@rib News, 06/12/2012

● Gouvernance

- Une somme de plus d’1 milliard a été retirée sans justification sur un compte ouvert à la Bancobu au nom d’une association chargée d’aider les policiers séropositifs. Selon le président de l’OLUCOME, cette somme aurait été détournée par certains hauts responsables de la Police car les membres de cette caisse ne savent pas pourquoi cet argent a été retiré de ce compte et ce à quoi il a servi. Les cotisations à verser sur ce compte sont de l’ordre d’1% du salaire de chaque policier. Gabriel Rufyiri a fait savoir qu’en plus de ce détournement, les cotisations des policiers assurés à la SOCABU ne parviennent plus à leur destination depuis quelques temps. Il ajoute que l’OLUCOME a envoyé une correspondance au ministre de la Sécurité nationale pour lui demander de fournir des explications sur la destination de tous ces fonds. [Télé Renaissance/Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- L’OLUCOME a aussi fait savoir que l’organisation Transparancy International vient de publier un rapport dans lequel le Burundi occupe la 6ème place parmi les pays les plus corrompus au monde. Gabriel Rufyiri estime que cette place est honteuse du moment que quelques années auparavant, le Burundi était à la 30ème place. Cela veut signifie que la corruption a augmenté. Il est donc incompréhensible que toutes les autorités du pays affirment que la lutte contre la corruption est menée d’une façon satisfaisante. [Isanganiro/Télé-Renaissance/Bonesha]

● Sécurité

- La population de la commune de Kabarore de la province de Kayanza affirme que ces derniers jours sur la frontière avec le Rwanda se trouvent beaucoup de positions militaires du côté rwandais. Selon ces mêmes sources, les militaire rwandais pénètrent sur le territoire burundais pendant la nuit et font des patrouilles. L’administrateur communal de Kabarore fait savoir qu’il est au courant de cette augmentation de militaires du côté rwandais mais qu’il n’est pas au courant de cette pénétration nocturne des militaires rwandais sur le territoire burundais. Cela est ainsi alors que ces derniers jours, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a tenu une réunion au chef lieu de la province de Ngozi avec les hautes autorités militaires de la région Nord. [Isanganiro]

- Une personne a été tuée la nuit de ce mercredi à jeudi par la population sur la colline Kivuzo de la commune et province de Ngozi. Alors qu’un groupe de bandits venait de voler dans un ménage de la localité, la population s’est mobilisée pour les attraper et un des bandits a été battu à mort et le butin qu’il transportait a été récupéré. La Police dit qu’elle est à la recherche des autres bandits pour les arrêter et récupérer le butin composé surtout de chèvres. [Isanganiro]

● Politique

- La reconduction de Pierre Claver Ndayicariye et Prosper Ntahorwamiye au sein de la nouvelle CENI en vue de la préparation des élections de 2015 ne tranquillise pas l’opinion burundaise. Certaines personnes se rappellent des contradictions qui ont caractérisé les deux autorités de la CENI lors des élections de 2010 surtout au sujet des bulletins de vote qui étaient fabriqués à Bujumbura par la société MEX contrairement à ce qu’avait affirmé la CENI disant qu’ils étaient fabriqués en Afrique du Sud. Une autre contradiction est venue des chiffres de ces bulletins de vote. Alors que le porte-parole de la CENI affirmait que 1.800 bulletins seulement avaient été fabriqués par la société MEX, le président de la CENI donnait un chiffre de 22.000 bulletins fabriqués par MEX. D’aucuns se demandent alors le degré de confiance que peut inspirer une CENI composée de personnes dont la crédibilité est remise en cause. [Rpa]

