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Melchior NDADAYE, Héros de la Démocratie & Prince Louis RWAGASORE, Héros de l’Indépendance

Feu Cyriaque SABINDEMYI, premier président de l'ARIB asbl


 

Umusambi (grue couronnée)

Sites touristiques

La Source du Nil : Petite pyramide à la fois indicative et commémorative, au sommet du mont Gikizi, à 2.145 mètres d'altitude. C'est au pied de cette montagne que surgit, d'abord frêle et timide, la source la plus méridionale du Nil, découverte en 1934 par l'explorateur allemand Burckhard Waldecker.

Pyramide "Source du Nil"

 

Au sud-est du Burundi, dans la province de Rutana, commune de Mpinga-Kayove, sur  la colline de Shanga, se trouvent les chutes et la grotte de Karera. Karera est constituée de quatre chutes d’eau qui sont d’une hauteur variant entre 30 et 60 mètres.

Les chutes de Karera

 

La Faille de Nyakazu, située en province de Rutana dans le Sud-Est du Burundi. L'histoire de cette faille débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Nyakazu était un poste militaire allemand construit pour contrôler toute la partie orientale du pays. Le plateau de Nkoma sur lequel il a été édifié aurait été, dit-on, entaillé par les bottes des soldats allemands en fuite devant les forces belges.

La "Faille des Allemands"

 

La "Pierre Stanley et Livingstone" à Mugere où l'explorateur Stanley rencontra le célèbre savant Livingstone le 25 novembre 1871.

Pierre 'Stanley-Livingstone

Info pratique

France-Burundi : Partenariat médical entre Lille et Rema Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Cooperation

Nord Eclair, 30 juin 2012

De Lille au Burundi : des liens tissés sur la santé

Reportage - Bérangère Barret

Le Dr Richard Matis intervient à l'hôpital de Rema, dans l'est du Burundi, pour une césarienne. Il en profite pour former des médecins locaux.D'une simple mission à des échanges d'étudiants entre Lille et le Burundi... L'histoire débute par une rencontre, entre un médecin lillois, une Burundaise et son hôpital hors normes.

Une salle d'opération qui n'a - quasiment - rien à envier à ses « homologues » européennes... Le monitoring bat la mesure.

La patiente est allongée, la partie basse de son corps anesthésiée. Prête pour la césarienne. Le chirurgien se penche sur elle. Les gestes sont précis, les explications concises mais efficaces. Le Dr Richard Matis est arrivé de Lille quelques jours plus tôt. Il opère avec Vastine, praticienne burundaise, qui ne demande qu'à en connaître davantage sur les techniques d'intervention chirurgicale. Elle a suivi ses études de médecine ici, au Burundi.

Mais, comme l'immense majorité de ses confrères, n'a pas eu l'occasion de suivre une spécialisation. Pourtant, le Lillois pressent bien ses capacités. Sa présence ici sera l'occasion de la former, autant que faire se peut, durant sa mission d'une dizaine de jours. Il la laisse extraire le bébé. Une petite tête apparaît. Un cri. Le premier de la petite en excellente santé, qui sera immédiatement prise en charge par une infirmière.

Les stigmates des guerres fratricides persistent

Nous sommes à l'hôpital de Rema, à Ruyigi, dans l'est du pays. Tout semble rouler à la perfection dans cet établissement équipé d'une façon inimaginable pour ce pays à l'économie encore chancelante, aux ressources limitées et au passé bouleversé. Mais la formation des médecins ne suit pas. Et le reste du pays est encore moins bien loti.

