@rib News, 13/10/2012 ● Gouvernance - Le contrat de vente entre le gouvernement du Burundi et la société Toyota Burundi portant sur le stade AFB a été annulé par le ministre des Finances. Selon l’OLUCOME, cette vente avait été émaillée de beaucoup d’irrégularités. Mais, Gabriel Rufyiri s’indigne des conséquences de cette annulation alors que le gouvernement a déjà encaissé plus de 4.000.000.000FBu, produit de cette vente. Il voit que le Burundi va sûrement payer des sommes supplémentaires allant même jusqu’au double comme dommages et intérêts puisque Toyota Burundi va porter plainte. L’OLUCOME accuse les ministres Jean Jacques Nyenimigabo, Tabu Abdallah Manirakiza et Moïse Bucumi d’être derrière cette mascarade et s’étonne du fait que le ministre de la Bonne gouvernance ait été tenu à l’écart de ce processus. Toyota Burundi quant à lui fait savoir qu’il n’a jamais arrêté les travaux puisqu’il avait gagné le marché en toute transparence. Du côté du gouvernement, son porte-parole dit que la décision a été prise en conseil des ministres. [Rtnb/Isanganiro/Bonesha/Télé-Renaissance]
- Questions orales à l’Assemblée Nationale avec le ministre des transports. Moïse Bucunmi a dû s’expliquer pourquoi le gouvernement ne veut pas appliquer le décret signé au mois de mai sur le fonctionnement de l’aéroport international de Bujumbura. Il a rétorqué en disant que la loi budgétaire révisée ne permet pas cette mise en application. Les députés lui ont pourtant demandé de ne pas sacrifier les conventions internationales que le Burundi a ratifiées. Il a promis de remettre cette question au Conseil des ministres. [Rpa] ● Politique - Le docteur Pie Masumbuko, ancien compagnon du Prince Louis Rwagasore, dit que le 51ème anniversaire de l’assassinat de Rwagasore arrive alors que le pays en général et le parti Uprona en particulier traversent une période délicate. Selon lui, Rwagasore aurait aimé que tous les Burundais soient unis autour de l’indépendance nationale. Il ajoute que le chemin que Rwagasore avait tracé pour le Burundi à l’aide du parti Uprona a été saboté par les politiciens burundais qui ont fait des partis politiques le chemin pour parvenir à leurs propres intérêts. Il ajoute en riant que si Rwagasore revenait, sa place serait au milieu du petit peuple burundais qui ne se soucie guère de la politique. [Isanganiro] - Selon François Bizimana le porte-parole du CNDD (opposition), Emmanuel Miburo n’est pas éligible au poste de chef de l’opposition politique au Burundi puisque son parti participe dans les institutions qui dirigent le pays. François Bizimana trouve que le gouverneur de province est l’œil du président de la République dans la province et ainsi il exécute le programme du parti au pouvoir. Ceci donc veut dire que le parti auquel il appartient n’est pas de l’opposition. Par ailleurs, beaucoup d’autres membres du FNL de Miburo sont dans certains postes où ils ont été nommés par le Président de la République. Il affirme donc qu’on ne peut pas être dans les institutions et diriger en même temps l’opposition politique. [Bonesha] - L’Assemblée Nationale a procédé au vote ce mercredi d’un projet de loi portant statut de l’opposition au Burundi. Ce texte prévoit que l’opposition sera représentée par le président d’un parti d’opposition qui est représenté à l’Assemblée Nationale et à défaut, par le président du parti politique de l’opposition qui a obtenu plus de voix dans les élections communales. Le texte a été voté par 102 voix pour et deux contre. [Rpa/Isanganiro/Bonesha/Télé-Renaissance] - Certains pensent que l’adoption de ce projet de loi ne vise autre que hisser Emmanuel Miburo, président d’une aile du FNL, au poste de chef de l’opposition burundaise, puisque selon les analystes, il n’y a pas de parti politique d’opposition qui est représenté à l’Assemblée Nationale au Burundi. Ceci reviendra à nommer le président du FNL reconnu par le pouvoir en place, comme chef de l’opposition. Selon Emmanuel Miburo, il est évident que ce projet de loi vient à point nommé puisqu’il permettra l’opposition burundaise d’avoir un cadre d’expression, qui n’existait pas avant. Il ajoute qu’il est prêt à diriger cette opposition puisqu’il est le président du parti politique de l’opposition qui a eu plus de voix dans les élections communales de 2010. Il demande à Rwasa et aux autres Banamarimwe qui ont été chassés ou qui ont démissionné de revenir dans le parti FNL. [Bonesha] - Pendant