@rib News, 29/11/2012

● Sécurité

- Un corps sans vie a été découvert ce jeudi matin près du Palais des Arts et de la Culture en pleine centre de la ville de Bujumbura. Il n’a pas été identifié et présentait des signes de torture sur tout le corps et des blessures sur les bras faisaient penser que la personne aurait été ligotée avant d’être tuée. La population de la ville de Bujumbura ne comprend pas comment un cadavre peut être déposé en toute quiétude en plaine ville sur une avenue où il y a des veilleurs de toute part. [Rpa/Bonesha/Rtnb]

- Une femme du nom de Nibigira Anatolie a été retrouvée morte dans les trous où est creusé du Coltan dans la commune de Giteranyi de la province de Muyinga. Selon des sources sur place, elle avait disparue depuis ce dimanche 25 novembre. Elle a ensuite été enterrée dignement. Sur la colline de Buhorana de la commune de Butihinda de la même province, ce sont les corps de deux jumeaux nouveau-nés qui ont été découverts dans une toilette. Ils y ont été jetés par Mukantwari, leur propre mère, après un avortement forcé par son mari. Ce dernier s’est enfui et la femme subit des traitements au centre de santé de la localité. [Bonesha]

- Le cadavre d’un enfant de la colline de Gicu de la commune de Nyamurenza vient de passer trois jours sans être enterré. A l’origine, une femme aurait empoisonné deux frères qui étaient venus l’aider à chercher du bois de chauffage et la victime a succombé ce lundi alors que son frère a été transporté à l’hôpital. Les voisins de la famille de la victime se sont rendus chez le présumé ensorceleur et ont détruit sa maison et volé les biens qui s’y trouvaient. La police est intervenue et a arrêté 15 personnes. Ce jeudi matin, ces familles se sont présentées devant le bureau de l’administrateur pour exiger la libération des leurs et ont refusé d’enterrer le cadavre avant toute expertise médicale. Elles réclament aussi que la femme soit arrêtée. Le cadavre a commencé à se décomposer et les habitants des environs craignent pour leur sécurité sanitaire. Le mari de la femme a été arrêté. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

● Justice

- Reprise du procès des présumés assassins d’Ernest Manirumva ce jeudi à Bujumbura. Trois prévenus ont été entendus dont Hilaire Ndayizamba accusé d’avoir donné de l’argent aux exécutants ; Nduwayo Gabriel dit Céssé accusé d’avoir collaboré avec des démobilisés qui ont tué Manirumva ; et un certain Sibomana accusé d’avoir grimpé sur le mur de la maison de Manirumva. Tous ont clamé leur innocence et ont demandé d’être acquittés par la Justice. Ils ont aussi demandé plus de preuves surtout testimoniales et le ministère public a refusé arguant que les témoins ne peuvent pas venir pour des raisons de sécurité. Selon l’avocat de Ndayizamba, il est inconcevable de cacher des témoins sous prétexte de la sécurité. Me Isidore Rufyikiri dit que celui qui a peur de dire la vérité sous prétexte d’insécurité n’est pas digne d’être cité comme témoin. Le président de l’APRODH dit quant à lui que dans des procès de grande envergure, le ministère public se cache derrière les raisons de sécurité pour ne pas présenter les témoins à la barre comme cela a été le cas dans l’affaire des présumés assassins de Kassi Manlan. [Rtnb/Télé-Renaissance/Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Les éleveurs de la province de Karuzi qui ont bénéficié des vaches de la part du projet PAEVAB ne comprennent pas pourquoi le substitut du procureur de la République dans la province de Gitega vient de libérer 4 commerçants qui leur avaient volé une somme de plus de 4.000.000FBu provenant de la vente du lait. Ces éleveurs disent que c’est une honte pour le pays qui aspire au respect de la loi. Le substitut du procureur de la République dans la province de Gitega ne nie pas ces accusations portées contre lui mais, affirme que l’affaire n’est pas du tout close. [Bonesha]

● Droits de l’Homme

- La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme vient d’effectuer une visite dans les cachots des communes et de la Police dans tout le pays. Le constat a été que plus de 33% des détenus sont injustement incarcérés ou du moins sans titre. Le chargé des droits de l’Homme au sein de cette commission a fait savoir que chaque fois qu’ils constataient de tels cas, les concernés étaient immédiatement relâchés puisqu’ils voyageaient avec les procureurs concernés. Il affirme que cette situation était due à l’arbitraire des OPJ qui exagèrent et de certains administrateurs communaux qui n’ont d’ailleurs pas le droit d’emprisonner. Il demande aux administratifs et aux OPJ de bien respecter la loi. [Télé-Renaissance/Rtnb/Bonesha]

- Le ministre de la Sécurité publique affirme que tout OPJ de la Police qui balkaniserait les violences faites aux femmes devrait être puni conformément à la loi. André Ndayambaje demande aux femmes et filles d’intégrer les forces de sécurité puisque, selon lui, les femmes et filles civiles peuvent sans doute se sentir à l’aise quand elles s’adressent aux femmes ou filles policières. Réagissant aux récents agissements de la Police contre les femmes membres de l’ADC-Ikibiri qui se rendaient à Gatumba, il a demandé à la presse de ne pas s’attarder sur cette question qui est de nature politique et qui n’a rien à avoir avec les droits de l’Homme. [Rpa]

● Gouvernance

- Le ministre des Transports annonce que le processus de concession de l’exploitation du Port de Bujumbura à la société Global Ports Services doit prendre fin en date du 24 décembre de cette année. Selon Moïse Bucumi, le Conseil des ministres a déjà adopté ce projet et rien ne peut s’y opposer et qu’il est surtout inutile de crier. Il répondait aux questions des députés surtout du parti Uprona qui voulaient lui demander pourquoi le processus est en train d’être mené à une allure hors du commun. [Rpa]

● Politique

- Le président du parti Sahwanya-Frodebu dit que la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est en train de connaître un retard. Léonce Ngendakumana estime que les choses doivent être scrupuleusement préparées et par toutes parties concernées. Il voit aussi que les consultations devraient avoir débuté s’il n’y a pas un projet de prolonger encore une fois le mandat de l’actuelle commission. [Rpa]

● Santé

- Un jeune d’une vingtaine d’années a succombé à ses blessures après un accident de roulage au niveau de l’hôpital militaire de Kamenge. Selon les sources proches de sa famille et de ses amis, il aurait été admis à l’hôpital militaire mais n’a pas pu être soigné convenablement puisqu’il n’avait pas réussi à donner la caution de 250.000FBu exigée par les médecins. La famille décrie ce comportement et dit que la santé des personnes doit primer sur l’argent puisque personne ne prépare un accident. Elle demande que des soins soient donnés aux accidentés et que l’argent leur soit réclamé après. [Isanganiro]