PANA, 16/11/2008 Bujumbura, Burundi - Le Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) a célébré dans le recueillement, dimanche, une Journée nationale dédiée aux combattants morts sur le champ de bataille. Le président du CNDD-FDD, Jérémie Ngendakumana, a parlé d'une journée du souvenir et d'un hommage mérité à ceux des combattants qui ont sacrifié leurs vies pour la cause de la démocratie.
L'ancienne rébellion avait pris les armes pour restaurer la démocratie au lendemain de l'assassinat, dans un putsch militaire, du président élu, Melchior Ndadaye, en 1993. La guerre civile qui s'en est suivie a fait à ce jour au moins 300.000 morts, pour l'essentiel des civils, et poussé au déplacement forcé, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, plus d'un million d'autres citoyens, selon les estimations des nations unies. Les effectifs des combattants rebelles et gouvernementaux qui ont été tués dans la meurtrière décennie écoulée de guerre civile relèvent aujourd'hui encore du secret militaire. Le CNDD-FDD a finalement souscrit à un accord global de cessez-le-feu en 2003 et gagné haut la main les premières élections générales post conflit de 2005 pour un mandat de cinq ans. Une paix globale reste cependant encore à négocier entre le pouvoir central à Bujumbura et le Parti pour la libération du peuple hutu/Front national de libération (PALIPEHUTU-FNL, dernière des sept anciennes rébellions toujours active dans le pays). Les deux parties belligérantes ont reçu de l'Initiative régionale de paix pour le Burundi jusqu'à fin décembre prochain pour vider complètement les questions encore pendantes dans leur accord global de cessez-le-feu, en souffrance depuis de septembre 2006, et asseoir une paix durable chez elles. |