@rib News, 05/07/2012

● Politique

- Après son retour au pays natal, Pancrasse Cimpaye déclare ne pas rentrer parce qu’il a intégré le parti au pouvoir. Faisant savoir qu’il est encore membre du parti Sahwanya Frodebu, il souligne qu’il a été accueilli par les autorités de ce parti et dit qu’il a des garanties pour sa sécurité de la part des autorités burundaises. Il ajoute que si jamais il quittait le parti Frodebu, il n’intégrera aucun autre parti politique.

- L’administrateur de la commune Kiganda en province de Muramvya a été destitué sur décision du gouverneur de province. Il est accusé d’avoir détruit une plantation d’arbres de plus de 10 ha. Même si  Joseph Ntahuga évoque l’accord du conseil communal sur cette action, le gouverneur de Muramvya fait savoir que toutes les décisions du conseil communal sont validées par le gouverneur avant leur application. De plus, les responsables de l’environnement n’ont pas été avertis. [Rpa/Isanganiro]

● Droits de l’Homme

- A l’occasion de la préparation du rapport sur la situation des droits de l’Homme au Burundi qui devra être présenté avant le 9 courant, les organisations de la société civile burundaise demandent au gouvernement de prendre des mesures sérieuses afin de mettre fin aux exécutions extrajudiciaires dans le pays et les persécutions auxquelles sont soumis les journalistes. Armel Niyongere, président de l’ACAT, fait savoir que ceci permettra de ne plus ternir l’image du pays à l’étranger. [Bonesha]

- L’UBJ fait savoir qu’il n’est pas compréhensible de voir les jeunes miliciens Imbonerakure faire ce qu’ils veulent dans un pays où il y a des autorités compétentes. Selon Alexandre Niyungeko, l’heure est venue pour que les autorités fassent tout leur possible afin que ces jeunes reviennent à la raison. Il rappelle ce qu’ont fait les jeunes des Interahamwe au Rwanda en 1994 et les jeunes Sans échec et Sans défaite au Burundi dans les années 1990. [Isanganiro/Rpa]

● Sécurité

- Deux personnes ont été battues par des hommes armés de bâtons et de couteaux et portant des masques au visage. C’était dans le village 3 de la commune de Gihanga en province de Bubanza. L’une des victimes, du nom de Cassien Hatungimana, est dans un état grave car son bras a été sérieusement touché et les agresseurs lui ont volé une somme de 135.000Fbu. Il affirme qu’il a reconnu ces agresseurs qui sont des jeunes miliciens "Imbonerakure" du parti au pouvoir Cndd-Fdd et qu’ils étaient au nombre de 18. Les organisations de la société civile de la localité déplorent cette situation qui se perpétue sous les yeux des autorités locales au grand dam de la population terrifiée et au moment où ces jeunes miliciens veulent prendre la place de la police en voulant faire des rondes nocturnes. [Bonesha/Isanganiro]

- La police de la protection civile a saisi des produits vivriers périmés dans les stocks de deux alimentations dans la ville de Gitega. Après des lamentations de la population locale, la police a décidé de fouiller ces magasins afin de découvrir ces produits périmés. Les propriétaires affirment que ces produits avaient déjà été retirés de la vente. La population se réjouit de cette rafle et demande aux policiers de poursuivre cette opération dans tous les magasins de la ville de Gitega. [Rpa/Bonesha]

- Un enfant âgé de moins de deux ans, enlevé lundi,  a été retrouvé mort ce jeudi. Il aurait été tué par des personnes qui veulent se venger contre son père qui est chef de la colline en commune Gasorwe en province de Muyinga. Un suspect été arrêté et il aurait affirmé vouloir faire du mal à ce chef de colline qui lui avait obligé de payer de l’amende. [Isanganiro)

- Braquage de la Banque Commerciale du Burundi, agence de l’Orée du Golf dans le quartier asiatique. Il était 7h du matin quand des bandits armés ont dévalisé une voiture de la BANCOBU qui allait déposer de l’argent à l’agence de Buyenzi. Après avoir pris l’argent, ils sont partis et ont tiré sur un conducteur de moto qui tentait d’appeler les secours. Selon le porte-parole de la police, il est étonnant que les agents de la BANCOBU entreprennent de déplacer de l’argent avant l’arrivée des agents de l’ordre. Il fait savoir que les gardiens ces agents de la banque ont été arrêtés pour des raisons d’enquête. La banque n’a pas voulu donner beaucoup plus de détails sur la somme volée ni sur les circonstances de ce vol [Rpa/Rtnb]

- La police nationale a organisé trois journées portes ouvertes. La population pourra visiter les réalisations de cette institution afin de se rendre compte de la destination des armes remises qui ont été utilisées pour la transformation des objets divers d’une exposition publique. Dans son discours d’ouverture de ces journées, le président de la République a fait savoir que la police est unie, moderne, bien équipée et proche de la population. Il demande que les policiers travaillent dans la transparence en évitant la corruption. [Rtnb/Rpa/Isanganiro]

- Un jeune homme de la commune urbaine de Musaga dit qu’il est pourchassé par des personnes en conflits fonciers familiaux avec lui. Il fait par ailleurs savoir que son père a disparu depuis le 19 avril de cette année alors qu’il se rendait en ville comme d’habitude. [Rpa]

● Justice

- Le conseil de la Cour Suprême a publié un communiqué dans lequel il fustige la façon dont ils ont été écartés de la tribune d’honneur lors des festivités marquant la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays. Ils ne comprennent pas pourquoi on leur a signifié qu’ils n’ont pas de place dans la tribune alors qu’ils étaient invités. Portant leurs toges, ils ont été obligés de rebrousser chemin. Ils s’indignent des propos du président de la commission chargée de préparer les festivités du cinquantenaire qui s’est exprimé après leur départ en affirmant qu’ils voulaient manifester. Ils demandent à l’exécutif burundais de donner la place dévolue par la Constitution aux juges dans la société burundaise. [Bonesha/Isanganiro/Rpa]

- Le ministre de la Justice a mis en place une commission chargée de vérifier les conditions pour les prisonniers pouvant bénéficier de la grâce présidentielle et de la libération provisoire afin qu’il n’y ait pas ceux qui sortent alors qu’ils ne remplissent pas les conditions requises ou qu’il n’y ait pas ceux qui restent alors qu’ils devraient sortir. D’ores et déjà, ceux qui ont déjà exécuté plus d’un quart de la peine vont sortir à partir de la semaine prochaine. Il interpelle les responsables à la base de veiller à la bonne cohabitation de ces personnes avec le reste de la population. [Bonesha/Rpa/Rtnb]