@rib News, 14/09/2011

● Politique

- Dans un communiqué publié samedi, le président du CNDD Léonard Nyangoma, actuellement en exile, annonce qu’il existe un plan pour tuer des membres des partis de l’opposition et surtout ceux du FNL. Dans ce communiqué, Léonard Nyangoma se montre inquiet par les convocations ces derniers jours de journalistes, avocats et membres des organisations de la société civile burundaise. Il demande des sanctions contre le pouvoir burundais surtout dans le domaine militaire, soulignant que la seule exception serait dans le domaine humanitaire. [Rpa]

- Léonard Nyangoma demande à la société civile de dresser des listes des personnes  impliquées dans les violations des droits de l’Homme ces derniers temps au Burundi, en vue de les traduire un jour devant les tribunaux internationaux. [Rpa]

- Le porte-parole du gouvernement Philippe Nzobonariba rejette en bloc toutes les accusations portées contre le gouvernement. Selon lui, Nyangoma a voulu se faire entendre en publiant le communiqué. Selon lui, il n’y a pas de cas d’assassinat sélectif des membres du FNL et ceux de l’opposition. Le porte-parole du gouvernement fait savoir que depuis un certain temps, Nyangoma avait disparu et qu’il est en train de se réanimer politiquement, en faisant des déclarations dans les médias. [Rpa]

- Le porte-parole du gouvernement accuse de son côté le président du CNDD d’avoir trompé le président du FNL Agathon Rwasa, alors que le dernier était en bonne position lors des élections communales de 2010. Selon le porte-parole du gouvernement, c’est à cause de Nyangoma que Rwasa s’est retiré du processus électoral de 2010 et que par conséquent il le regretterait. [Rpa]

- Les membres du parti Uprona viennent de lancer la cinquantenaire et des objets anciens marquant les 50 ans d’indépendance sont en train d’être vendu, selon des sources du parti Uprona. Selon le président de l’Uprona, Bonaventure NIyoyankana, il y a des signes que le pays a fait des pas en avant bien qu’il y ait des choses qui restent à faire. Il souligne que durant toute une semaine, des photos des évènements qui ont marqué l’indépendance du Burundi, seront exposées à la place de l’indépendance pour permettre aux gens de venir les voir. [Rpa/Bonesha]

- Selon Poppon Mudugu, député en mairie de Bujumbura, le parti Uprona est en train de faire une grande fête sur fond d’une grande division interne. Selon lui, bien que le parti indépendantiste semble célébrer cette fête, il y a des problèmes qui le minent et qui risquent d’exploser un jour.

- L’ancien  président de ce parti Jean Baptiste Manwangari se montre lui aussi inquiet par le comportement du président actuel de l’Uprona, Bonaventure Niyoyankana. Selon lui, le ce dernier veut jouer tous les rôles en écartant les autres de la sphère décisionnelle de ce parti de Rwagasore, héros de l’indépendance. Il précise que bien que le président de l’Uprona ne veut pas reconnaitre qu’il y a des problèmes dans ce parti, il finira par se rendre compte qu’il est malheureusement le seul et sans aucun soutient, a-t-il précisé. [Isanganiro/Bonesha]

- Le président l’une des ailes de l’UPD Zigamibanga a fait savoir ce mardi qu’il est encore membre de l’opposition politique burundaise. Tout en affirmant qu’il a quitté la coalition de l’ADC-Ikibiri pour sauver son parti, Zed Feruzi fait savoir que le congrès de ce parti, sollicité par les membres pour régler les difficultés liées à la présidence de ce parti sera organisé en octobre prochain. Il souligne qu’une commission de préparation de ce congrès est déjà à l’œuvre et que ceux qui veulent y participent seront les bienvenus. [Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Zed Feruzi fait savoir que son parti est préoccupé par le sang qui continue d’être verser dans le pays et a appelé les concernés à s’asseoir ensemble pour régler leurs différends sans pour autant verser encore une fois le sang des innocent. Dans une conférence de presse, Zed Feruzi a également interpellé les corps de sécurité à doubler de vigilance pour veiller à la sécurité des populations civiles qui meurent chaque fois au Burundi. Le parti UPD Zigamibanga avait organisé une conférence de presse ce mardi dans le but de célébrer 9 ans passés après qu’il ait été autorisé de travailler légalement par la loi burundaise. [Rpa/Bonesha/Isanganiro]

