@rib News, 29/09/2011

● Sécurité

- Le président de la République Pierre Nkurunziza, en visite à Washington, s’est exprimé sur les enquêtes sur l’attaque de Gatumba, il au moins 10 jours. Selon Pierre Nkurunziza, il y a des assaillants qui se sont rendu eux-mêmes après l’attaque de Gatumba qui a couté la vie à au moins 40 personnes. Selon lui, la sécurité est bonne dans tout le pays, et le cas de Gatumba n’est qu’un cas isolé. [Voa/Rpa]

- Le corps d’un homme a été découvert flottant sur les eaux de la rivière Ruvubu, au niveau de la province de Cankuzo au nord-est du Burundi. Selon un témoin sur place, ce sont des cultivateurs qui ont vue pour la première fois ce corps flottant sur cette rivière.  Des sources administratives indiquent que le corps n’a pas été identifié, car il commençait à se décomposer. [Rpa]

- Les autorités à la base dans cette même partie du pays soulignent que la victime aurait été tuée ailleurs comme en Tanzanie avant d’être jeté dans la rivière. Ils appellent toute personne du Rwanda ou de la Tanzanie qui aurait perdu le sien de s’adresser immédiatement à cette province pour l’annoncer. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Le corps d’un homme a été trouvé à Gisuru de la province de Ruyigi, à l’Est du Burundi. Selon une source administrative, la victime a été poignardée et jeté au bord d’un chemin. Les habitants de la commune de Gisuru qui ont vu pour la première le corps pensent que son assassinat serait lié aux mobiles politiques. [Rpa/Bonesha]

- Les familles des personnes qui ont été tuées ces derniers jours dans Bujumbura rural et dans d’autres partis du pays par les agents des services secrets burundais se disent filées et menacées par ces derniers. Le cas le plus récent est celui d’une famille de Kanyosha dont le fils unique a récemment été tué à Musaga en ville de Bujumbura, par des agents de la documentation nationale. Selon la mère de la victime, la famille avait fait recours il y a quelques jours à la commune de Kanyosha mais n’a rien fait pour la protéger. [Isanganiro]

- Avant de prendre fuite vers la ville de Bujumbura, juste avant la mort de son fils unique, la mère de la victime avait, il y a moins d’un mois, déjà évoqué sa mort probable avant même que son fils ne soit tué

- Selon cette mère, qui avait cinq enfants et dont il ne lui reste aucun, il y a de quoi se lamenter car l’administration connaissait le problème mais ne disait rien aux agents de la documentation qui sont sur place dans la commune de Kanyosha et qui pourchassent les opposants politiques, à commencer par les FNL. [Isanganiro]

- Le conseiller communal de Kanyosha rejette les accusations de la mère de la victime. Il déclare qu’il n’est pas au courant que les services de renseignements procèdent aux arrestations et intimidations des membres des partis d’opposition et des FNL en particulier. Il souligne que quand les agents de ce corps viennent dans cette commune, elle n’est pas informée de leur présence ou de leurs activités. La commune dit ne pas être responsable de la mort de certaines personnes tuées par ces agents de la documentation. [Isanganiro]

- Deux personnes ont été tuées mardi dans la commune de Bugarama par des hommes armés non encore identifiés. C’était vers 20h quand un groupe d’hommes armés a fait irruption dans un bar et ont commencé à demander où se cachaient les imbonerakure du parti présidentiel. Après quelques minutes, ils ont commencé à tirer sur les gens qui étaient sur place et en ont tué deux sur le champ, selon les survivants. Lors de cette attaque, de l’argent a été volé mais le montant reste inconnu des médias. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- L’administrateur communal de Bugarama, trouvé sur les lieux du crime, a fait savoir que la sécurité est généralement bonne et a souligné que ce qui s’est passé dans cette partie de sa commune est malheureux et a appelé la population à faire son possible pour revenir à la solution des rondes nocturnes. [Isanganiro/Rpa/Isanganiro]

