@rib News, 03/12/2012 ● Justice - Suite et fin ce lundi du procès des présumés assassins d’Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’OLUCOME. Tous les détenus ont pu être entendus et se sont défendus devant le juge. Il s’agissait de Joseph Ntirampeba accusé d’avoir collaboré avec le groupe des démobilisés qui ont exécuté Manirumva ; de Jean Claude Ciza chef de poste de police de Mugoboka à l’époque des faits et accusé de complicité ; d’Obède Nduwayo qui était chef –adjoint de poste de police à Mugoboka ; de Prosper Mérimée Bigirindavyi directeur de la SOGESTAL Kirundo à l’époque des faits ; et de trois autres accusés de non assistance à personne en danger. Ils clament tous leur innocence et demandent leur libération. Le ministère public a estimé que la comparution des hauts gradés de la Police et de la Documentation n’est pas nécessaire puisqu’ils n’ont rien à avoir avec cette affaire. Il a requis les peines précédemment prononcées en première instance et l’affaire a été prise en délibéré. [Rtnb/Rpa/Télé-Renaissance/Bonesha/Isanganiro]
● Politique - Selon le porte-parole du CNDD (opposition), l’Assemblée nationale a perdu sa mission que le peuple lui a confiée. François Bizimana estime que le ministre des Transports, s’exprimant sur le processus de concession de l’exploitation du Port de Bujumbura, a tenu des propos de nature à mettre en doute l’efficacité du contrôle l’action du gouvernement par les députés. Il est, selon lui, inadmissible de voir que le gouvernement mette en marche une machine à l’insu des députés. Il demande d’abord que la Cour des comptes à laquelle la question a été soumise travaille pour déterminer les responsabilités et dégager les erreurs commises. Il demande ensuite la mise en place d’une commission parlementaire qui serait chargée d’enquêter sur la légalité de cette procédure. Il demande enfin à l’Assemblée nationale de bien défendre les intérêts de la population burundaise parce que c’est l’Assemblée nationale qui représente la souveraineté populaire. [Rpa] - La Plate forme Intégrale de la Société Civile burundaise pour l’efficacité de l’aide au développement (PISC-Burundi) accuse l’ADC-Ikibiri de vouloir conquérir le pouvoir par la force. Le représentant légal de cette plate forme fait savoir que l’ADC-Ikibiri a commencé les meetings en vue des élections de 2015. Gilbert Beceaud Njangwa ajoute que l’ADC-Ikibiri soutient les partis non reconnus par la loi au détriment de ceux reconnus. Il donne l’exemple de l’UPD-Zigamibanga et du FNL où l’ADC-Ikibiri soutient respectivement l’aile de Chevineau Mugwengezo et celle d’Agathon Rwasa pour lui non reconnues par la loi. Il constate donc que les membres de cette coalition veulent faire retomber le pays dans les sombres périodes de son histoire. [Bonesha/Rtnb] ● Santé - Le personnel soignant réuni au sein du syndicat SYNAPA sur tout le territoire national a commencé à observer une grève illimitée depuis ce lundi conformément au contenu du préavis de grève émis la semaine dernière. La quasi-totalité des hôpitaux et centres de santé publics n’ont pas accueilli les malades qui étaient pourtant nombreux. Une exception s’est remarquée à l’hôpital militaire de Bujumbura où le travail continuait comme d’habitude et où affluaient tous les malades non accueillis ailleurs. C’est aussi le cas de l’hôpital de Muyinga et de certains centres de santé de la localité de Muyinga où le travail a continué. Les syndicalistes du SYNAPA à Muyinga disent qu’ils soutiennent le mouvement de grève mais qu’ils attendent des explications de la part des leaders syndicaux sur les réclamations et la conduite à tenir pendant la grève. Là où la grève a eu lieu, le service minimum était assuré et certains cas jugés graves étaient traités. Selon le président du SYNAPA, la grève est justifiée par plusieurs raisons. Mélance Hakizimana dit que le gouvernement burundais n’a pas mis en application les clauses de pourparlers entre le SYNAPA et le gouvernement en 2009. Il dénonce aussi la façon dont le gouvernement est en train de préparer la nouvelle politique salariale. Il estime que cette politique salariale est contre certains de leurs droits acquis. Il demande donc un dialogue avec le gouvernement. Il réclame aussi les états généraux de la santé pour sursoir aux problèmes soulevés. Il ajoute que la fin de la grève sera dictée par le comportement du gouvernement sur cette situation. [Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro/Télé-Renaissance] - Une quarantaine de personnes de la localité de Mutambara de la zone Gatete dans la commune de Rumonge ont signé et adressé une correspondance au médecin directeur du district sanitaire de Rumonge dans laquelle elles demandent que le comité de gestion du centre de santé de la localité soit destitué. Mais, quelques jours après, certaines de ces personnes disent qu’elles n’ont pas apposé leur signature sur ce document et affirment ne pas savoir celui qui a signé à leur place. Elles demandent à la police de faire des enquêtes pour trouver les auteurs et les vrais signataires de cette correspondance. [Isanganiro] ● Sécurité - Deux personnes ont été emportées et tuées ce samedi par les eaux du Lac Tanganyika alors qu’elles étaient en train de pêcher. Leurs corps ont été retrouvés ce lundi matin près du bar appelé "Ku mase". Celui qui étaient avec eux et qui a échappé de justesse à cet accident affirme que les deux victimes étaient des frères originaires de la province de Bujumbura dont un était un élève en 9ème année et l’autre travaillait dans ce bar près duquel les corps ont été retrouvés. [Rpa] ● Société - La Plate forme Intégrale de la Société Civile burundaise pour l’efficacité de l’aide au développement (PISC-Burundi) estime que la CNTB ne devrait pas causer des mésententes dans la résolution de ses conflits fonciers entre rapatriés et résidents actuels. Selon Gilbert Bécaud Njangwa, l’action de la CNTB est inspirée de l’accord d’Arusha et de la Constitution alors que les deux textes sont le fruit de longues négociations. Il trouve que le gouvernement devrait indemniser les rapatriés qui n’ont n’ont pas pu récupérer leurs biens dans la mesure où ces derniers auraient été cédés par le gouvernement d’alors. C’est l’esprit de l’accord d’Arusha. Selon le principe de continuité de l’Etat, le gouvernement doit résoudre les situations engendrées par les gouvernements antérieurs. Il demande donc au gouvernement burundais de ne pas esquiver et d’affronter la situation afin d’assumer ses responsabilités. [Rpa] - Le directeur de l’école primaire de Musigati dans la province de Bubanza est en cavale depuis vendredi. Kubwayo Eliachim est soupçonné d’avoir engrossé une fillette de la 6ème année primaire et d’avoir provoqué la fin prématurée de la grossesse. La fillette alitée à l’hôpital de Bubanza accuse ce directeur de l’avoir engrossée et de l’avoir accompagnée à Bubanza où elle a pris des médicaments contre indiqués pour la grossesse. Le directeur communal de l’enseignement de Musigati demande à la police de tout faire pour que les responsables de tels actes soient traduits devant la Justice et sévèrement punis. Il dit cela au moment où le chef de zone de Muyebe vient d’être relâché alors qu’il avait engrossé une fille du Lycée communal de Muyebe. [Isanganiro] |