PANA, 08 septembre 2011

Nairobi, Kenya - Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Afrique de l'Est se sont réunis jeudi à Nairobi, au Kenya, pour adopter un plan d'action de grande envergure visant une augmentation des financements à long terme des mesures de lutte contre la sécheresse pour faire face à la famine dans la région de la corne de l'Afrique.

Le ministre kenyan des Affaires étrangères, Moses Wetangula, a déclaré que le Plan d'action de Nairobi, qui devrait être adopté à la réunion ministérielle régionale d'une journée, ouvrira la voie à un soutien international solide en faveur des efforts de lutte contre le cycle de sécheresse et de famine dans la région.

"Nous avons besoin de construire des barrages hydrauliques pour conserver l'eau,  de construire des routes et des infrastructures ferroviaires, de distribuer efficacement l'aide et d'investir dans le capital humain, y compris les écoles et les services de santé", a déclaré M. Wetangula au sujet du Plan d'action de Nairobi.

Le plan constituera la base des discussions qui auront lieu au courant de ce mois à New York, où le secrétaire général Ban Ki-Moon va mobiliser les dirigeants du monde pour aider la Somalie.

Le 24 septembre, le Sommet des Nations unies va discuter des mesures nécessaires pour aider la Somalie et la Corne de l'Afrique à faire face à son cycle de sécheresse, de conflits et de famine.

Les ministres des Affaires étrangères du Burundi, d'Ethiopie, de Djibouti, du Rwanda, du Kenya, du Soudan, de la Somalie et du Soudan du Sud participent à cette réunion pour discuter du plan d'action de Nairobi, qui pourrait intégrer le partage des 300 millions de dollars américains récemment promis pour faire face à la famine.

Le secrétaire exécutif de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Mahboub Maalim, a déclaré que des entretiens ont été programmés à Djibouti le 14 septembre, pour discuter du financement des plans régionaux permettant de  faire face à la crise dans la Corne de l'Afrique.

"Nous avons besoin de synergies pour faire face à la famine en Somalie. Nous avons besoin de programmes à long terme afin que les ressources puissent être partagées. Mais nous avons souvent pris du temps pour apporter une réponse, car il nous manque les fonds pour faire face", a déclaré Mahboub.

Le président djiboutien Omar Guelleh a déjà critiqué ses pairs de la région pour n'avoir pas agi face aux alertes à la sécheresse, estimant que des installations de stockage d'eau doivent être en place pour que la région puisse faire face à son cycle de sécheresse et de famine.