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Melchior NDADAYE, Héros de la Démocratie & Prince Louis RWAGASORE, Héros de l’Indépendance

Feu Cyriaque SABINDEMYI, premier président de l'ARIB asbl


 

Umusambi (grue couronnée)

Sites touristiques

La Source du Nil : Petite pyramide à la fois indicative et commémorative, au sommet du mont Gikizi, à 2.145 mètres d'altitude. C'est au pied de cette montagne que surgit, d'abord frêle et timide, la source la plus méridionale du Nil, découverte en 1934 par l'explorateur allemand Burckhard Waldecker.

Pyramide "Source du Nil"

 

Au sud-est du Burundi, dans la province de Rutana, commune de Mpinga-Kayove, sur  la colline de Shanga, se trouvent les chutes et la grotte de Karera. Karera est constituée de quatre chutes d’eau qui sont d’une hauteur variant entre 30 et 60 mètres.

Les chutes de Karera

 

La Faille de Nyakazu, située en province de Rutana dans le Sud-Est du Burundi. L'histoire de cette faille débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Nyakazu était un poste militaire allemand construit pour contrôler toute la partie orientale du pays. Le plateau de Nkoma sur lequel il a été édifié aurait été, dit-on, entaillé par les bottes des soldats allemands en fuite devant les forces belges.

La "Faille des Allemands"

 

La "Pierre Stanley et Livingstone" à Mugere où l'explorateur Stanley rencontra le célèbre savant Livingstone le 25 novembre 1871.

Pierre 'Stanley-Livingstone

Info pratique

Vient de paraître : "La descente aux enfers" d’Aloys Misago Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Société

@rib News, 08/08/2012

  Si les romans européens de Nadine Nyangoma (Le Chant des fusillés, 1981) et d’Anna Geramys (Le Reste du monde, 1987) avaient déjà plongé dans la réalité tragique de la vie du Burundi dans les années 1965-1975, on pouvait penser qu’aucune trace romancée n’en avait rendu compte ou ne s’en était imprégnée dans la production littéraire francophone du Burundi.

Le livre d’Aloys Misago, La Descente aux enfers, change la donne et fait entrer son lecteur dans une restitution profonde et émouvante des années de sang à travers la destruction d’une famille entière et l’histoire du très jeune Ndayi. La lente et difficile assomption de ce dernier vers une attitude capable de défendre la vengeance donne tout son prix à cette fiction dont on pressent qu’elle plonge dans la mémoire hantée de morts de son auteur.

Un livre qui constitue une révélation, bouscule les clichés à l’égard du Burundi et fait entrer dans l’histoire passée et à venir de ce pays.

Aloys Misago est né en 1958 en actuelle province de Makamba. Les troubles que le pays a connus l’ont profondément marqué puisque son père est mort en 1972 et sa mère en 1997 (c’est-à-dire dans le prolongement de la crise de 1993). Il a fait des études de philosophie, de théologie et d’anthropologie et de sociologie en Allemagne avant de travailler à un programme sur les réfugiés en Tanzanie (1999-2006), puis de rentrer au Burundi.

Initié en 1989, le projet Papier blanc Encre noire a, dès son lancement, mis l’accent sur les littératures belge et africaines et leur dialogue, notamment celui né de l’aventure coloniale. Il s’est concrétisé selon divers axes : expositions, colloques et publications, ainsi que dans la constitution d’un Fonds d’Afrique centrale aux Archives & Musée de la Littérature. La collection homonyme entend faire découvrir des fictions inédites ou des rééditions de textes oubliés.

La collection est dirigée par Marc Quaghebeur et publiée sous la responsabilité des Archives & Musée de la Littérature (Bruxelles).

Résumé

C’est l’histoire d’un jeune garçon de 14 ans qui raconte comment il a vécu les évènements de 1972 au Burundi. Le lecteur est invité à traverser avec lui le pays en guerre en partant de la capitale vers sa colline natale, puis à le suivre dans sa fuite vers la Tanzanie, pays qu’il est obligé de quitter après quelques temps pour rentrer sur sa colline encore marquée profondément par les séquelles de la guerre.

