@rib News, 12/06/2012 ● Justice - Le Procureur général de la République a mis en place une commission de 6 membres qui va se pencher sur l’analyse des différents rapports publiés par les différentes organisations que ce soit internes ou externes sur les exécutions extrajudiciaires. Cette commission est présidée par Adolphe Manirakiza. Valentin Bagorikunda affirme que cette commission a un délai de deux mois pour faire son rapport. [Rtnb/Isanganiro/Rpa/Bonesha/Rtr]
- A ce sujet, l’APRODH affirme qu’il n’y a pas d’espoir au sujet de cette commission puisque son président était à la tête de la commission chargée d’enquêter sur la mort de Manirumva Ernest, et dont les travaux n’ont abouti à rien. Pierre Claver Mbonimpa affirme que de telles commissions sont souvent mises en place mais que le bilan de leurs travaux laisse à désirer. Il se demande en outre pourquoi c’est le même individu qui est toujours choisi pour diriger de telles commissions. [Bonesha/Isanganiro/Rtnb/Télé Renaissance] ● Droits de l’homme - L’ACAT, l’APRODH et le FORSC ont porté plainte au près du CNC contre la Radio Rema FM pour avoir accusé ces associations de vouloir renverser le pouvoir mis en place par la population, qu’elles s’associent avec les malfaiteurs et autres accusations qui salissent ces organisations. Elles affirment que si le CNC ne fait rien, elles vont porter plainte ailleurs. Le représentant de Rema FM affirme qu’il est prêt à comparaître que ce soit au CNC ou devant la justice puisque ce qu’ils ont les preuves de ce qu’ils ont affirmé. [Isanganiro/Bonesha/Rpa] - L’éditorial de la radio Rema FM en question contient des accusations très graves contre Pacifique Nininahazwe, Pierre Claver Mbonimpa et Armel Niyongere respectivement Délégué général du Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), Président de l’Association pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH) et Président de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Burundi). [Rpa/Isanganiro/Bonesha] - Cette radio proche de la présidence accuse notamment les membres de la société civile de vouloir le renversement des institutions légitimes, de faire partie d’un groupe d’individus qui se sont données la mission de détruire le Burundi avec des allures de rebelles ; de représenter des organisations qui s’identifient à des délinquants, des bandits et des assassins ; de faire partie d’agitateurs animés d’un extrémisme chronique qui ne rêvent que le retour à la guerre ; d’encourager et de faire la promotion des malfaiteurs. [Rpa/Rtr/Isanganiro/Bonesha] - L’éditorial en question de la Radio Rema FM met en danger la vie des responsables de trois organisations FORSC, APRODH et ACAT-Burundi en les comparant aux ennemis de l’indépendance du Burundi et en appelant la population burundaise à attaquer les trois responsables « qui ne chercheraient qu’à détruire les œuvres de la population et à saboter la fête du cinquantenaire de l’indépendance », selon Nininahazwe. Cet éditorial de la Radio Rema FM s’inscrit dans une longue suite d’éditoriaux dont le but est de désinformer la population, de jeter l’opprobre sur tous ceux qui critiquent l’action du gouvernement en dénonçant les abus du pouvoir et de dénigrer leurs organisations. La continuation de tels agissements, dans l’inaction des organes de régulation de la presse, finira par menacer la démocratie et la liberté même de la presse. [Isanganiro] - La société civile burundaise accuse la radio Rema FM d’avoir continué à diffuser son éditorial en dépit d’une interdiction formulée par le Conseil National de la Communication. Cette arrogance serait due à un traitement de faveur dont cette radio aurait longtemps bénéficié malgré des dérapages décriés par des victimes, des partenaires du métier et des observateurs. Trois organisations de la société civile demande au Conseil de prendre son courage à deux mains pour leur rendre justice. [Bonesha] ● Justice - La société civile demande une enquête rapide sur l’exécution de Juvénal Havyarimana et le châtiment exemplaire de ses bourreaux. Elle demande aussi le début des enquêtes et des rapports sur chaque cas d’exécution extrajudiciaire rapporté depuis la fin des élections de 2010, faute de quoi elle en appelle à une mobilisation populaire contre les exécutions extrajudiciaires. A la vielle de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi, la société civile burundaise un signal fort des autorités burundaises pour que l’exécution de Juvénal Havyarimana soit la dernière et clôture cette longue série sanglante et fratricide du Burundi. |