@rib News, 22/08/2012

● Gouvernance

- L’OLUCOME a organisé une conférence publique sur la lutte contre la corruption. Pendant cette conférence, le président de cette organisation a affirmé qu’il y a des cas qui nécessitent d’être traités minutieusement. Il cite le cas du Maire de la ville de Bujumbura qui aurait fait enregistrer chez le conservateur des titres fonciers, au nom de sa fille, une maison qui appartenait plutôt à la Mairie. Il donne aussi l’exemple de l’ancien ministre de la Sécurité publique, le général Alain Guillaume Bunyoni qui, selon lui, doit justifier comment il a acquis la maison qu’il a construite à Gasekebuye. Il précise aussi que le président de la République est allé à l’encontre de la Constitution en fondant et en dirigeant le Messager qui est une association. Il profite de cette occasion pour demander à toute la population de dénoncer toute irrégularité dans la gestion de la chose publique. [Isanganiro]

- A ce sujet, un participant à cette conférence a tenté de justifier ces acquisitions en soulignant que c’est le propriétaire des biens qui seul doit en connaître la provenance. [Isanganiro]

- Quant au porte-parole adjoint du président de la République, s’exprimant sur les accusations de l’OLUCOME concernant le Messager, il précise que le président de la République n’est pas à la tête de cette association. Il l’a fondée en 2004, mais, après avoir été élu président de la République, il a passé la présidence à une autre personne. Willy Nyamitwe demande donc à toute personne en général et à l’OLUCOME en particulier de faire des investigations avant de dire quoi que ce soit. [Bonesha]

● Société

- L’appel lancé par les organisations de la société civile et syndicats engagés dans la lutte contre la vie chère a été suivi par la population de Bujumbura en général. Ceux qui étaient présents dans les bistrots étaient en train de prendre des boissons étrangères comme le Mutzig, Skol, Senator, d’autres de l’eau minérales et des jus. Les propriétaires de ces bistrots font savoir qu’ils ont enregistré des pertes ces deux jours. Ils demandent eux aussi que le gouvernement revoie à la baisse les impôts sur les boissons de la Brarudi. [Bonesha]

- Les organisations de la société civile et les syndicats engagés dans la lutte contre la vie chère apprécie la manière dont la population a répondu à l’appel qu’ils avaient lancé à cette dernière de s’abstenir de la consommation des produits de la Brarudi pendant deux jours. Noël Nkurunziza, porte-parole de cette coalition reste pourtant convaincu que même ceux qui ne l’ont pas fait finiront par comprendre le bien-fondé de cette action et suivront certainement dans les jours à venir. Il est confiant que chacun, et plus particulièrement le gouvernement, en a tiré une leçon morale qui sous-tendra son comportement dans les jours à venir. Il ajoute qui si rien n’est fait d’autres initiatives seront prises. De son côté, le porte-parole du gouvernement fait savoir que le gouvernement n’a aucun commentaire à faire puisqu’il ne contraint jamais la population à acheter ou à ne pas acheter tel ou tel autre bien. Il précise que le gouvernement ne fait que respecter et appliquer la loi. [Bonesha/Isanganiro]

- Une correspondance adressée par la Brarudi au ministère du Commerce fait apparaître que le gouvernement tire sur chaque bouteille une taxe de plus de la moitié de son prix. Les organisations et syndicats engagés dans la lutte contre la vie chère demandent donc que le gouvernement abandonne certaines taxes afin que les prix des produits Brarudi diminuent. [Bonesha]

- Renvoie de 17 travailleurs de l’entreprise Iron and Steel Burundi. Ils disent qu’ils ont été renvoyés parce qu’ils étaient en train de réclamer des contrats de travail car la plupart n’ont pas de contrats depuis plus d’une année. Le directeur de cette entreprise affirme lui que ces travailleurs ont tous des contrats. [Rpa]

● Politique

- Le parti Uprona dit être satisfait de la mise en place de la commission chargée d’enquêter sur les exécutions extrajudiciaires dont sont victimes les gens qui étaient déjà dans les mains des autorités administratives ou policières. Selon Charles Nditije, le travail accompli par cette commission durant son court délai d’action est aussi appréciables, mais, il aurait été plus appréciable si le temps était plus long. Il profite de cette occasion pour demander la prolongation de ce délai pour que de tels actes soient réprimés indistinctement. [Rpa]