Désespéré de ne pas pouvoir retourner à l’école et fatigué de mener la vie dure de paysan, il se met à rêver et finit par s’éloigner complètement de la réalité. Il est sauvé par un missionnaire qui l’aide à se libérer du venin de la haine qui le ronge de l’intérieur et lui apprend à pardonner à ceux qui lui ont fait du mal.

A la fin il en arrive à la conviction qu’ « …Il ne faut jamais haïr » et qu’« Il faut vaincre la haine par l’amour ».

L’auteur

Docteur Misago Aloys est né en 1958 à Vugizo, Province Makamba. Il a étudié au Grand Séminaire de Bujumbura de 1982-1983, avant d’aller continuer ses études de Théologie et de Philosophie à l’Université de Münster en Allemagne, de 1983-1988. Il a ensuite étudié l’Histoire et Cultures d’Afrique et l’Anthropologie Philosophique à l’Université de Cologne et l’Ethique de l’Economie et de la Politique à l’Université de Bonn de 1988-1991. Après la maîtrise en 1991, il a défendu sa thèse de doctorat sur les métaphores et l’organisation sociale au Burundi en 1994.

A partir de 1991 il a travaillé à l’Université de Cologne comme Assistant, pendant qu’il donnait aussi des cours de coopération et communication Interculturelle auprès de la Fondation Allemande pour le Développement International à Bad Honnef.

De 1999 à 2006 il était coordinateur du programme  d’Education pour les Réfugiés en Tanzanie et de 2007 à nos jours il est Chef de Département Etudes et Stratégies à la Société d’Assurances du Burundi (SOCABU), Professeur d’Anthropologie Sociale et Culturelle à l’Université des Grands-Lacs et Président de l’Association pour le Développement Communautaire (ADECO).

Préface

Si l’Histoire est souvent lente à trouver les formes de sa mémoire intégrée subjectivement ou à être partagée collectivement, et si le passage de la mémoire orale à la tradition écrite constitue un processus tout aussi complexe, il n’en reste pas moins que ce passage (au légendaire ou au fictionnel) finit toujours par advenir ; et que le roman, par la liberté de ses formes, est de ceux qui aident à plonger au plus intime du tragique de l’Histoire.

La littérature francophone de Belgique est loin d’être demeurée silencieuse sur l’histoire du Burundi après son retour à l’indépendance. Pierre Ryckmans avait en outre marqué d’un jalon essentiel la restitution de cette Histoire coloniale avec Barabara[1], récit qui décrit le passage du sentier africain à la route européenne et rappelle les logiques différentes qui en découlent. La prise en charge directe de cette Histoire par les Burundais demanda, comme il en va souvent[2], un certain temps mais nous emmènera ailleurs. Elle débouche en effet sur des textes dont le point de gravité est loin d’être identique à celui des romans écrits par les Européens sur des sujets proches.

Récit impensable en dehors de la mise en place par le colonisateur belge des routes au Ruanda-Urundi tel que Ryckmans en a décrit la geste dans sa nouvelle, L’Homme de ma colline de Joseph Cimpaye est très différent du Barabara de Ryckmans qui met l’Européen au centre de cette mutation. Où l’on découvre, une nouvelles fois, l’utilité et la nécessité d’un comparatisme intrafrancophone, le plus apte à ouvrir les yeux des uns et des autres sur les lectures différentes d’un « même » phénomène par les Africains et les Européens.

La parution, à l’initiative des Archives & Musée de la littérature, de trois fictions[3] burundaises capitales (elles couvrent les années 30-95), dont celle-ci, impose donc de mentionner certains des textes belges qui ont transposé ces fragments d’Histoire. Ces textes sont peu connus au Burundi, en dépit du travail du professeur Juvenal Ngorwanubusa. Celui-ci prépare, sur le sujet, un volume que publieront les Archives & Musée.

L’assassinat du prince Louis Rwagasore, peu avant l’Indépendance, fit ainsi l’objet d’une fiction d’Albert Russo Éclipse sur le lac Tanganika[4], texte, notamment dédié à Freddy Bulté, qui fut proviseur de l’auteur à l’Athénée royal d’Usumbura dans les années 50, met en scène un équivalent qui du prince porte dans cette fiction le nom de Ruego. On n’oubliera pas la scène finale du récit, celle où le Mwami, père de la victime qui rentre en ville, dépanne le meurtrier qui cherche à fuir dans les collines. Les amours de ce dernier, Dimitri Spiros, avec la belle Damiana se trouvent au cœur de cette intrigue. Albert Russo a par ailleurs donné, dans Exils africains[5], de très beaux souvenirs de sa jeunesse dans l’Usumbura d’avant l’Indépendance.

