@rib News, 23/03/2012 – Source Xinhua Deux confédérations de travailleurs, trois collectifs et onze associations de la société civile ont appelé vendredi la population burundaise à observer une journée d'arrêt de travail mardi prochain pour protester contre la vie chère. « Les confédérations COSYBU et CSB invitent tous les travailleurs de tous les secteurs d'activités à observer une journée de grève pacifique en restant dans leurs foyers pour ce mardi le 27 mars 2012. Le mobile de cet arrêt de travail restent la cherté de la vie que subit la population burundaise », a indiqué Tharcisse Gahungu, le président de la principale organisation syndicale COSYBU au cours d'un point de presse.
Le même appel a été lancé aux employeurs qui verraient que la vie est chère au Burundi. « Nous demandons également aux employeurs publics et privés qui sentent le poids de la cherté de la vie ainsi que la hausse des prix des produits de la REGIDESO (eau et électricité, NDLR) d’observer cette journée d'arrêt de travail », a ajouté Tharcisse Gahungu. Ces confédérations, ces collectifs et ces organisations de la société civile disent tout de même qu'ils restent ouverts au dialogue avec les autorités burundaises. « Nous sommes ouverts au dialogue et nous avons demandé à l' autorité de mettre en place un cadre de dialogue chargé d'étudier les questions relatives à la cherté de la vie », a conclu le président de la COSYBU. Ce cadre de dialogue est l'une des trois revendications des travailleurs, les deux autres étant le gel des hausses de prix de l'eau et de l'électricité en attendant qu'il y ait un audit financier et organisationnel de la REGIDESO et le retour à l'étude du projet de loi portant institution de l'Impôt Professionnel sur les Rémunérations (IPR) de certains cadres politiques. Pour ce qui est de ces deux revendications, depuis le 1er février 2012 (date de la dernière hausse des prix), la REGIDESO, une société paraétatique, fait payer au citoyen de la catégorie des ménages 4,67 fois le prix de l'eau et 3,66 fois celui de l' électricité qu'il payait avant le 1er septembre 2011. Quant au paiement de l'IPR, celui-ci est payé par tout travailleur qui reçoit son salaire mensuel à partir de 40.000 Fbu (environ 29 dollars) alors que certains cadres politiques qui perçoivent jusqu'à 70 fois de plus ne paient rien. Il en est de même pour les fonctionnaires burundais œuvrant dans les organisations internationales au Burundi ou à l'étranger. L'appel à cet arrêt de travail intervient après trois tentatives du Deuxième vice-président de la République Gervais Rufyikiri de convaincre ces organisations et syndicats que cette voie n'est pas la meilleure à trouver la solution au problème de cherté de la vie au Burundi. |