● Economie 

- Le Syndicat Général des Commerçants s’insurge contre la façon dont les hypothèques des clients sont vendues aux enchères par les banques commerciales. Selon Audace Bizabishaka, président de ce syndicat, les banques pratiquent du vol pur et simple puisque ces ventes se déroulent en dehors de tout contrôle. Il demande donc que ces ventes soient suspendues jusqu’à la mise sur pied, par les services de la deuxième vice-présidence, d’une commission qui sera chargée d’étudier les conditions de mise en vente des hypothèques des clients comme elle avait été promise par le deuxième vice-président. Ce syndicat ne comprend pas non plus comment certains commerçants se retrouvent sur la liste noire alors qu’ils ne doivent rien aux banques. [Isanganiro/Bonesha/Rpa/Télé Renaissance]

- Les soudeurs et autres utilisateurs de l’électricité en province de Cankuzo se plaignent du délestage du courant que la REGIDESO opère ces derniers jours. Ils affirment que le courant leur est donné uniquement les soirs alors qu’à ce moment ils ne peuvent plus travailler. En plus, ils font savoir qu’ils ne vivent que du courant et qu’ainsi leur vie tourne mal. Ils demandent aux autorités provinciales de négocier avec celles de Muyinga et celles de la REGIDESO afin qu’ils aient le courant pour gagner leur vie. [Rpa]

● Sécurité

- L’administrateur communal de Ndava en province de Mwaro a instauré un couvre-feu nocturne à partir de 19 heures. A cette heure, tous les bistrots doivent être fermés et les personnes dans leurs maisons. Martin Nkunzimana fait savoir que c’est dans le but de contrôler les mouvements de la population. Il ajoute aussi que des cas de vol se sont faits remarquer ces derniers jours dans cette commune. Mais la population interrogée à ce sujet affirme que la sécurité est bonne dans cette commune et affirme ne pas comprendre le bien-fondé de ce couvre-feu. [Rpa/Isanganiro]

- La population de Rushubi se lamente du fait que les véhicules des pompiers soient arrivés tardivement au marché de Rushubi au moment où leur marché était en train de brûler. Selon le porte-parole de la police, cela a été dû au fait que ces véhicules étaient occupés à éteindre un autre incendie de grande envergure qui s’était déclaré avant au marché des planches de Jabe dans la Mairie de Bujumbura. La REGIDESO affirme avoir entamé des enquêtes et précise qu’elle va indemniser si sa responsabilité est engagée. [Rpa/Isanganiro]

● Malversation

- Divergence de vue entre l’Olucome et la présidence de la République sur les fonds qui seront utilisés dans la croisade de la famille présidentielle. L’Olucome estime que les biens de l’Etat seront utilisés. Mais le porte-parole adjoint de la présidence fait savoir que cette croisade sera financée par des fonds propres du chef de l’Etat. Les véhicules qui seront utilisés sont ceux du président de la République et non ceux de l’Etat. Willy Nyamitwe fait toutefois savoir que dans les services protocolaires peuvent mettre les véhicules à son service pour accueillir les invités. [Rpa]

- L’économe du Lycée de Gisanze en province de Kirundo est introuvable depuis une semaine. Elle aurait disparu après avoir détourné une somme de plus de 20.000.000FBu du compte de l’école logé à l’Interbank Burundi. Elle aurait, pour y arriver, imité les signatures du directeur de cette école et du directeur provincial de l’enseignement dans la province de Kirundo. La brigade spéciale anti-corruption affirme être à sa recherche et la DPE dit déjà penser à son remplacement. [Rpa]

● Santé

- Licenciement de 4 médecins de l’hôpital de Nyanza-Lac. Le directeur de cet hôpital fait savoir qu’il ne connaît pas celui qui les a limogés ni le motif du licenciement de ces médecins mais soupçonne qu’ils auraient été limogés parce que l’hôpital est trop endetté à cause des soins gratuits au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes ainsi que l’introduction de la nouvelle carte d’assurance maladie pour les adultes. Les autorités communales ainsi que la population demandent que ces médecins soient rétablis dans le travail. [Rpa]