@rib News, 04/04/2012 – Source Xinhua Les organisations syndicales et de la société civile burundaises menacent de recourir à d’autres voies légales en vue de mesures de la part du gouvernement contre la vie chère, si celui-ci ne trouve pas de solution dans un délai de deux semaines, a déclaré mercredi le président de l’OLUCOME, Gabriel Rufyiri. Cet ultimatum est contenu dans une lettre adressée lundi au président Pierre Nkurunziza.
« Au cas où nos préoccupations ne seraient pas entendus d’ici deux semaines, les confédérations syndicales, collectifs et autres organisations de la société civile engagés dans la campagne contre la vie chère, seraient obligés d’emprunter d’autres voies légales dans le seul but de convaincre le gouvernement à se ressaisir et à entendre l’appel de la population en détresse », a écrit dans la lettre M. Rufyiri au nom de la coordination de la campagne contre la vie chère qui comprend plus de 500 organisations syndicales et de la société civile. Ces organisations syndicales et de la société civile demandent au président Nkurunziza d’initier un cadre de dialogue avec elles, un cadre dans lequel des solutions durables concertées pourraient être prises dans les plus brefs délais pour alléger la misère des citoyens. Elles lui demandent également de suspendre la mesure du 1er mars de revoir à la hausse de nouveau les tarifs de l’eau et de l’électricité, en attendant qu’il y ait un audit organisationnel, financier et informatique de la compagnie qui produit et distribue ces produits. Elles exigent par ailleurs la suppression des taxes sur les denrées alimentaires dans le but de réduire l’ampleur de la flambée des prix des produits de première nécessité. Elles demandent enfin de retourner au parlement pour qu’il étudie le projet de loi sur le payement de l’impôt professionnel sur les rémunérations par les dignitaires et autres cadres de l’Etat et d’annuler toutes les sanctions en cours envers les citoyens ayant observé la grève général du 27 mars dernier. |