● Sécurité/Droits de l’homme

- Cinq membres du parti FNL d’Agathon Rwasa se trouvent dans le bureau de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’homme à Bujumbura depuis près de dix jours par crainte pour leur sécurité. Ces personnes disent avoir été informé qu’elles sont sur la liste des personnes à abattre et que celles qui avaient pris l’information à la légère ont déjà été été exécutées. [Rpa]

- Le président de la Commission des Droits de l’Homme au Burundi souligne qu’il y a des problèmes logistiques dans la salle où logent ces personnes et demandent que la police joue son rôle en assurant la sécurité de ces personnes. [Rpa]

- Ces cinq personnes qui sont essentiellement des membres du FNL originaires de la province de Bujumbura, disent continuer à recevoir des messages et des appels téléphoniques disant qu’ils seront un jour tués coûte que coûte. [Rpa]

- Un journaliste de la radio-télévision nationale Alexis Badian Ndayihimbaze a été malmené ce lundi par des agents du service national de renseignement, alors qu’il rentrait de son service, a-t-il annoncé. Accusé par ces agents de la sureté nationale d’avoir regardé par la fenêtre à l’intérieure d’une maison, il a reçu des coups de pieds et de poing durant plus d’une heure avant d’être relâché. Selon lui, il a montré sa carte de service mais a été sauvagement battu jusqu’à ce qu’au sang. Il déplore que des bourreaux soient encore libres. [Bonesha]

- Des journalistes ont été malmenés lundi par des membres de la Ligue des jeunes du parti présidentiel le CNDDFDD alors qu’ils faisaient leur travail de routine, en enquêtant sur la découverte d’un corps sans vie ligoté et attaché sur une pierre. Selon ces jeunes du parti présidentiel, les journalistes peuvent être pris comme des malfaiteurs s’ils continuent à faire des reportages dans ces milieux. [Rpa]

- Un corps sans vie a été découvert mercredi matin à Ruyigi à l’Est du Burundi. Selon des sources sur place, cet homme était connu de la région mais il n’ya pas de traces sur son corps pour expliquer les causes de sa mort, selon des sources sur place. [Isanganiro]

- Le président de l’Aprodh se montre inquiet par la rapidité avec laquelle des membres de l’administration à la base procèdent dans l’enterrement de cadavres trouvés ces derniers jours à certains endroits. Selon Pierre Claver Mbonimpa, les corps qui se ramassent ici et là ces derniers jours ne devraient pas être enterrés sans connaître les causes de la mort. Il appelle les membres de la police et de l’armée, ainsi que les autorité à la base, à faire de leur mieux pour informer via les médias lorsqu’il y a un corps qui est découvert, afin de faciliter les enquêtes et informer ceux qui ont perdu les leurs afin qu’ils viennent voir. [Isanganiro]

Justice

- L’ONG locale "Ayez Pitié de nous" vient de confirmer son intention de traduire devant la justice le gouverneur de la province de Bururi, le chef de secteur Mutambara et l’administrateur communal de Rumong,e pour avoir organisé des attaques dans le camps des rapatrié de Mutambara en province de Bururi, une attaque qui a couté la vie à un enfant, et des maisons qui ont été démolies. [Isanganiro/Bonesha]

- Selon cette organisation nouvellement créée, les jeunes du parti présidentiel ne sont épargnés par cette plainte. Selon elle, ils ont directement participé aux coté de la police et de l’administration dans la démolition des maisons dans cette partie du pays.

- Le gouverneur de la province de Bururi rejette toutes les accusations de cette organisation. Elle souligne que la justice pourra jouer son rôle au moment opportun, mais  qu’actuellement la question se trouve devant l’Ombudsman burundais et qu’il faut attendre ses conclusions. [Bonesha]