@rib News, 05/12/2012 ● Politique - Lors des échanges précédant l’approbation de la nouvelle équipe de la CENI par l’Assemblée nationale, des députés ont voulu savoir si les inquiétudes dernièrement soulevées ont été levées. A cette question, le président de la chambre basse du Parlement a répondu qu’il a rencontré les représentants des partis politiques et que la question avait été suffisamment traitée. Ces députés ne comprenaient pas pourquoi l’approbation de cette nouvelle équipe est intervenue alors qu’elle n’était pas du tout prévue au programme du jour. [Rpa]
- L’ADC-Ikibiri constate que la reconduction de Pierre Claver Ndayicariye et Prosper Ntahorwamiye dans la nouvelle équipe de la CENI est un moyen que le parti au pouvoir a trouvé pour les récompenser d’avoir cautionné les irrégularités ayant entaché les élections de 2010. Selon le porte-parole de cette coalition, c’est un plan du président de la République qui veut se faire élire lors des prochaines élections. Chevineau Mugwengezo estime que cela démontre le début des magouilles qui caractériseront les élections de 2015. [Isanganiro/Bonesha/Rpa/Télé-Renaissance] - La même coalition trouve que la situation actuelle ne garantit pas des élections paisibles et transparentes au Burundi. Chevineau Mugwengezo affirme cela après analyse de la situation des droits de l’Homme, de l’action de la CNTB, de la perturbation des travaux des partis politiques de l’opposition, du vote des lois anti constitutionnelles au Parlement ainsi que l’approbation de Pierre Claver Ndayicariye et Prosper Ntahorwamiye au sein de la nouvelle CENI. Il demande aux partenaires du Burundi et à ceux qui sont chargés de veiller sur l’Accord d’Arusha d’aider pour que le respect des valeurs démocratiques soit de mise dans l’action du gouvernement du CNDD-FDD. [Rpa] - Le FNL affirme qu’il n’a pas été consulté pour la mise en place de la nouvelle équipe de la CENI. Le Secrétaire général de ce parti estime que les partis qui ne siègent ni à l’Assemblée nationale ni au Gouvernement n’ont pas été approchés dans ce processus. Jacques Bigirimana trouve pourtant qu’il est bon d’entamer un dialogue dans la gestion de la vie politique du pays. Il dit ne pas comprendre pourquoi le parti au pouvoir a peur de négocier. Il demande d’engager ces négociations car, pour lui, il n’est pas trop tard. [Bonesha/Télé-Renaissance/Rpa] - Le courant de réhabilitation du parti Uprona estime que la CENI est comme un arbitre dans un match. Il n’appartient donc pas à l’une des équipes en compétition de choisir l’arbitre. Selon Evariste Ngayimpenda, le fait de reconduire des personnalités qui ont été contestées par certains, à cause de leur rôle pendant les élections de 2010, c’est un signe que le pouvoir en place veut reproduire le même résultat pour les élections de 2015. Il remercie les députés qui ont eu le courage de demander pourquoi la nouvelle liste a été hâtivement présentée alors qu’ils n’avaient pas reçu de réponse satisfaisante. D’après Thacien Sibomana, cette question est si fondamentale que le parti au pouvoir ne devrait pas la traiter tout seul car elle concerne toute la Nation. Ce n’est pas la majorité au Parlement ou ailleurs qui donne le droit de se comporter de la sorte, ajoute-t-il tout en précisant que l’accord d’Arusha a institué une démocratie consensuelle. Il termine en disant que cela ne va pas du tout profiter au pays. [Isanganiro/Rpa/Télé-Renaissance] - Le parti CNDD-FDD affirme que le Parlement a fait un grand travail que celui d’approuver les membres de la nouvelle CENI. Selon le président de ce parti, il y avait urgence pour que cette liste soit approuvée. Pascal Nyabenda trouve donc que les parlementaires ont considéré l’intérêt de la Nation toute entière puisqu’il n’y a pas de certitude que ceux ne l’ont pas approuvée se présenteront aux élections de 2015. [Rpa] ● Gouvernance - Le président de la République a récemment signé le texte de concession de l’exploitation du Port de Bujumbura à la société Global Ports Services Company qui elle-même a vu le jour en date du 3 décembre 2012. Selon le président du PARSEM, les irrégularités constatées et qui ont poussé l’Assemblée nationale à confier la question à la Cour des comptes ont conduit à une réévaluation des avoir de l’Etat qui a abouti à 5.000.000.000FBu. Faustin Ndikumana trouve pourtant que cette somme est dérisoire et elle ne devrait pas conduire le gouvernement à se précipiter dans ce processus de concession. Il demande à la Cour des comptes de continuer son travail afin de dégager des responsabilités dans ce processus. [Rpa/Télé-Renaissance] - Le parti PTD-Twungurunani demande que le projet concernant la nouvelle politique salariale au Burundi soit suspendu. Selon le président de ce parti, il risque d’aller à l’encontre de certains droits acquis des travailleurs. Pr Paul Nkunzimana trouve qu’il va causer beaucoup de problèmes puisque le gouvernement veut dégrader la situation des uns pour améliorer celle des autres. Selon lui, c’est contre les droits des travailleurs et ce n’est pas cela qu’on appelle harmonisation. [Bonesha] ● Droit de l’Homme - Un directeur d’une école primaire vient d’être arrêté dans la province de Bubanza, portant à trois le nombre de directeurs des écoles primaires arrêtés dans cette province. Il est accusé de viol sur une enseignante fraichement recrutée. Ce directeur nie ces accusations, qui sont pourtant confirmées par la victime. Le directeur provincial de l’enseignement dans cette province dit ne pas comprendre le type d’épidémie qui a attrapé ses directeurs qui sont souvent arrêtés pour viol sur les élèves, écolières ou enseignantes. Il demande à la Justice de les traquer en vue de décourager ce comportement qui fait la honte des éducateurs de la province. [Bonesha] ● Santé - La SYNPA s’insurge contre l’intervention des ministres de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida et celle du Travail et de la Sécurité sociale. En effet, les deux ministres avaient accusé ce syndicat d’avoir entamé une grève illégale. Selon le président de ce syndicat, il s’agit d’une intimidation que les deux ministres viennent de proférer à l’encontre des membres du SYNAPA. Mélance Hakizimana estime que le syndicat est en conformité avec la loi et qu’il s’agit plutôt d’une échappatoire puisque les deux ministres n’ont pas mis en application les recommandations issues des derniers pourparlers entre le syndicat et le bureau de la 2ème présidence de la République du Burundi ; lesquelles recommandations avaient même été signées par le président de la République en 2009. Ce responsable syndical ajoute qu’ils n’ont commis aucune faute en envoyant une correspondance au 2ème vice-président de la République puisqu’ils avaient déjà écrit au gouvernement pour demander des négociations et pour annoncer le mouvement de grève. En outre, il estime qu’aucune suite n’a été apportée à leurs correspondances. Concernant son droit de grève, Mélance Hakizimana rétorque en disant qu’avant d’être chef d’un service, il est surtout infirmier et que dès lors les revendications des infirmiers le concernent aussi. Il termine en réaffirmant la volonté du SYNAPA de dialoguer, ajoutant qu’ils ne peuvent pas reprendre le travail si les négociations ne commencent pas. [Rpa/Isanganiro/Télé-Renaissance/Bonesha] |