@rib News, 09/08/2012

● Politique

- L’ADC-Ikibiri ne croit pas aux déclarations du porte-parole du gouvernement sur la prochaine mise en place de la loi sur les Impôts Professionnels sur les Revenus pour les hautes autorités du pays. Selon Léonce Ngendakumana, il n’y a aucune preuve de l’existence de ce projet de loi. Pourtant, le président de la République avait promis dans son discours à la nation le 31 décembre 2011 que cette loi allait être mise en place très prochainement. Mais, selon toujours ce responsable politique, la volonté du gouvernement actuel n’est pas de nature à mettre en place cette loi. [Isanganiro]

- Dans cette même logique, le délégué général du FORSC souligne que ce langage a été tenu depuis une année et ne comprend pas le retard dans la mise en place de cette loi. En effet, le discours du président devrait être mis en application dans les délais prévus. [Isanganiro]

● Société

- La conférence publique sur la vie chère au Burundi organisée par certaines organisations de la société civile et syndicats engagés contre la vie chère a failli changer de tournure quand certains participants ont voulu accuser la société civile d’être contre la pouvoir. Ce groupe avait apparemment pour mission de perturber les activités. Les points inscrits sur l’agenda étaient entre autres la question de l’Impôt Professionnel sur les Revenus pour les hautes autorités, la hausse des prix des produits de la Regideso et ceux de la Brarudi. [Rpa/Bonesha/Isanganiro/Télé-Renaissance]

- Le délégué général du FORSC se dit étonné par le comportement des sénateurs présents dans la conférence qui ne comprennent pas leur rôle dans la représentation de la population. C’est le même sentiment chez le président du PARSEM qui affirme qu’un représentant du peuple qui ne comprend pas sa mission n’est pas digne de cette représentation. [Rpa/Bonesha/Isanganiro/Télé-Renaissance]

- Les participants ont tenu à préciser que parmi les causes de la cherté de la vie, il y a le manque de l’électricité puisque beaucoup de personnes dans les centres semi-urbains vivent grâce à l’électricité et si celui-ci vient à manquer, la vie devient insupportable. Ils jettent le tort à la REGIDESO et au gouvernement qui avaient pourtant promis que le courant ne manquera plus en cas d’augmentation des prix de l’eau et de l’électricité. Ils demandent donc que le courant leur soit fourni puisqu’ils ont accepté de payer les prix exorbitants. [Isanganiro]

- L’ancien président Sylvestre Ntibantunganya apprécie la tenue de la conférence publique sur la vie. Pour lui, c’est n signe que le peuple burundais a besoin d’être écouté. Il est confiant quant à la diversité des participants qui représentaient toutes les forces du pays. C’est donc un signe que le pouvoir ne va pas continuer à fermer les yeux sur les violations des droits des citoyens au lieu de les promouvoir. [Bonesha]

- Une maison de prière située dans la commune urbaine de Gihosha attire ces derniers jours par beaucoup de gens de tous âges et de toutes générations. Située dans le quartier de Nyabagere, "La source de l’amour" accueille surtout les jeunes filles qui viennent y passer des jours dans une "prière" et enseignements dirigés par Cyriaque Nimubona, un ancien militaire qui affirme avoir quitté le service après des révélations comme quoi il sera président de la République. Il promet même des postes au sein de son gouvernement à ses adeptes. Mais ceux qui ont fréquenté cette maison doutent de la sincérité de ce qui s’y déroule. Ce "pasteur" était membre de l’Eglise du Carmel en province de Muramvya mais il a été chassé car ses enseignements détournaient les chrétiens de la mission de l’Eglise. Les activités de cette secte ont été suspendues par l’administrateur de la commune Gihosha. Le "pasteur" a été arrêté ce jeudi avec deux de ses adeptes et les jeunes filles qui y étaient ont été sommées de rentrer chez elles. Ce n’est pas la première fois qu’il lui est interdit de fonctionner dans la ville de Bujumbura. [Rpa]

