusement perçu ainsi et l’ont pris pour prétexte de leur refus de la démocratie. Mais, en fait, cette violence a été l’œuvre du démon et de ses acolytes, toutes ethnies confondues; elle est à attribuer au père du mensonge et de la division, ainsi qu’à ceux qu’il a utilisés, pour tenter d’étouffer dans l’œuf la renaissance du Burundi à la dignité et à la paix.

6.     Ne nous laissons donc pas égarer. Le fruit que nous devons au martyre de Ndadaye, fruit que nous sommes appelés à protéger et à faire mûrir, c’est le sursaut de conscience qui a amené et continue à pousser pas mal de nos compatriotes d’ethnies et de sensibilités politiques différentes, à s’asseoir ensemble pour rejeter l’injustice du passé et chercher les voies et moyens de construire un Burundi nouveau, axé sur l’égalité et la participation de tous ses fils et filles, dans la recherche du bien commun.

7.     Quoi qu’on dise de la situation actuelle de notre pays, ce fruit y est une réalité. Au Burundi, aujourd’hui, on voit se manifester et grandir chez bon nombre de nos compatriotes, la conscience de n’avoir pas d’autre choix que celui de composer et de vivre ensemble entre Batwa, Bahutu et Batutsi, dans le respect de la dignité de chacun et la volonté de construire un Etat de droit où la justice ne soit plus un vain mot. Les difficultés ne manquent pas et elles sont de tous ordres. Certaines sont d’ordre politique ou social ; d’autres relèvent de la conjoncture économique et géopolitique mondiale, mais il y en a aussi qui sont d’ordre éthique. L’on ne saurait ignorer, en effet, qu’il y a encore, de la part de certains, des réticences et des tentatives d’offusquer le fruit en question en suscitant à dessein des tourbillons d’appréhensions, d’incertitudes et de peurs. Mais on est réconforté et encouragé de constater qu’il y a des compatriotes, quand bien même encore peu nombreux, déterminés à faire prévaloir sur tout cela la volonté de rendre irréversible la dynamique du changement positif engagée par ce que j’appellerais "l’événement Ndadaye".

8.     C’est de ceux-là que nous devons tous être, en vertu même de la commémoration qui nous réunit ici et de la foi que nous célébrons dans cette Eucharistie. La vie d’un homme ou d’une femme ne vaut pas par le nombre des années enregistrées dans ce monde ou par la quantité des biens matériels accumulés sur son compte. Elle vaut plutôt par la grandeur de la vision du bonheur que l’on a et par l’abnégation dont on sait faire preuve au service de l’idéal de ce bonheur et d’un avenir meilleur, non seulement pour soi-même mais surtout et d’abord pour les autres. Voilà la conviction à cultiver et à mettre en pratique pour honorer comme il faut la mémoire de Melchior Ndadaye. Quand cette conviction vient à manquer, on court le risque de se servir de ceux que l’on prétend servir et on a vite fait de trahir même ses compagnons de lutte.

9.     Sachez en tout cas, chers frères et sœurs, que proclamer la mort de Jésus et célébrer sa résurrection comme nous nous apprêtons à le faire, c’est s’engager à faire sienne l’expérience du grain de blé tombé en terre qui meurt pour que naissent plus nombreux de nouveaux germes de blé. Si Ndadaye est mort de la mort que nous connaissons, même si lui-même n’a peut-être jamais formulé explicitement cette intention, c’était pour que d’autres "Ndadaye" naissent continuellement au Burundi. Qu’ils aient des visages différents du sien et qu’ils portent d’autres noms, ce n’est que normal et c’est d’ailleurs ce qu’il faut ; pourvu qu’ils rivalisent avec lui dans la passion du bonheur de notre pays et dans le courage de se battre pour le réaliser. 

10. Notre héros est mort alors qu’il commençait à peine d’apprendre à gouverner un pays. Nous sommes ici pour prier afin que le Seigneur Source de la vie et Maître de l’histoire nous donne un intercesseur à la place d’un apprenti, en la personne de cet homme que nous ne savons plus voir de nos yeux. Qu’il intercède pour ce pays qu’on ne l’a pas laissé gouverner afin qu’il mette au monde de nombreux "Ndadaye" qui serviront la cause de la justice et de la paix, peut-être même mieux qu’il ne l’aurait fait de son vivant. Mais, pour que notre demande soit une bonne prière, elle doit nous impliquer dans la réalisation de son objet. C’est-à-dire qu’en la confiant à Dieu, nous nous mettons nous-mêmes à sa disposition pour que, selon sa volonté, Il se serve de nous pour l’exaucer. Nous devons être prêts à nous laisser nous-mêmes transformer en ces "Ndadaye" qu’il nous faut pour bâtir un Burundi nouveau. Que le Seigneur soit loué !

XJoachim NTAHONDEREYE

Evêque de Muyinga

 
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