Dans Le Chant des fusillés[6], Nadine Nyangoma (née Nadine Dominicus van den Bussche) plonge son lecteur dans la réalité des premiers massacres, ceux de 1965 qui précédèrent l’accession au pouvoir de Ntare V puis du colonel Micomboro (Mirambo dans le roman) que l’on voit circonvenir le prince héritier, précipitant ces arrestations et mises à mort qui seront perpétrées à plus grande échelle, en 1972, sous sa présidence. Le point de vue  de la romancière, dont plus d’un trait se retrouve dans le personnage de Catherine (une femme blanche qui a rencontré à l’université Mutima, un leader hutu qu’elle a épousé), est celui de l’Occidental dont les yeux se sont décillés au contact des réalités africaines, ce qui a modifié son destin. Telle est aussi la clef du beau roman d’Anna Geramys (pseudonyme de Marianne Vandewalle) Le Reste du monde[7] focalisé sur le destin de l’héroïne Marina Lears. Le destin de celle-ci bascule lui aussi, et à plusieurs égards dans un Burundi reconnaissable, mais encore moins clairement désigné que chez Nadine Nyangoma.

Tout autre est le roman d’Aloys Misago que nous avons le bonheur de pouvoir faire découvrir aux publics burundais et francophones. Sa focalisation est bien sûr différente, même si elle se concentre également sur le destin d’un individu dont la vie est profondément bouleversée par les massacres des Hutus burundais de sexe masculin effectués en 1972 par les troupes du président Micombero. Cette fois, il ne s’agit pas d’un adulte mais d’un enfant, Ndayi. Ce dernier finit par échapper aux tueries qui détruisent presque toute sa famille, matrice des événements du récit. À travers ce calvaire truffé d’épisodes où le tragique le dispute au picaresque, la fuite hors Burundi puis la renaissance progressive du héros, c’est là une nouvelle incarnation que nous fait assister l’auteur. Une incarnation tout sauf angélique ou prédestinée.

Au gré des mille et un évènements de son récit se révèle un humanisme foncier, tout sauf donné au passéiste. Cet humanisme n’est pas sans rappeler, dans un autre registre générique, les propos de Simon Ntanwana, l’archevêque du Burundi, qui échappa lui aussi à la tragédie qui happa les siens[8]. Et cela donne à penser.

Double, voire triple itinéraire en conséquence que la trame de ce livre. Celui d’une âme capable de dépasser la haine. Celui d’une Histoire, celle du peuple burundais. Celui d’un pays, décrit dans ses paysages comme dans sa population d’une tout autre façon que ne le font les fictions européennes. Ici, l’on n’a pas l’impression que les héros ne sont que de passage. Aussi individués soient-ils, et ils le sont, ils appartiennent à une Histoire collective, la leur.

Les pages d’Aloys Misago sont de celles qui ne s’oublient pas. Elles restituent. Mais elles tracent également un avenir, un au-delà de l’horreur et de la souffrance, qui ne concerne pas le seul héros.

Marc Quaghebeur

Directeur des Archives & Musée de la Littérature


[1] P. Ryckmans, Barabara, Bruxelles, Larcier, 1947.

[2] Il suffit de considérer la prise en compte par les écrivains français de la Guerre d’Algérie.

[3] L’Homme de ma colline ; La Descente aux enfers ; Les Années avalanche

[4] A. Russo, Éclipse sur le lac Tanganika, Paris, Le Nouvel Athanor, 1994.

[5] A. Russo, Exils africains, Paris, Gingko éditeur, 2010.

[6] N. Nyangoma, Le Chant des fusillés, Dakar, Les nouvelles éditions africaines, 1981.

[7] A. Geramys, Le Reste du monde, Paris, Mazarine, 1987. Juvénal Ngorwanubusa a analysé ce roman dans le deuxième tome de Papier blanc Encre noire (Bruxelles, Labor, 1992, p. 572-590).

[8] Simon Ntamwana, Soyons les serviteurs de la vie, Bruxelles, Le Roseau vert, 2005.

 
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