- Le PARSEM dit que les aides octroyées au Burundi vont subir une diminution voire une suspension suite à la reconduction de Pierre Claver Ndayicariye et Prosper Ntahorwamiye à la CENI. Selon le représentant légal de cette association, la mise en place de cette commission viole certains points du CSLPII concernant la Bonne gouvernance et de la Démocratie tels qu’approuvés par les bailleurs du Burundi à Genève. Pierre Claver Ndayicariye et Prosper Ntahorwamiye ont reconnu eux-mêmes qu’il y a eu des imperfections dues à la loi lacunaire lors des élections de 2010. Faustin Ndikumana dit que les Burundais sont fatigués des discussions interminables dans le domaine politique. Revenant sur le caractère important de la CENI, il prie les personnalités contestées de démissionner d’elles mêmes sans autre forme pour le bien de tout le pays. [Rpa/Télé-Renaissance/Bonesha]

- Le parti Uprona dit avoir approuvé les noms de membres de la future CENI dans l’intérêt général et pour faire avancer le processus électoral en cours au Burundi. Selon le président du parti Uprona, la CENI est un organe très important qui doit avoir tout son temps pour bien préparer le travail qui lui est confié. Charles Nditije ajoute que le dialogue peut continuer mais, après que les premières étapes aient été franchies. [Bonesha]

● Droits de l’Homme

- Les élèves, écoliers et enseignants de l’Ecole primaire de Kuwinteko et du Collège communal de Nyagisenyi en commune de Bugendana de la province de Gitega ont observé un arrêt des activités depuis ce mercredi même si c’était la période des examens. Ils protestent contre la relaxation d’un commerçant du nom de Barayambara Evariste accusé d’avoir violé une fillette de la 3ème primaire à Kuwinteko comme le confirme une expertise médicale. Il venait de passer une semaine dans les cachots de la Police à Bugendana et ils affirment qu’ils ont été surpris d’entendre qu’il a été libéré. Ils accusent l’OPJ Ntirampeba dit Muringa d’avoir empoché une somme de 4.000.000FBu pour le libérer. Cet OPJ nie ces accusations et fait savoir que le dossier a été transmis au Parquet et que c’est ce dernier qui a autorisé cette libération après avoir constaté qu’il n’y a pas de preuves médicales suffisantes de viol par ce commerçant. Le directeur communal de l’enseignement dans cette commune dit qu’il va se rendre très prochainement sur les lieux pour s’enquérir de la situation. [Isanganiro/Bonesha]

● Education

- Les syndicats SLEB, CONAPES, STEB et SYNAPEP ont sorti ce mercredi un préavis de grève. Ils s’insurgent contre le processus de mise en place de la nouvelles politique salariale. Selon le président du CONAPES, le reclassement en cours va priver les travailleurs de certains de leurs droits. Emmanuel Mashandari dit qu’ils ne sont pas contents quant à cette nouvelle politique salariale en cours qui est injuste et qui ne résulte pas de négociations avec les concernés. Les responsables de ces syndicats demandent aux enseignants de continuer à faire passer les examens et de les corriger mais de ne pas donner les résultats du premier trimestre. Il demande aussi au Gouvernement de ne pas s’engager dans un processus d’intimidation des enseignants et demande à ces derniers de rester solidaires autour de leurs réclamations. [Bonesha/Rpa]

● Société

- Les confédérations syndicales COSYBU et CSB s’insurgent contre les propos de la ministre de la Fonction publique qui veut dresser les travailleurs les uns contre les autres au lieu de résoudre les questions que ces derniers soulèvent. Selon le président de la COSYBU, c’est une façon de distraire les travailleurs au sujet de leurs revendications. Il demande l’arrêt du retrait des annales à certains travailleurs pour soi-disant augmenter le salaire des autres. Tharcisse Gahungu demande au Gouvernement de ne pas oublier que les travailleurs ont besoin de la mise en application des résultats des négociations avec le Gouvernement et non des paroles qui les divisent. Il fait aussi savoir que la solution primordiale est le paiement de l’impôt professionnel sur les revenus pour les hauts dignitaires du pays. Il demande donc l’harmonisation au profit des ayants droit. [Isanganiro/Télé-Renaissance/Bonesha/Rpa]