la séance d’explication de ce projet de loi, les députés ont soulevé leurs inquiétudes concernant les politiciens toujours en exil. Le ministre de l’intérieur a tenu de préciser qu’il ne s’agit que de deux seulement (Alexis Sinduhije et Léonard Nyangoma). Selon lui, si les politiciens ont fui le pays, les partis qu’ils dirigeaient sont au pays et continuent de fonctionner. Sur la question des jeunes qui font des démonstrations à caractère militaire, Edouard Nduwimana a précisé qu’il n’y en a pas et que le parti politique qui autorisera de telles démonstrations sera interdit. [Rpa/Rtnb/Télé-Renaissance] - L’ADC-Ikibiri précise que ce projet de loi vient faire comme si les partis politiques de l’opposition sont dans la ligne de mire du CNDD-FDD. Selon Léonce Ngendakumana, l’ADC-Ikibiri ne va pas accepter cette loi quand bien même elle venait à être approuvée à tous les niveaux. Les leaders de l’ADC-Ikibiri affirment aussi qu’ils n’ont pas été associés à la préparation de ce texte et préviennent que l’issu de la réunion de Genève pourra ne pas être appliqué suite à l’adoption de cette loi controversée. [Rpa/Isanganiro] - Plus de 600 jeunes du CNDD-FDD des communes de Muhanga et Gahombo de la province de Kayanza ont fait des démonstrations à caractère militaire dans le site des déplacés de Ruhororo en province de Ngozi, ce samedi après les travaux communautaires. Derrière l’administrateur de cette commune, ils entonnaient des chansons et slogans de nature à intimider la population de ce site et ils auraient promis de revenir samedi prochain et ont annoncé qu’ils iront visiter d’autres sites comme ceux de Rango dans la province de Kayanza et Tangara dans la province de Ngozi. L’administrateur communal de Ruhororo affirme qu’ils n’étaient que 200 et qu’ils étaient en train de faire du simple sport après les travaux communautaires. Il ajoute aussi qu’il n’y a pas eu de chansons ni de slogans provocateurs à l’endroit de ces réfugiés. Les déplacés de ce site quant à eux demandent que de tels comportements cessent pour ne pas causer du désordre dans le pays. [Rpa/Isanganiro] - Le premier vice-président de la République a présenté devant le Parlement réuni ce mercredi le rapport des dix ministères sous sa tutelle. Des questions comme la sécurité en République Démocratique du Congo lui ont été posées. Il a tenu à préciser que le Burundi n’a pas de militaires dans ce pays qui sont partis combattre le M23. Térence Sinunguruza admet toutefois que dans le cadre d’échange d’informations, des éléments burundais chargés de la documentation s’y rendent très souvent. [Rtnb/Rpa/Télé-Renaissance/Isanganiro] ● Sécurité - Une fille de 14 ans a été tuée jeudi soir après avoir été violée dans la commune de Mugina de la province de Cibitoke. Alors que ses parents s’étaient rendus dans un bar pour prendre un verre, à leur retour ils ont trouvé leur fille morte après qu’elle ait été agressée sexuellement. Son corps traînait dans la maison familiale. Les auteurs de cette mort ne sont pas encore connus mais un suspect a été arrêté et se trouve pour le moment entre les mains de la police pour interrogatoire. [Isanganiro] - Les habitants de la zone Minzenze de la commune de Mishiha dans la province de Cankuzo ne dorment plus tranquillement dans les maisons à cause d’un groupe d’hommes composé de 20 à 25 personnes, armées de fusils et en tenue policière et civile, qui a traversé cette zone en direction de la Tanzanie voisine. Ca groupe n’a rien fait de mal. Selon la police, ce groupe n’existe pas puisqu’il n’a pas été remarqué par les agents de l’ordre qui l’ont cherché partout mais en vain. Même les autorités à la base tranquillisent. Mais, selon des sources en provenance de la Tanzanie, ce groupe est entré en Tanzanie et il s’est volatilisé dans une forêt de la localité. [Bonesha] - Une attaque à mains armées sur la colline de Ngara de la commune et province de Bubanza dans la nuit de ce mercredi à jeudi. Trois hommes armés de fusil ont volé une somme de plus de 300.000FBu chez un commerçant de cette colline. Ils ont aussi emporté sa moto qui a été retrouvée ce jeudi matin sur la frontière avec la province de Cibitoke où ils s’étaient dirigés après le forfait. La victime du vol a affirmé avoir reconnu ces voleurs et un présumé membre de ce groupe a déjà été arrêté. [Bonesha] - Un élève du Lycée communal de Kirundo a été tué poignardé dans la nuit de ce mercredi à jeudi. Pour cause une dispute