@rib News, 08/03/2012 - Source AFP Deux policiers et un « bandit armé » ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi à Gihanga, une vingtaine de kilomètres au Nord de Bujumbura, au cours de la première attaque attribuée à des « bandits armés » au Burundi depuis le début de l'année, a-t-on appris jeudi de sources administratives et policières. « Un groupe de bandits armés en uniformes militaires en provenance des marais de la Rukoko ont attaqué le bureau de la municipalité de Gihanga, qui est sous protection policière, (...), ils ont tué deux policiers par balles avant de les égorger », a annoncé un responsable administratif de Gihanga, sous couvert d'anonymat.
« Un des assaillants a été tué et ses compagnons l'ont enveloppé dans le drapeau national qui se trouvait devant le bureau de la commune avant de se replier », a-t-il poursuivi. Cette attaque, menée par une vingtaine d'hommes fortement armés, a duré environ une heure, avant que ce groupe armé se replie vers les marais de la Rukoko, frontaliers avec la République démocratique du Congo (RDC). Le porte-parole de la police du Burundi, Elie Bizindavyi, a confirmé une attaque de « bandits armés », assurant qu'ils avaient subi des pertes plus élevées qu'un seul mort. La commune de Gihanga dans la province de Bubanza (Ouest), fait partie du principal fief des ex-rebelles des FNL d'Agathon Rwasa, accusé d'être derrière les nouvelles violences au Burundi, que les autorités attribuent à « des bandits armés », et la population à une nouvelle rébellion naissante. « Nous considérons pour le moment que ces attaques sont le fait de groupes de bandits armés et non de groupes rebelles », a déclaré le porte-parole de la police burundaise, ajoutant qu'il y avait « une accalmie qui durait depuis plusieurs mois ». La multiplication de ces attaques et autres exécutions sommaires en 2011 a fait craindre une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts entre 1993 et 2006. |