@rib News, 04/12/2012 ● Politique - Le Parlement burundais a adopté la composition des membres de la future Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en vue de la préparation des élections de 2015. Il s’agit de Pierre Claver Ndayicariye (président de la CENI sortante), Spès Caritas Ndironkeye, Prosper Ntahorwamiye (porte-parole de la CENI sortante), Illuminée Ndabahagamye et Jean Anastase Hicuburundi. Ils ont été approuvés par l’Assemblée nationale à 97 voix pour et 3 abstentions et par le Sénat à 34 voix pour et 3 abstentions. [Bonesha/Rpa/Isanganiro/Radio-Télé-Renaissance/Rtnb]
● Société La synergie des médias RSF Bonesha FM, RPA, Isanganiro et Radio Renaissance a voulu revenir ce mardi sur la question de la CNTB qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans ces derniers jours. - Elle est revenu sur les cas de Rumonge où la population surtout résidente se lamente des décisions combien arbitraires de cette commission et où les rapatriés disent que ces décisions sont justes et équitables. Il y a aussi dans cette commune des cas où la CNTB veut remplacer la Justice et se prononcer sur des cas sur lesquels cette dernière s’était déjà prononcée. - Le cas de la province de Bubanza a aussi été rappelé concernant les décisions de la CNTB qui ne respectent pas les décisions prises par la présidence de la République du Burundi. En effet, la CNTB est venue mettre en application une décision que la présidence de la République avait demandé de sursoir l’exécution. Dans cette province, c’est aussi le cas des habitants à qui les copies des décisions rendues par la CNTB ne sont pas remises pour qu’ils fassent un recours éventuel. Il s’agit aussi des décisions prises par le Tribunal et que la CNTB reçoit pour traiter. - Sur le site de déplacés de Ruhororo dans la province de Ngozi, plus de 10.000 personnes qui s’y trouvent considèrent que leur question a pris plutôt une orientation politique. Ils accusent la CNTB de vouloir les faire rentrer par la force. Mais, ils affirment que le rapatriement doit être volontaire et disent qu’ils doivent attendre que la Commission Vérité et Réconciliation fasse la lumière sur les causes de leur déplacement. Ceux qui sont restés sur les collines disent à leur tour qu’ils ont besoin de leurs parcelles sur lesquelles est construit le site et demandent que le gouvernement donne à ces habitants du site d’autres parcelles dans les propriétés du domaine public. Face à ces problèmes, la synergie est aussi revenue sur les propos de certaines personnes qui s’exprimaient sur les décisions de la CNTB. - C’est le cas des experts juristes tels que Vincent Ndikumasabo qui affirme que quiconque n’a le droit d’expulser une personne des biens qu’il occupe si ce n’est le Tribunal et lui seul. Il considère donc que la CNTB se comporte comme une juridiction alors qu’il n’en est pas ainsi. Il estime que les articles 36 et 205 de la Constitution sont violés par la CNTB. De même, l’expert juriste Gilbert Bigirimana estime que la CNTB veut se comporter en même temps comme un arbitre et comme un capitaine de l’une des équipes en compétition lors d’un match. Il demande à la CNTB d’être guidée par l’Accord d’Arusha et par la Constitution de la République du Burundi. - La synergie est revenue sur les déclarations du président du parti Uprona qui s’insurge contre les décisions de la CNTB. Charles Nditije les qualifie d’inconstitutionnelles et contre l’esprit de l’Accord d’Arusha. C’est aussi le cas du courant de réhabilitation de ce parti qui affirme que les décisions de la CNTB sont de nature divisionniste et incendiaire alors que la base même de son existence est l’Accord d’Arusha. Ils affirment tous que l’objectif de la CNTB n’est pas de faire rentrer les uns pour faire fuir les autres. Ils demandent de la sagesse en écoutant les parties au conflit. - Les déclarations du porte-parole du président de la République sont aussi revenues. Il fait savoir que les textes régissant la CNTB seront bientôt révisés pour que les lamentations diminuent. Le député Pasteur Bucumi a quant à lui déclaré qu’il apprécie très positivement le travail de la CNTB affirmant d’ailleurs que la population doit s’adapter aux mesures de la CNTB combien louables. - Le porte-parole et le président de la CNTB sont venus augmenter la colère de certaines personnes concernées par les décisions de la CNTB. Ils ont affirmé en effet qu’il n’y a pas d’autres alternatives pour elle que celle de réinstaller les rapatriés dans leurs biens quand bien même les résidents y opposent une résistance. Ils font savoir que la façon dont ils ont occupé les biens est douteuse et que le processus doit continuer puisque leur travail est apprécié par le président de la République et si cela n’était pas le cas, il les aurait déjà limogés. ● Sécurité - Des pluies torrentielles se sont abattues ce lundi dans l’après midi sur la ville de Bujumbura. Des maisons ont été endommagées dans les quartiers de Ngagara, Jabe et surtout la commune de Buyenzi qui a été gravement touchée où plus de 67 maisons ont été détruites. Des arbres aussi ont été déracinés sur le boulevard du Peuple Murundi tout près de la rivière Ntahangwa causant la destruction des pylônes d’éclairage public. L’Ombudsman burundais a rendu visite aux familles touchées par ces pluies torrentielles dans la commune de Buyenzi. Mohamed Rukara a demandé au gouvernement et aux autres bienfaiteurs de venir en aide aux victimes de cette catastrophe naturelle. [Rtnb/Télé-Renaissance] ● Santé - La ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida et celle du Travail et de la Sécurité sociale ont publié un communiqué dans lequel elles fustigent la grève des membres du personnel soignant réunis au sein du syndicat SYNAPA. Mmes Sabine Ntakarutimana et Annonciate Sendazirasa affirment que la grève est illégale puisqu’au lieu d’approcher les deux ministères pour un dialogue préalable, les syndicalistes ont préféré dialoguer avec le 2ème vice-président de la République et, en motivant leur grève, ils ont affirmé qu’il n’y avait pas de dialogue entre eux et la 2ème vice-présidence de la République. Les deux ministres rappellent aussi au président du syndicat SYNAPA qu’il n’a pas le droit de grever puisqu’il fait parti du personnel de bureau. Elles demandent aux grévistes de reprendre le chemin du travail ce mercredi matin pour ne pas se retrouver dans la position de subir des sanctions tant d’ordre disciplinaire que règlementaires. [Rtnb/Télé-Renaissance] |