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Melchior NDADAYE, Héros de la Démocratie & Prince Louis RWAGASORE, Héros de l’Indépendance

Feu Cyriaque SABINDEMYI, premier président de l'ARIB asbl


 

Umusambi (grue couronnée)

Sites touristiques

La Source du Nil : Petite pyramide à la fois indicative et commémorative, au sommet du mont Gikizi, à 2.145 mètres d'altitude. C'est au pied de cette montagne que surgit, d'abord frêle et timide, la source la plus méridionale du Nil, découverte en 1934 par l'explorateur allemand Burckhard Waldecker.

Pyramide "Source du Nil"

 

Au sud-est du Burundi, dans la province de Rutana, commune de Mpinga-Kayove, sur  la colline de Shanga, se trouvent les chutes et la grotte de Karera. Karera est constituée de quatre chutes d’eau qui sont d’une hauteur variant entre 30 et 60 mètres.

Les chutes de Karera

 

La Faille de Nyakazu, située en province de Rutana dans le Sud-Est du Burundi. L'histoire de cette faille débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Nyakazu était un poste militaire allemand construit pour contrôler toute la partie orientale du pays. Le plateau de Nkoma sur lequel il a été édifié aurait été, dit-on, entaillé par les bottes des soldats allemands en fuite devant les forces belges.

La "Faille des Allemands"

 

La "Pierre Stanley et Livingstone" à Mugere où l'explorateur Stanley rencontra le célèbre savant Livingstone le 25 novembre 1871.

Pierre 'Stanley-Livingstone

Info pratique

Jacques Claessens lu par Fabien Cishahayo Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Société

@rib News, 24/02/2012

Passage de Fabien CISHAYAHO au café littéraire Samandari à Bujumbura

Par Daniel KABUTO

Fabien CishahayoC’était le mardi 21 février 2012 à partir de 18 heures au CEBULAC. L’intellectuel burundo-canadien et homme de communication, Fabien CISHAHAYO, avait accepté l’invitation des animateurs du café littéraire Samandari pour parler d’un livre « Chemins de transhumances » de Jacques Claessens.

Et le modérateur Roland RUGERO d’introduire : « Connu au Burundi sous le nom de Kugisha, la transhumance n’est pas seulement un déplacement des animaux vers des lieux où l’herbe est plus verte, quand le soleil frappe les régions habituelles de pâturage. Nous les humains, nous sommes aussi des transhumants. Nous suivons nos drailles, nos chemins de transhumance, la main tendue vers nos autres frères en humanité. 

Les chemins de Jacques Claessens l’ont conduit de sa Belgique natale au Burundi de 1957 à 1969, en qualité de missionnaire. Après l’apprentissage du Kirundi à Muyange, ce sera Karuzi, Musenyi, Gatara, Rukago, puis Ngozi et la direction de l’économat général. Puis ce sera le départ précipité, en 1969, sur d’autres chemins de transhumance, vers d’autres provinces de l’humanité : Angleterre, Canada, Etats-Unis, puis de nouveau au Canada, où il s’établit. »

D’entrée de jeu, le professeur CISHAHAYO déclare à l’auditoire avoir hésité entre trois ouvrages. Nous mentionnons « La vérité sur le Burundi » de Boniface Kiraranganya. Le conférencier parle de l’importance que cet ouvrage doit avoir pour les Burundais étant donné que l’auteur, compagnon de route de Rwagasore, y détaille le sort réservé aux héros non chantés de la lutte pour l’indépendance. Pourquoi donc ces « Chemins de transhumances » ? Parce qu’il s’agit d’un témoignage qui colle parfaitement avec le travail attendu de la Commission Vérité et Réconciliation ! Nous avons alors droit à un exposé très brillant du conférencier.

