@rib News, 25/10/2012

● Justice

- Le procès en appel du journaliste Hassan Ruvakuki  et coaccusés a repris ce jeudi à la Cour d’appel de Gitega. L’appel des prévenus par lequel le président de la séance a commencé a fait pressentir que Ruvakuki ne sera pas entendu aujourd’hui. Seuls deux prévenus ont été entendus même si le deuxième n’a pas terminé ses plaidoiries quand les juges ont suspendu l’audience à 17h 15 minutes alors qu’elle avait commencé à 10h 50 minutes, avec un retard de presque 2 heures. Les deux prévenus ont tous nié les faits dont ils sont accusés arguant que c’est la première fois qu’ils s’expliquent puisque le Tribunal de grande instance de Cankuzo ne leur en avait pas donnés l’occasion. Le procès a été remis au 7 novembre 2012 où il prendra trois jours successifs, du 7 au 9 novembre. La population de  Gitega avait répondu présente malgré la pluie. [Télé-Renaissance/Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Reprise du procès opposant le correspondant de la RPA dans la province de Bubanza à des miliciens Imbonerakure qui l’auraient battu. La défense apprécie comment les juges ont écouté tout le monde mais dit ne pas comprendre pourquoi ils n’ont pas écouté un jeune Imbonerakure qui est cité comme témoin par le partie demanderesse. Elle espère plutôt que cette occasion sera saisie à la prochaine audience fixée au 15 du mois prochain. [Rpa]

- Certaines personnes soupçonnées d’avoir volé une somme de plus de 100.000 dollars américain à un Russe ont été appréhendées par le service national de renseignement. Le porte-parole de ce service fait savoir que les enquêtes avancent bien et que même les autres seront bientôt arrêtées. Télésphore Bigirimana ajoute aussi qu’il n’y a ni agent, ni arme de ce service impliqué dans ce vol. Il a tenu à ajouter aussi que 6 véhicules, le matériel utilisé lors de ce braquage, deux comptes bancaires et une maison en construction à Gatumba ont également été saisis. [Rpa]

● Politique

- Le Sénat s’est réuni ce jeudi pour étudier les candidatures de 7 nouveaux gouverneurs de provinces. Ceux de Bujumbura Mairie, Bubanza, Kayanza, Muyinga, Mwaro, Rutana et Karuzi ont été remplacés. Les sénateurs ont voulu savoir pourquoi le gouvernement veut les remplacer, et le ministre de l’Intérieur leur a répondu que c’est dans le cadre d’évaluer leurs performances. A la question de savoir pourquoi le genre n’a pas été respecté dans la nouvelle liste, où il n’y a aucune femme, alors que l’ancienne en comptait deux, le ministre a rassuré que ceux qui sont limogés seront placés ailleurs dans le respect de ces quota. Ils ont ensuite été approuvés à 100%. [Rtnb/Rpa/Isanganiro/Bonesha/Télé-Renaissance]

- La population de la zone de Bibara de la commune de Mutumba en province de Karuzi demande au conseil communal de remplacer le chef de zone qui est incarcéré depuis trois mois à la prison centrale de Gitega, accusé d’avoir torturé un habitant de cette zone qui est mort par après. Ils demandent cela suite aux exactions auxquelles la police s’est livrée depuis la vacance de ce poste. Ils font savoir que la police a remplacé les autorités administratives de la zone et qu’elle viole les droits de l’homme et veut diriger la commune d’une main de fer notamment en accusant à tort les propriétaires de vaches de les avoir emmenées dans la réserve de la Ruvubu pour y chercher de l’herbe. L’administrateur de la commune de Mutumba fait savoir que le comportement de la police dans cette zone est connu et qu’une réponse adéquate y sera apportée. [Isanganiro]

● Sécurité

- Selon les autorités administratives à la base en provenance de Cibitoke, les combats qui ont opposé le groupe rebelle FPM-Abatabazi aux forces de défense ont coûté la vie à 11 personnes dont deux militaires. De plus, 7 fusils auraient été saisis. Les autorités sont en en train de demander à la population de regagner leurs ménages. [Bonesha/Rpa]

