@rib News, 23/03/2012 – Source Xinhua Le gouvernement du Burundi a réagi vendredi à un rapport produit le 21 mars par l'ONG International Crisis Group (ICG) intitulé "la crise de corruption", l'accusant de travailler d'être à la solde de l'opposition politique. "Le gouvernement du Burundi trouve que le rapport de l'ICG et ses conclusions tendancieuses et pleines d'amalgames prouvent une fois de plus la volonté délibérée de l'ONG et de ses complices politiciens infiltrés dans certaines associations de la société civile burundaise de saper les efforts jusqu'ici déployés par le gouvernement pour relever un pays qui sort à peine d'une longue période de crise socio sécuritaire", a déclaré dans un point de presse le porte-parole du gouvernement burundais Philippe Nzobonariba.
Pour le porte-parole du gouvernement et en même temps secrétaire général du gouvernement, l'ICG ignore complètement toutes les initiatives déjà prises par le gouvernement pour éradiquer la corruption au Burundi. Il parle entre autres des institutions de lutte contre la corruption qui ont été mises en place, l'organisation de deux retraites gouvernementales, l'une en collaboration avec Transparency International sur l'éradication du phénomène de corruption, et une autre en collaboration avec la Banque Mondiale, toujours dans le souci d'aller de l'avant dans la bataille contre la corruption. "Le gouvernement rejette et condamne le contenu d'un rapport aussi tendancieux et manifestement manipulé qui, visiblement, a été rédigé par une main autre que celle de l'ONG elle-même", ainsi termine le porte-parole Philippe Nzobonariba qui invite l'ICG à évoluer dans sa vision vers plus d'objectivité et d'impartialité lors de ses analyses sur le Burundi, afin de donner plus de crédibilité à ses rapports. C'est pour la troisième fois en trois ans que cette ONG fait des rapports sur le Burundi et qui sont rejetés par les autorités. La première fois, c'était en 2010 à la veille des élections où elle minimisait la capacité des forces de sécurité burundaises d' assurer la sécurisation des scrutins jusqu'à recommander l'envoi des troupes étrangères à venir le faire à leur place. La seconde fois, c'était en 2011 où elle critiquait les résultats issus de ces scrutins et qualifiait la situation au Burundi d'impasse politique alors que le pays venait de se doter des institutions démocratiquement élues. Lire L’intégralité du Rapport |