@rib News, 05/10/2012 – Source Xinhua Le gouvernement burundais souhaite que le Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe ( COMESA) l'aide à compenser les pertes de recettes subies pour la période 2011-2012 du fait de ses efforts d'intégration régionale, a déclaré vendredi à Bujumbura Mme Patricie Rwimo, Secrétaire Permanent au ministère burundais du Commerce, de l'Industrie, des Postes et du Tourisme. Mme Rwimo a fait cette déclaration lors du lancement d'un atelier sur la préparation d'un plan de mise en oeuvre de l' intégration régionale économique du Burundi au titre de la Facilité d'Ajustement du COMESA/Mécanisme d'Appui à l'Intégration Régionale (CAF/MAIR).
Elle s'est dit heureuse de constater que le Secrétariat du COMESA avait déjà compensé 12,7 millions d'euros correspondant à une partie des recettes dues à l'intégration régionale. Traçant le contexte de la CAF/MAIR, Mme Rwimo a indiqué que le Burundi, comme les autres pays membres de l'organisation sous-régionale africaine, s'est lancé sur l'intégration régionale comme moyen de profiter la hausse des économies d'échelle et des marchés agrégés. Il y a toutefois la persistance des barrières non tarifaires qui entravent la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, a-t-elle noté. Mme Rwimo a déclaré que le Burundi a senti le besoin d' harmoniser les programmes d'intégration régionale à cause de cette multi appartenance, mais aussi à celui de trouver des appuis importants à ses économies pour compenser ses efforts d' intégration régionale dont les effets positifs ne pourront se produire qu'à long terme. Elle a souligné que ces efforts d'intégration se traduisent par des pertes de recettes, des pertes de marchés, des coûts d’adaptation des structures de production et des coûts sociaux d' ajustements des structures économiques. Même si le Burundi a déjà commencé à profiter des retombées dues à l'intégration régionale dans certains secteurs, a-t-elle fait remarquer, les changements structurels nécessaires pour atteindre le niveau de développement souhaité, nécessitent des coûts d'ajustement. Pour le Burundi qui ne dispose pas de capacité de restructuration, a-t-elle révélé, "certaines de ses industries ont fermé et d'autres sont condamnées à fermer". Elle a précisé que cette situation a produit un impact négatif sur l'emploi, pertes de revenus des ménages et des pertes de recettes que le gouvernement devrait percevoir n'eût été l’instabilité économique. S'adressant aux délégués du Secrétariat Général du COMESA dans cet atelier, Mme Rwimo a tenu à souligner que l'objectif général de la CAF est d'aider les Etats membres à procéder aux ajustements fiscaux, économiques et sociaux nécessaires pour amortir l'impact négatif transitoire de la mise en oeuvre des politiques commerciales régionales. |