- Une personne a été tuée à Kanyosha, au quartier Busoro par des gens non encore identifiés, selon des sources sur place. Selon une femme qui a vu la première le corps de la victime dans une rigole, c’était un veilleur qui a été tué par des gens qui l’ont battu. Pendant près de trois heures, le corps gisait par terre sans être couvert. Une femme du quartier a cédé l’une de ses deux pagnes pour couvrir ce cadavre. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- Les habitants de Buringa de la commune de Mpanda à Bubanza se disent inquiets pour leur sécurité. Certains se sont exprimés, accusant certains agents de la documentation nationale et les jeunes du parti présidentiel qui leurs lancent des menaces de mort. Le gouverneur de la province de Bubanza a rejeté en bloc les accusations portées contre les agents de la documentation nationale et les jeunes du parti au pouvoir. [Rpa]

- Le nommé Emmanuel Manirafasha, ancien démobilisé dans l’armé rwandaise, s’est rendu à la position militaire du Burundi frontalière avec son pays d’origine, craignant pour sa sécurité, apprend-t-on des sources sur place à Cibitoke. Emmanuel Manirafasha, né en 1973 au secteur Gihete, sous-colline Karambo en province Ouest Rusizi, père de cinq enfants, s’en enrôlé dans l’armée rwandaise, Front Patriotique Rwandais (FPR) vers les années 1993 jusqu’en 2002, avait le grade de sergent, selon ses propres dires, il était démobilisé depuis l’année 2002. « Je travaillait en parallèle avec ses chefs hiérarchiques FPR entre autres les Généraux James Kabarebe, Ministre actuel de la Défense et ex-chef d’Etat-major de l’armée Kayumba Nyamwasa », a souligné le fugitif rwandais. [Isanganiro]

● Politique

- La nouvelle loi sur les partis politiques divisent les Burunais. Selon le président du parti Uprona, Bonaventure Niyoyankana, la nouvelle loi est satisfaisante et elle émane de la concertation entre les membres des partis politiques burundais. Dans cette même loi, selon le président de l’Uprona, les partis sont autorisés à faire des alliances pendant la période des élections. [Bonesha]

- Cependant, les membres des partis de l’Alliance des démocrates pour le changement, ADC-Ikibiri, se disent prêts à s’opposer à cette nouvelle loi, car selon le président en exercice de l’ADC-Ikibiri, la loi limite les partis politiques dans leurs champs de travail. Il souligne que la nouvelle loi, interdit les coalitions des partis politiques en dehors de la période des élections. [Bonesha]

- Selon Léonce Ngendakumana, président en exercice de l’ADC-Ikibiri, la nouvelle loi sur les partis politiques, qui vient d’être promulguée par le président de la République, interdit aux présidents des partis de vivre en dehors du pays. Selon lui, ce qui conduirait à conclure que les présidents des partis d’opposition, actuellement en exile, ne seront plus reconnus comme étant leaders des partis, et n’auront plus droit de diriger leurs partis politiques. [Bonesha]

- Le premier vice-président de la République Therence Sinunguruza a fait savoir, dans son entretien avec les responsables religieux ce jeudi à Bujumbura, que la sécurité est bonne dans le pays et que les enquêtes sur les attaques récentes de Gatumba sont en cours et avancent bien. Selon le premier vice-président, ce qui se dit sur les médias est contre la réalité sur terrain en ce qui est de la sécurité. L’objectif de la réunion, selon lui, c’était dans le but d’informer sur l’état d’avancement des enquêtes et la recherche de contributions de la part des églises locales implantées au Burundi. [Rtnb]

- Cependant, les responsables religieux se sont montrés inquiets par des assassinats massifs et sélectifs de ces derniers jours au Burundi. Ils déplorent que la justice semble aller à des vitesses différentes devant les cas d’exécutions des membres des partis d’opposition et ceux alliés au pouvoir. Selon l’un des participants à cette réunion, la justice burundaise est en train d’assister volontairement aux massacres sans rien dire et sans rien faire. [Rtr/Bonesha/Rpa]

- Selon un autre participant à cette réunion, il y a des gens qui sont cités dans des cas d’assassinat des membres des partis d’opposition mais qui ne sont pas inquiétés. « Je ne comprends pas comment quelqu’un peut être cité, une fois, deux fois, trois fois, chaque fois dans des cas d’assassinat des gens mais n’est jamais inquiété » a souligné un participant à cette réunion. [Bonesha]