Claessens est un Belge ayant aimé passionnément le Burundi. Que dis-je ? Il a une relation fusionnelle et passionnelle avec le peuple burundais. Claessens arrive à Rukago (diocèse de Ngozi) en 1958. Il a connu une enfance aisée mais a vu des squelettes ambulants à la libération des Juifs condamnés à mort dans les camps de concentration sous Hitler. Les chrétiens de Rukago lui doivent l’église (bâtiment) qui est érigée. Claessens aurait confié que cette église faisait la fierté de sa vie !

Une fois au Burundi, Claessens travaille à Ngozi et se donne sans compter au service de ses frères et sœurs en Christ. Quelques années plus tard, Monseigneur Makarakiza le nomme économe général d’un diocèse dont les caisses sont désespérément vides. Il a pour mission de refaire les ponts entre l’économat général et les missionnaires d’une part, entre l’économat général de Ngozi et les bienfaiteurs d’Europe d’autre part. Il réussit sa mission, relance le garage, la menuiserie et le diocèse a de nouveau pignon sur rue. En 1969, Monseigneur Stanislas Kaburungu est nommé évêque de Ngozi.

Le chemin de croix

Trois mois après son ordination, Kaburungu est invité à une réunion à Bujumbura où il rencontre entre autres Monseigneur Michel Ntuyahaga. La décision est prise de limoger le père Claessens de son poste d’économe général afin de faire main basse sur la caisse. Le malheureux, malgré une gestion exemplaire et un bilan largement positif, s’en remet à l’intervention de Monseigneur Makarakiza. Celui-ci fait montre de compassion mais n’entame aucune action.

Déçu, Claessens décide de quitter le Burundi. Il descend à Bujumbura, achète son billet d’avion et prépare son vol pour le lendemain. Cette nuit même, il reçoit la visite d’un agent de la sûreté nationale qui lui déclare presque en ces termes: « Mon père, je sais que vous êtes innocent et victime d’une injustice monstrueuse. Mais j’ai un mandat d’arrêt. Vous êtes accusé d’avoir volé 10.000 dollars dans la caisse de l’économat général de Ngozi. Si demain vous vous présentez à l’aéroport pour l’embarquement, je vais vous arrêter. Trouvez un autre moyen de quitter le pays. »

Claessens connaît un Allemand qui dispose d’un avion petit porteur. Il lui fait part de ses déboires et sollicite de l’aide. L’Allemand accepte et à cinq heures du matin, il prend son frère dans le petit porteur et le dépose à Kigali. Le soir, Claessens embarque dans l’avion belge en provenance de Bujumbura vers Rome. Sans rancune. Mais cette expérience terrible, les compromissions au sein de l’Eglise et les gens du pouvoir vont le marquer à jamais. Il ne s’agit ici que des « Chemins de transhumance » !

L’exposé du professeur CISHAHAYO ne s’arrête pas à ce parcours dramatique de Claessens. Nous apprenons qu’après le Burundi, Claessens s’est envolé vers le Canada, qu’il a travaillé pour l’Eglise comme curé de paroisse ; qu’il a enseigné, qu’il a servi dans les organisations internationales (ce qui lui a permis de revenir au Burundi) et qu’il a fini par jeté le froc aux orties, se marier et avoir des enfants. Encore une fois, ce fut de grandes déceptions avec ses confrères de l’Eglise Catholique! D’où le virage vers la théologie de la Libération, puisqu’il faut nettoyer le temple et en chasser les marchands ! Vers la sainte colère du Christ ?

