@rib News, 10/05/2012 – Source Xinhua

Environ 247 tonnes de pesticides sont utilisés chaque année en agriculture au Burundi, a fait remarquer jeudi Hamissi Kahondogoro de la direction de protection des végétaux au ministère burundais de l'Agriculture et de l'Elevage. En effet, a-t-il précisé, toutes les régions du Burundi bénéficient des traitements phytosanitaires.

Certains traitements orientés vers les cultures comme le café, le thé, le coton, le tabac, le palmier à huile, le riz, l’horticulture, sont ponctuels, d'autres sont faits en cas d'attaque d'ennemis à caractère épidémique (les chenilles légionnaires et les criquets puants) et au gré des agriculteurs en tenant compte de leur pouvoir d'achat.

M. Kahondogoro a déploré le détournement des pesticides destinés à la caféiculture au profit de déparasitage des acariens du gros bétail qui est monnaie courante au Burundi, lors des campagnes de désinsectisation des caféiers.

En outre, certains caféicultures avaient dans le temps l' habitude de détourner les pesticides en poudre pour les utiliser dans les stocks de denrées alimentaires et dans la lutte contre les tiques et les poux dans les habitations, a-t-il encore révélé.

Selon lui, ces produits chimiques servant à tuer les organismes nuisibles sont choisis en fonction de propriétés toxiques qui les rendent efficaces pour empoisonner les plantes, les insectes, les maladies ou les rongeurs indésirables.

Ces mêmes propriétés, a-t-il expliqué, les rendent potentiellement dangereux pour les humains.

Il a notamment cité leurs effets néfastes sur la reproduction, le lien entre l'exposition professionnelle aux pesticides et les cancers, leurs effets négatifs sur les systèmes immunitaire, endocrinien, neurologique et dermatologique.

De plus, ces pesticides à usage agricole dont 145 sont homologués au Burundi, peuvent être toxiques pour l'environnement, les plantes, les poissons et autres animaux ainsi que pour certains insectes utiles (les abeilles, les parasitoïdes et les prédateurs).