Aux confins du Rwanda et de la République démocratique du Congo, le Burundi tente comme il le peut de se relever de ses guerres fratricides. Près de dix ans que les conflits ont cessé. Mais des stigmates et des carences persistent, comme autant de plaies à refermer. Notamment dans le domaine de la santé, où le pays fonctionne, en partie, grâce aux perfusions des ONG. C'est pour cette raison que le gynécologue-obstétricien lillois, Richard Matis, a pour la première fois foulé la terre ocre du Burundi, en 2005. S'il exerce à l'hôpital Saint-Philibert et enseigne à l'université catholique de Lille, c'est en tant que bénévole et vice-président de l'association française Gynécologie sans frontières (GSF) qu'il a commencé à s'intéresser aux cas de ces femmes, de ces Burundaises en souffrance dans leur grossesse, programmées pour un accouchement difficile, ou abîmées dans leur corps suite à la naissance d'un bébé souvent mort-né... Et tenté d'imaginer comment réduire le nombre de femmes mortes en couche. « La mortalité maternelle est toujours très importante , commence-t-il par expliquer, presque laconiquement, à ses interlocuteurs curieux de connaître son destin burundais. Si en France, elle concerne dix femmes sur 100 000, au Burundi, ce sont 1 000 femmes sur 100 000. » Cent fois plus. « Et pourtant, le niveau d'accès aux soins n'est pas mauvais. » Il fallait donc comprendre les raisons de ces mauvais chiffres et, plus qu'aider à soigner, aider à former les professionnels de santé sur place. Pas une goutte d'eau, ni une injection d'aide, mais une vision à long terme.

Le Dr Matis entreprend alors une mission d'évaluation des hôpitaux du Burundi. Et tombe sur celui de Rema, à Ruyigi. « Totalement décalé, sourit-il. Un établissement neuf, qui ne se dégrade pas. À Rema, tout est acquis par des dons privés mais avec une volonté initiale de la population locale. » Et en premier lieu la volonté initiale d'une femme hors du commun, Marguerite Barankitsé (lire ci-contre).

Partenariat entre Lille et ce coin de bananeraies et de collines

Une femme au charme truculent qui n'a pas laissé Richard Matis indifférent, loin de là. Lorsqu'il la rencontre, c'est un coup de foudre professionnel. Il faut aider cette grande dame, participer à ses actions déjà totalement démesurées. Il se dit que peut-être, elle pourra venir à Lille, que peut-être des liens pourront se créer, entre sa région, l'université, l'hôpital pour lesquels il travaille et ce coin de collines et de bananeraies. Il y arrivera. Maggy viendra à Lille. Et des étudiants lillois, des médecins aussi, iront au Burundi.

Richard Matis viendra et reviendra à Ruyigi, fera et refera les quelque quatre heures de routes chaotiques et montagneuses entre l'aéroport de Bujumbura (la capitale) et cette province éloignée, à la frontière avec la Tanzanie. Avec à chaque fois dans sa valise des projets de programmes, des idées. Des partenaires toujours plus nombreux, aussi : GSF, hôpital de Nantes, groupement hospitalier de l'Institut catholique de Lille, université de La Catho... Et une conviction : c'est à l'hôpital de Rema que doivent démarrer les programmes de formation médicale qu'il a en tête pour aider à améliorer la santé du pays. Ça crée des frictions. Des incompréhensions : des programmes de formation en province ? Et la capitale dans tout ça ? Mais il avance les arguments comme autant de cartes à dévoiler : « Ici, chaque euro est utilisé à bon escient, l'infrastructure est la plus à même d'accueillir un programme de formation. » Cela permet aussi de développer l'extérieur de la capitale... Et puis il y a Maggy. Et ce rêve de paix et de paradis qu'elle tente de construire pierre par pierre. Il y en aura forcément une aux couleurs du Nord.

Des étudiants lillois devraient partir pour Ruyigi...