Sous un autre, nous apprenons que Boniface Kiraranganya reste d’avis que Monseigneur Ntuyahaga était un évêque fondamentalement païen ! Nous apprenons que « l’accident de chasse » qui a emporté monseigneur Gihimbare en 1965 est étroitement lié à l’assassinat du Premier ministre Pierre Ngendandumwe. Un voile est ainsi levé sur la cupidité et les rivalités ethniques au sein de l’Eglise Catholique du Burundi. Inutile d’évoquer le cas d’un abbé de Ngozi qui a démissionné de la direction des écoles catholiques à l’arrivée de monseigneur Kaburungu (un Hutu) à la tête du diocèse de Ngozi ! Inutile de revenir sur le bruit des contestations sur fond de haines ethniques à l’arrivée de monseigneur Ntamwana à la tête du diocèse de Bujumbura. Que dire de la fronde ayant entouré la succession de monseigneur Bududira ? Un prêtre aurait confié au conférencier avec humour, qu’à la nomination de monseigneur Blaise à la tête du diocèse de Gitega, certains prêtres du Burundi auraient souhaité guider le regard du pape vers l’esprit des Accords d’Arusha ! Que dire de la gestion des biens et recettes de l’Eglise dans le diocèse de Gitega ? Faut-il encore rechercher les services d’un missionnaire aux talents de Claessens ?

La révolution rwandaise de 1959

Saviez-vous que Ntiruhwama (le père de Kadja Nin) rêvait d’être président de la République du Burundi ? Argument ? Puisqu’au Rwanda, monseigneur Perraudin a aidé Grégoire Kayibanda à prendre le pouvoir, pourquoi ne pas faire de même au Burundi ? Quand on parle des ambitions et fautes des gens de l’Eglise ! L’abbé Jean Barakana, proche de Micombero a accepté de jouer le rôle d’ambassadeur itinérant pour justifier le génocide de 1972. La liste sera allongée sans doute.

Parlant des héros et des justes qui méritent la reconnaissance nationale, le professeur CISHAHAYO s’est arrêté sur le sort de la famille BIHUME à Kiganda. Il est historiquement attesté  que Bihume a sauvé la monarchie en se sacrifiant à la place de Mwezi Gisabo. Une telle famille est sacrée dans la tradition burundaise. Or, en 1965, Emile Benyagiye (descendant de Bihume) est condamné à mort. Il en appelle à la clémence du roi mais ce dernier s’en lave les mains. D’autres procès expéditifs des années 1969 emportent les membres de la famille BIHUME. Un professeur de l’Université du Burundi qui participe à la conférence intervient pour nuancer la position de CISHAHAYO car à Kiganda, bien des citoyens se passeraient, à tort et à travers, pour des descendants de Bihume !

La critique sérieuse qui a été faite au témoignage de Claessens est d’avoir omis de lire l’histoire du Burundi des années 1960 à la lumière de la révolution rwandaise. Du choc des idées a jailli cette lumière qui étale au grand jour l’échec de l’Eglise Catholique du Burundi à prêcher par l’exemple quant aux valeurs chrétiennes. Mais il fallait toujours mettre des bémols aux notes pour reconnaître que les missionnaires et certains prêtres burundais (hommage à l’abbé Michel KAYOYA, à Bernard BUDUDIRA) ont joué un grand rôle dans l’éducation, la formation des élites, la sensibilisation de l’opinion internationale aux tragédies de 1972, l’assistance aux orphelins et veuves etc.

Laisse partir mon peuple…

L’hommage a été rendu à monseigneur Joachim RUHUNA pour son action de pasteur qui n’abandonne jamais ses brebis aux griffes du chacal. Et CISHAHAYO Fabien de confier au passage: « L’étendue de la croyance (piété) d’un peuple donne l’idée de l’étendue de ses souffrances » ! Homme de communication, il affirme : « Les médias ne sont pas là pour refléter l’opinion, mais pour la devancer, l’éclairer » ! L’Eglise Catholique doit s’illustrer comme apostolique, prophétique. Nous avons applaudi et le débat s’est poursuivi au-delà des heures ordinairement imparties pour le café littéraire. Plus que jamais, les élites sont invitées à laisser partir le peuple burundais vers la justice sociale et la vérité nue.

Daniel KABUTO, écrivain.

Référence :

Claessens (Jacques), Chemins de transhumances,

 
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