@rib News, 08/10/2012 ● Sécurité - Le porte-parole d’un groupe rebelle, qui revendique avoir tué en RDC un officier burundais chargé des renseignements au sein des Forces de Défense Nationale, affirme que ces militaires et policiers avaient envahi leur domaine sans leur accord la semaine dernière. Fidèle Nzambiyakira fait savoir qu’après des tirs nourris, il y a eu beaucoup de victimes dans les rangs des éléments burundais. [Isanganiro] - A ce sujet, le gouvernement a précisé qu’il y avait des militaires burundais en mission au Congo qui sont tombés dans une embuscade où un officier a été tué. Mais des sources sur place font savoir qu’il y a eu beaucoup de militaires tués mais aussi des policiers. Des témoins sur place font état de beaucoup de cadavres qui ont été transportés le lendemain de l’attaque par des véhicules de la FDN burundaise. [Rpa]
- Attaque à la grenade du domicile d’un certain Bazira du secteur de Nyamakarabo de la commune de Mugina en province Cibitoke. C’était ce dimanche vers 23 heures quand des personnes non encore identifiées ont lancé une grande dans la chambre à coucher de Bazira et qui a blessé le chef de ménage, sa femme et leur enfant. L’administration de la commune affirme que des histoires d’ensorcellement seraient derrière cette attaque et la police fait savoir qu’elle attend la fin du deuil pour faire des enquêtes sur une famille suspectée puisque cette dernière a perdu un membre ces derniers jours. [Rtnb/Isanganiro] ● Justice - Début ce lundi 8 octobre 2012 du procès en appel de Ruvakuki. La Cour d’appel de Gitega a estimé que le tribunal de grande instance de Cankuzo a massivement violé les droits de la défense et a déclaré les recours fondés. Tous les 23 condamnés étaient présents, mais, seuls 5 détenus du premier groupe composé de 10 condamnés ont été entendus. Le point commun de leurs déclarations est qu’ils ont été contraints de signer les dépositions au moment des enquêtes pour accuser les membres de l’opposition et de la société civile. Ils ont clamé ainsi leur innocence. Ruvakuki n’a pas pu être entendu et l’affaire a été remise au 18 octobre. A côté de la population qui était venue en nombre important pour suivre le procès, étaient aussi présents les diplomates des Etats-Unis, de la France, de la Belgique, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Union Européenne, le chef de la section des droits de l’homme au BINUB, les représentants de Reporter Sans Frontières et de la société civile burundaise. [Télé-Renaissance/Rpa/Isanganiro/Bonesha] - L’union burundaise des journalistes est confiante que Ruvakuki sera libéré par la Cour d’appel de Gitega au terme de ce procès. Alexandre Niyungeko précise qu’il n’y a pas une autre décision qui sera prise si ce n’est que celle de le relâcher puisqu’il n’a pas commis de faute en allant chercher des informations tant utiles pour le pays. Selon lui, aller voir les rebelles ne signifie pas qu’il y a complicité. [Isanganiro] - Le porte-parole de l’ADC-Ikibiri souligne que le procès Ruvakuki et consorts est une occasion pour la justice burundaise d’honorer le pays. Chevineau Mugwengezo précise que sa libération rendra tous les Burundais fiers de leurs juges et le maintien en prison ne fera que retomber le déshonneur sur le même peuple. Il exhorte la justice à éviter le pire pour le Burundi lors la réunion de Genève de la fin de ce mois. [Bonesha] - C’est le même son de cloche chez le FORSC. Pacifique Nininahazwe précise que la justice burundaise doit profiter de cette occasion pour se ressaisir et rendre justice à Ruvakuki et consorts. La libération de ces hommes va coller au Burundi et surtout à son président une belle image puisque ce dernier ne sera pas classé parmi les présidents qui ne respectent pas la liberté de la presse surtout pendant cette période où le Burundi attend beaucoup de la réunion de ses amis qui se tiendra à Genève la fin de ce mois. [Bonesha] - La police a effectué une fouille-perquisition au domicile du président du MSD en commune de Rugombo en province de Cibitoke. Alfred Ntabakunzi est accusé de détention illégale d’armes, mais aucune arme n’a été découverte chez lui si ce n’est qu’une paire de bottine ayant appartenu à sa fille quand elle était en service civique obligatoire, dit S.M.O. Selon la police, il a été conduit au chef-lieu de la commune de Rugombo pour interrogatoire. Il affirme qu’il est victime de son appartenance politique puisque ce n’est pas la première fois qu’il est accusé de tels faits. [Rpa/Isanganiro] ● Droit de l’homme - Une fille de moins de 18 ans a été violée par deux hommes dans la commune et province de Bubanza le matin de ce dimanche alors qu’elle se rendait à l’église. Un de ces hommes a déjà été arrêté alors que l’autre est toujours en cavale et recherché par la police. L’APRODH fait savoir que des cas de viol sur mineures sont devenus monnaie courante dans cette province puisque selon son rapport, 10 mineures sont violées en moyenne chaque mois et souvent les auteurs ne sont pas connus. Pierre Claver Mbonimpa exhorte le gouvernement à user de sa force pour éradiquer ce fléau. [Bonesha] ● Santé - Le ministère de la Santé publique informe les habitants de la plaine de l’Imbo que l’épidémie de choléra est réapparue dans cette partie du territoire national. Dans cette logique, il interpelle la population à plus de vigilance et demande aux autorités à la base surtout dans la ville de Bujumbura de veiller à la disponibilité de l’eau potable sur toutes les fontaines publiques pour faciliter à la population de lutter plus ou moins efficacement contre cette calamité. Il fait aussi savoir qu’un numéro vert, le 113, a été ouvert pour permettre de signaler tout cas de maladie, ajoutant aussi que les malades sont soignés gratuitement à l’Hôpital Prince Régent Charles. [Rtnb/Rpa] ● Economie - la pénurie de carburant se fait encore sentir dans la ville de Bujumbura après une bouffée d’oxygène pendant le week-end où tout le monde pouvait être servi. De files interminables de véhicules se faisaient remarquer sur les stations susceptibles de fournir quelques gouttes d’essence. Les usagers de véhicules signalent même que certains pompistes aux stations exigent un billet de 2.000FBu pour servir un client de 10 litres. Toujours pas d’explication du ministère du Commerce. [Rtnb/Rpa/Isanganiro] |