PANA, 09/11/2008 Bujumbura, Burundi - Les stations service de Bujumbura sont restées fermées aux automobilistes, dimanche, pour la seconde journée consécutive, suite au refus obstiné des pétroliers de revoir à la baisse les prix du carburant à la pompe, au lendemain de la publication d'une ordonnance dans ce sens du ministère du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme, a-t-on constaté sur place dans la capitale burundaise. Le ministère du Commerce avait évoqué, vendredi, la baisse continue des prix de l'or noir sur le marché mondial pour motiver sa décision, après concertation avec les pétroliers et la principale Association burundaise des consommateurs (ABUCO).
Le président de l'ABUCO, Noël Nkurunziza, est revenu s'étonner, dimanche dans les médias, de la curieuse rebuffade des pétroliers qui avaient pourtant souscrit à l'ordonnance ministérielle. Les proportions dans lesquelles la révision des prix a été faite ne laisseraient pas une marge bénéficiaire suffisante, disent les pétroliers, de leur côté. Le litre d'essence à la pompe est passé de 1.930 à 1.700 Francs burundais, celui du gasoil de 1.740 à 1.500 francs dans la nouvelle structure officielle des prix des produits pétroliers, soit une baisse respective de 230 et 240 francs (1 dollar US = 1.122 Francs burundais). Le consommateur ne désespère pas d'une baisse conséquente des prix d'autres produits transportés pour atténuer l'inflation galopante dans le pays. La révision à la baisse des prix des produits pétroliers du mois de septembre dernier n'avait cependant pas répondu aux attentes angoissées des consommateurs qui assistent impuissants à la montée sans cesse croissante du coût des denrées de première nécessité et du ticket de transport sur le marché local. |