@rib News, 23/10/2012

● Sécurité

- Un groupe d’hommes armés est entré au Burundi en provenance de la République Démocratique du Congo par le secteur de Gihara de la commune de Buganda, province de Cibitoke ce lundi matin. Il s’est ensuite dirigé vers la commune de Murwi de la même province où des combats l’opposent à l’armée régulière depuis ce mardi matin. Selon la population, ces hommes seraient au nombre de 25 à 30 tous armés et ne font aucun mal à la population. Cette dernière a été priée de vider les lieux afin de ne pas tomber sous les balles. La même source affirme que ces combattants viennent combattre pour le respect des droits de l’Homme en luttant contre l’action des Imbonerakure. D’autres sources font savoir qu’un de ces hommes armés a été tué alors qu’un autre qui leur servait de guide a été attrapé, mais le porte-parole des Forces de Défense Nationale fait savoir qu’il est tôt de dire quelque chose à propos des dégâts. [Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro/Télé-Renaissance]

- Selon le porte-parole de l’armée, les militaires sont en train de gérer cette situation avec technique et sagesse. Le colonel Gaspard Baratuza fait savoir aussi qu’il n’y a pas lieu de les appeler « bandits » puisqu’ils ne volent rien dans les maisons. Il prend seulement soin d’affirmer que ce sont des hommes armés qui ont l’intention d’entrer dans la Kibira. Il ajoute que les militaires ne vont pas le leur permettre. [Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro/Télé-Renaissance]

● Politique

- Le Sénat a voté ce mardi le projet de loi régissant l’opposition politique au Burundi. Le ministre de l’Intérieur qui était allé expliquer aux Sénateurs le bien fondé de ce projet de loi a affirmé qu’il vient renforcer le cadre d’expression de l’opposition politique au Burundi. Pourtant, certains ne le voient pas de cet œil. En effet, l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya, qui n’a d’ailleurs pas voté ce projet de loi, fait savoir qu’il est contraire à la Constitution de la République du Burundi, étant donné qu’il vient restreindre la liberté d’expression en politique. Appuyant le caractère anticonstitutionnel de ce projet de loi, le Sénateur Emmanuel Nkengurutse ajoute qu’il est contre l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi.  Il constate aussi qu’il est émaillé d’irrégularités et contradictions et n’aura aucune utilité à l’état actuel des choses. Malgré ces objections il a été approuvé à 35 voix pour et 4 voix contre sur les 39 votants. [Rpa/Rtnb/Télé-Renaissance]

- Le parti Sahwanya-Frodebu affirme qu’il n’a pas du tout apprécié le fait que le discours que feu Président Ndadaye Melchior a prononcé au moment de la victoire de son parti en 1993 ait été morcelé sans aucune explication à ce sujet lors de la célébration du 19ème anniversaire de sa mort. Selon Frédéric Bamvuginyumvira, cette attitude gagne de plus en plus de place puisque même lors de la commémoration du 51ème anniversaire de la mort de Rwagasore, son discours a été morcelé sans motif. Il ajoute aussi que son parti devrait être en tête lors du dépôt des gerbes de fleurs puisque ce serait une façon d’honorer le parti du héros de la démocratie. [Isanganiro/Rpa/Télé-Renaissance]

- Le même parti dénonce aussi le fait que le dossier des assassins de Son Excellence Melchior Ndadaye ait été retiré à la justice dans le but de le confier à une Commission Vérité et Réconciliation qui n’a pas encore été mise en place et qui, selon eux, ne verra jamais le jour pendant le règne du CNDD-FDD. Il demande plutôt qu’il soit remis à la justice pour que ceux qui ont commandité cet assassinat ne restent pas impunis. [Isanganiro/Rpa]

● Santé

- Une fille de 27 ans est morte à l’hôpital Prince Régent Charles suite à la négligence d’une infirmière du jour, selon les proches de la victime. Originaire de la commune de Rumonge de la province de Bururi, Christine Niyogushima avait été hospitalisée et opérée ce dimanche. Selon son garde-malade, l’infirmière en question n’a pas suivi la malade comme le médecin qui l’avait opérée l’avait exigée, ce qui a causé sa mort. La famille demande des poursuites judiciaires contre cette infirmière défaillante. [Rpa]

- Préavis de grève du personnel des syndicats de CNTS et SYNAPA de la Clinique Prince Louis Rwagasore. Après quelques semaines seulement de leur dernier mouvement de grève, ces travailleurs font savoir que leur revendications ont été jetées aux oubliettes. Selon eux, le travail a été arrêté au niveau du ministère des Finances. Ils demandent donc le déblocage de leurs arriérés de primes et de transpositions. Dans une correspondance adressée au ministre du Travail, ils font savoir que si rien n’est fait dans les 8 jours qui suivent, ils arrêteront le travail pour une durée de 5 jours à partir de ce 1er novembre 2012. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

● Economie

- Le manque d’essence cause de plus en plus de problèmes aux Burundais en général et aux habitants de la ville de Bujumbura en particulier. Les bus de transport dans la ville et à l’intérieur se raréfient de plus en plus. De longues files d’attente sont toujours observables sur les stations qui distribuent encore de l’essence. Ceux qui attendent d’être servis sont dans une colère excessive puisqu’ils affirment que seuls ceux qui on des bons de commande sont servis, preuve que l’essence est bel et bien disponible. Ils ne comprennent donc pas cette attitude au moment où le prix à la pompe vient juste d’être revu à la hausse. Ils demandent au gouvernement de trouver une solution à ce problème avant que les choses ne tournent au chaos. [Rtnb/Rpa]

- Selon un rapport de « Doing Business », le Burundi a fait un pas en avant en ce qui est des facilités offertes aux investisseurs. Selon les autorités burundaises, quatre secteurs ont été améliorés, ce qui lui a valu de gagner presque 20 places en deux ans seulement, passant de la 117ème à la 159ème place. Ces secteurs sont la facilitation du commerce extérieur, l’octroi des titres fonciers, l’octroi des permis de construire ainsi que le système du guichet unique qui permet aux investisseurs de créer leur société et de la faire enregistrer dans le registre du commerce en un seul jour alors qu’avant ce travail prenait un mois au minimum, où le concerné devrait passer dans plus de 9 bureaux différents. [Rpa/Rtnb/Télé-Renaissance/Isanganiro/Bonesha]

● Justice

- Les prisonniers politiques de la prison de Ruyigi font savoir qu’ils craignent de la façon dont leur dossiers vont avancer puisqu’ils ont été transférés à Gitega alors que les concernés restent dans la prison de Ruyigi à une si longue distance. Ils affirment même que le procureur de Gitega leur aurait demandé de se débrouiller pour le déplacement, ce que ce dernier dément catégoriquement. [Rpa]