- L’ADC-Ikibiri se dit contre toute idée de faire recours à la guerre même si les revendications seraient fondées. Le porte-parole de cette alliance précise que le sang a suffisamment coulé et qu’il faut épargner d’autres vies puisqu’aucune motivation à la guerre n’est admissible dans l’état actuel des choses. Chevineau Mugwengezo ajoute que ces idées de guerre sont contraires à celles de l’ADC-Ikibiri. Il interpelle le gouvernement de prendre des dispositions conséquentes dans le but d’empêcher un bain de sang dans le pays. Il interpelle aussi ceux qui ont pris les armes à se ressaisir et à prendre plutôt le chemin du dialogue et de la paix. [Bonesha]

- C’est le même son de cloche chez le FORSC qui dit que même s’il y a beaucoup de problèmes dans le pays, la solution n’est pas de prendre les armes. Selon Pacifique Nininahazwe, il y a d’autres moyens d’exprimer son opinion que de prendre les armes. Il ajoute que quand une guerre commence, on ne sait pas quand elle terminera. Il demande à ceux qui sont au pouvoir de se pencher sur ce qui est dit ici et là pour éviter que du sang coule encore dans le pays. [Bonesha]

● Droits de l’Homme

- Plus de 300 personnes de la colline de Rubirizi de la commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura ont fait un sit-in devant les bureaux de la Commission Nationale Terre et autres Biens ce jeudi matin. Ils étaient venus réclamer l’application de la décision de cette commission au niveau provincial qui leur remet les terres qu’ils occupaient avant de fuir le pays en 1972. Selon eux, la décision a été prise par la commission au niveau provincial, mais ils ont vainement entendu sa mise en application. Ils ajoutent aussi que leurs terres sont occupées par un homme d’affaire rwandais du nom de Muheto Serges qui les a données en bail à la société SAVONOR qui y a planté des palmiers à huile. Le président de la CNTB affirme que cette question est en train d’être analysée et qu’une réponse sera donnée très prochainement. Il leur a demandé de patienter. [Isanganiro/Rtnb]

- Les miliciens Imbonerakure de la commune de Ruhororo sont pointés du doigt par la population de certaines collines de se livrer à des actes réservés à la justice. Selon ces sources, ils se sont arrogé le droit de faire comparaître ceux qui sont soupçonnés d’avoir commis des fautes en leur envoyant des convocations. Selon toujours ces sources, les femmes peuvent être punies de 50 coups de fouets et les hommes de 100 coups de fouets. Ils arrivent même à faire payer des amendes. Le chef des Imbonerakure et le président du parti CNDD-FDD dans cette commune, qui sont les plus visés, réfutent ces allégations. Ils affirment que la justice travaille bien et que ces accusations ne visent qu’à salir leur personnalité et leur parti. [Rpa]

● Gouvernance

- Le Conseil des ministres vient de s’accorder un délai de six mois pour réexaminer le dossier en rapport avec la privatisation du port de Bujumbura. Selon le porte-parole du gouvernement, ce délai va permettre de faire une juste évaluation de la part de l’Etat dans les installations portuaires. L’OLUCOME apprécie cette décision et il espère que ce délai ne va pas être plutôt profitable à ceux qui veulent faire des magouilles afin de faire respecter leurs propres intérêts. Gabriel Rufyiri souligne que certains des grands dignitaires de ce pays veulent s’approprier des intérêts qui devraient profiter à tout le monde. [Rtnb/Télé-Renaissance/Rpa]

● Santé

- Le directeur de l’hôpital Prince Régent Charles affirme que lui et son personnel sont choqués par la mort d’une jeune fille en fin de la semaine dernière à cause de la négligence d’une infirmière. Le Docteur Jean Bosco Nduwarugira estime qu’une grave faute a été commise par cette infirmière et qu’après des enquêtes, des sanctions seront prises à son encontre. Tout en présentant ces condoléances à la famille éprouvée, il lui demande de se confier à la justice et demande aussi à son personnel de se dévouer au service des patients. Celui ou celle qui ne se sent pas à l’aise est plié (é) de faire ses valises puisque sa place n’est pas dans ce secteur. [Rpa]

● Société

- Suspension des activités de prière chez Eusébie au site de Businde en commune de Gahombo de la province de Kayanza. Le gouverneur de cette province a décidé de suspendre les activités de prière qui se déroulaient dans cette localité depuis quelques temps en raison du comportement des adeptes de cette femme qui deviennent de plus en plus gênant pour les autres fidèles de l’Eglise catholique. Il ajoute que des enquêtes sont en cours surtout au près de ceux qui ont été appréhendés ce dimanche à Rukago. Dans l’entretemps, ceux qui étaient venus des autres provinces ont été priés de renter chez eux en attendant la suite de la procédure. [Bonesha]