● Justice

- Le FORSC demande aux juges de la Cour d’appel de Bujumbura de faire des enquêtes approfondies au sujet des personnes qui sont soupçonnées dans l’assassinat d’Ernest Manirumva. 40 mois après l’assassinat de Manirumva, Pacifique Nininahazwe dit qu’il est grand temps que la vérité éclate à ce sujet. Il demande alors aux juges qui seront désignés pour siéger dans cette affaire d’aller tout droit au but et de ne pas perdre du temps en interrogeant ceux qui n’y sont pour rien. Il suggère de se référer aux différents rapports publiés par les différentes commissions d’enquête qui ont été mises sur pied. [Bonesha/Rpa/Isanganiro]

- RCN Justice et Démocratie a organisé un débat populaire dans les zones de la commune de Rumonge en province de Bururi. Réunis dans la zone de Gatete, les participants ont émis le souhait de voir écartées de la gestion du pays, les autorités qui se sont illustrés dans les conflits qui ont endeuillé le pays dans les crises successif. Cela permettrait de bien mettre en place la Commission Vérité et Réconciliation puisque ces autorités sont des obstacles à la mise en place de cette commission. Ils ont aussi émis le souhait de voir les fosses communes protégées et pas détruites, pour enterrer les restes humains avec dignité. [Isanganiro/Bonesha]

● Education

- Le projet de l’école fondamentale a été reporté pour l’année scolaire 2013-2014. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’Enseignement des métiers et de la Formation professionnelle signale que beaucoup reste à faire même si le projet est avancé. Il donne l’exemple du matériel, de la réglementation, des programmes, du budget et de la formation des enseignants pour motiver le report de l’application de ce programme. [Rpa/Bonesha/Isanganiro/Rtnb/Télé-Renaissance]

● Sécurité

- Trois bandits armés de fusil de type Kalashinicov, gourdin et couteaux ont attaqué la famille de Gaspard Nkeshimana, enseignant résidant sur la colline de Murama en commune Nyabihanga de la province de Mwaro. C’était vers 22 heures du soir quand ces bandits ont fait irruption dans ce ménage tirant sur les résidants et tuant le domestique de cet enseignant. Sa fille blessée a succombée de ses blessures le lendemain. Le chef de ménage a reçu une balle dans le pied et est en train d’être soigné au centre de santé de la localité. Ils lui ont aussi volé une somme de 55.000FBu et un téléphone portable avant de s’enfuir vers la commune de Nyarusange en province de Gitega. En chemin, ils ont essayé de défoncer la porte d’un autre ménage mais en vain. Ces informations sont livrées par les autorités à la base dans cette commune de Nyabihanga. [Rpa/Isanganiro]

- Le président de l’UPD-Zigamibanga en province de Bubanza dit qu’il est obligé de se cacher surtout la nuit pour ne pas être tué par des personnes qu’il qualifie d’Imbonerakure, la milice du parti au pouvoir. Après qu’il ait été battu et jeté dans un caniveau, il accuse les Imbonerakure de vouloir l’éliminer alors que son dossier se trouve devant la justice. Il considère qu’étant donné que ceux qui l’ont battu ont été relâchés, c’est un signe qu’ils ne peuvent pas avoir peur de le tuer puisqu’ils ne peuvent pas être punis. [Bonesha]

- Un habitant du secteur Munyika de la commune de Rugombo en province de Cibitoke affirme avoir été battu par un groupe de six personnes dirigées par Désiré Niyomutabazi, chef des jeunes Imbonerakure dans cette commune. Il rentrait vers 21 heures quand il est tombé sur ce groupe qui l’a vite accusé de voler une bouteille vide. Son corps présente des signes de torture. Des sources sur place font savoir que ce chef des Imbonerakure est contesté dans la région à cause de son comportement. La police affirme être au courant de ces bavures et fait savoir que les enquêtes sont en cours. [Rpa/Isanganiro]

- Le chef d’un groupe de bandits qui semait la terreur dans les communes de Vyanda en province de Bururi et Vugizo en province de Makamba a été arrêté par la police en collaboration avec la population. Eliphaz Ntungwanayo a été aperçu sur la colline de Kibanda de la commune Vyanda et la population l’a signalé à la police qui l’a vite arrêté et conduit dans les cachots de la police en Vyanda. Les populations des localités de Karehe (Vyanda) et de Kagege (Vugizo) se disent soulagées mais l’administrateur de la commune Vyanda leur demande de ne pas croiser les bras puisque les autres qui opéraient avec ce bandit ne sont pas encore tous arrêtés. [Isanganiro]