Un partenariat est en passe de se mettre en place entre l'Université catholique de Lille, le groupement hospitalier qui y est rattaché, et l'hôpital de Rema à Ruyigi. Échanges d'étudiants, formations sur place et compagnonnage sont prévus. Il s'agira d'une « collaboration étroite dans les deux sens », explique Richard Matis en évoquant le partenariat entre la Catho et l'hôpital Rema. Il entrera dans le cadre du projet « Amagore », « Amélioration de la mortalité-morbidité maternelle par la prise en charge gynécologique en réseau de soins maternels » au Burundi. Avec deux femmes en tête de pont : Marguerite Barankitsé côté burundais, et Thérèse Lebrun, ex-recteur de la Catho désormais en charge, notamment, des actions à l'international de l'université, côté lillois... Concrètement, la Catho devrait participer au renforcement de l'enseignement de l'obstétrique et des soins infirmiers d'urgence à l'école paramédicale Saint-Michel, située au coeur de l'hôpital Rema, à Ruyigi. Une école de sage-femmes sera créée au Burundi. Il n'en existe qu'une seule dans le pays, à Bujumbura. Ce sont pour le moment les infirmiers qui font les accouchements. Parallèlement, des étudiants en médecine et étudiants sage-femmes lillois, inscrits à l'université catholique de Lille, pourront, dès l'été 2013, partir effectuer un stage à l'hôpital de Rema. Enfin, des médecins de l'hôpital Rema pourront, « selon les modalités administratives », effectuer des stages de perfectionnement en France, notamment au groupement hospitalier de l'institut catholique de Lille. B.B.

« 10 000 enfants » adoptés et un rêve de paix et d'humanité...

Le dernier prix reçu par Marguerite Barankitsé est celui de la Fondation Chirac, pour la prévention des conflits. D'aucuns la verraient bien Prix Nobel de la paix. Cette Burundaise aux rêves d'universalité ne s'arrête jamais. Portrait. Elle se rend à l'aéroport, à quatre heures de route de chez elle, à chaque fois qu'une ONG, qu'un admirateur, vient lui rendre visite. On ne lésine pas avec l'accueil, ici. Maggy encore moins que les autres. Alors, quand le Lillois Richard Matis arrive, comme pour les nombreux autres, elle est là, à l'aéroport. Le salue avec son éclatant sourire habituel, ses mots toujours inspirés d'une certaine philosophie de vie... Une vie qui n'a pas été tendre avec Maggy, mais qu'elle a su sublimer malgré tout, malgré les combats, les tueries, les guerres fratricides. En 1993, quand le conflit interethnique éclate au Burundi, Maggy refuse le système violent qui s'instaure. Tutsie, elle cache des amis hutus. Ils sont massacrés devant elle. Elle recueille leurs enfants, épargnés par les soldats qu'elle connaissait depuis toujours : « C'étaient mes frères... » L'institutrice de formation, qui a suivi ses études en France et en Suisse, ébauche ainsi ce qui deviendra sa « Maison Shalom » : « Elle est née de ces atrocités. Il fallait refuser la guerre, créer un endroit où on pouvait rêver la paix. » On lui amène d'autres enfants, orphelins, mutilés. Avec l'aide de ses « amis européens », elle construit des maisons pour les accueillir en fratries, pour « reconstituer des familles ». Puis développe son action, mue par une volonté hors du commun. Avec toujours en tête l'envie de résoudre les problèmes qui se posent à elle et surtout à son peuple. « Comment faire pour que les enfants ne soient pas vulnérables ? En recréant une famille autour d'eux. Comment faire pour qu'ils aient une bonne éducation ? En construisant un centre culturel. Pour que les mamans ne meurent pas en couche ? En créant un centre maternel et un hôpital, Rema. » Tout cela fut mis en place en dix ans... Avec en option une piscine, une bibliothèque, des centres de formation... « Nous sommes tous des princes et des princesses, nous devons faire en sorte que notre milieu de vie soit un palais » , lance celle que l'on surnomme au Burundi, la femme « aux 10 000 enfants ». Son charisme en a séduit plus d'un. Des ONG du Luxembourg, de Suisse, de Belgique et bien sûr de France viennent lui prêter main forte régulièrement. Les prix, les honneurs pleuvent. L'un des derniers en date : sa nomination en tant que docteur honoris causa de la Catho de Lille. B.B.

 
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