a éclaté au sujet d’une somme de 1.000FBu qui était restée lorsque la victime avait acheté un poste de radio à son bourreau. Le présumé auteur de ce forfait, le frère de la victime, a été arrêté, mais il s’est évadé et le policier qui le gardait se trouve dans les mains de la police pour interrogatoire. ● Justice - La Cour suprême de Bujumbura affirme que le procès d’Hassan Ruvakuki a été bien instruit par la Cour d’appel de Gitega dans l’audience publique de ce lundi. Le porte-parole de la Cour suprême précise que le fait que Ruvakuki n’ait pas été entendu est dû à l’ordre dans lequel les accusés ont présenté leur recours ainsi que l’ordre dans lequel le ministère public a présenté ses accusations au juge. Elie Ntungwanayo dit que c’est cet ordre qui est suivi par les juges en appelant les accusés à la barre. Il est confiant que la prochaine fois, Ruvakuki sera entendu. - Les personnes qui ont tabassé Eloge Niyonzima, correspondant de la RPA à Bubanza, devraient comparaître aujourd’hui devant le tribunal de grande instance de Bubanza, mais un d’entre eux n’a pas comparu puisqu’il a dit qu’il est malade et qu’il va se faire soigner à Bujumbura. Mais, selon des sources à Bubanza, Jean de Dieu Mayondi est bien portant et rodait aux environs de Bubanza ce jeudi. [Rpa] ● Economie - Le manque d’essence est devenu monnaie courante dans la ville de Bujumbura où une poignée de stations distribuent encore ce produit. Là aussi, des files d’attente sont longues et ceux qui sont sur les lignes ne sont pas sûrs d’être servis puisqu’ils peuvent passer des heures et des heures à attendre et quand leur tour arrive, on leur fait savoir qu’il n’y a plus d’essence. D’autres sont servis d’une minime quantité qui ne peut les aider que pendant un laps de temps et d’autres encore sont obligés de donner une somme de plus pour être servis suffisamment. Ce n’est pas seulement la ville de Bujumbura qui est concernée. A Muyinga, à Gitega, à Kayanza et partout ailleurs, la situation est similaire. [Rpa/Isanganiro] - Des sources en provenance de la colline de Tankoma dans la province de Gitega où se trouvent un entrepôt des produits pétroliers, l’essence est en abondance dans ces stocks puisque les camions qui amènent de l’essence n’ont jamais cessé de circuler. Les travailleurs de ce site disent ne pas comprendre pourquoi l’essence manque puisque même les camions qui vont ravitailler les stations partent chaque jour. [Rpa] - Suite à cette situation, les prix de transport ont flambé de plus de 20% partout puisque les transporteurs affirment qu’ils achètent l’essence au marché noir à un prix élevé (plus de 3.000FBu). Il y a des transporteurs qui affirment qu’ils ont rangé leurs véhicules et cela est dangereux pour leur vie étant donné qu’ils vivaient de ce métier. C’est le cas de certaines familles qui mangent difficilement une fois par jour et qui seront bientôt chassées des maisons qu’elles louent si les choses en restent là. Le transport en mairie de Bujumbura est devenu difficile à certaines heures du moins pour ceux qui n’ont pas de force puisque des bousculades sont observées lorsqu’un bus se présente aux arrêts-bus du marché central de Bujumbura. [Rtnb/Rpa] - Certains pensent que le manque d’essence est dû au fait qu’il y a des autorités du pays qui sont impliquées dans le commerce des produits pétroliers alors qu’ils sont parmi ceux qui fixent les prix. Une partie de la population demande que le prix de l’essence soit revu à la hausse et que ce produit soit disponible pour tous ceux qui le cherchent. D’autres demandent au gouvernement de prendre les choses en mains pour que la situation puisse évoluer. Il est en effet douteux de voir les choses comme elles sont aujourd’hui puisque on ne sait pas où on va. [Rpa] - Lors de la présentation du bilan des réalisations des ministères de son ressort, le deuxième vice-président de la République a eu à répondre aux questions des parlementaires concernant le manque de l’essence. Gervais Rufyikiri a fait savoir que ce problème est dû à des tractations entre le gouvernement du Burundi et les pétroliers suite à la montée incessante du prix du baril de pétrole sur le marché international. Ce sont ici des propos qui contredisent un peu ceux du directeur général du commerce au ministère du Commerce qui avait affirmé qu’il n’y a pas de problèmes dans ce secteur, que c’est un problème d’embouteillage de camions. [Isanganiro/Rpa/Télé-Renaissance] |