@rib News, 14/12/2012

● Droit de l’Homme

- L’APRODH dénonce la détention arbitraire des personnes au service national des renseignements. Pierre Claver Mbonimpa estime que le nommé Kiwi, impliqué dans le dossier des assassins de Ndadaye et qui avait bénéficié de la grâce présidentielle est en train d’être interrogé sur la mort de Ndadaye, et qu’il devrait être relâché dans l’attente de la Commission Vérité et Réconciliation. Il dénonce aussi la détention de Désiré Uwamahoro puisque ce dernier vient de passer plus de trois semaines au SNR. Selon donc M. Mbonimpa, Uwamahoro devrait être libéré ou transmis à la Justice. [Rpa]

- La Ligue Iteka a publié un rapport de trois mois dans la province de Bubanza. Selon ce rapport, 20 personnes  ont été tuées, 7 blessées, 12 femmes violées et 17 emprisonnées illégalement. Ce rapport affirme aussi que les chargés de l’ordre et les Imbonerakure sont pointés du doigt dans ces exactions. Les plus visés sont les membres des partis politiques de l’opposition qui étaient contraints de participer aux activités du parti au pouvoir et d’intégrer ce parti. [Bonesha]

● Gouvernance

- Le Gouvernement burundais s’insurge conte le rapport de Transparency International qui vient de placer le Burundi parmi les 6 pays les plus corrompus au monde. Dans un communiqué rendu public par le ministre de la Bonne gouvernance, le Gouvernement burundais a été surpris par la production de ce rapport. Il estime que le Burundi a fait beaucoup de progrès en cette matière. Il se base sur la mise en place des institutions chargées de lutter contre la corruption ainsi que la tolérance zéro prônée par le président de la République. Le Gouvernement affirme via son ministre de la Bonne gouvernance que le Burundi profite de cette occasion pour informer la communauté tant nationale qu’internationale que ce rapport est un pur mensonge. Il demande à Transparency International de revoir le rapport pour que le Burundi soit placé à sa juste place. Il demande aussi aux amis et bailleurs du Burundi de ne pas considérer ce rapport. [Isanganiro/Rtnb]

- Lors d’une réunion organisée à Rumonge par l’ONG locale PARSEM dans le cadre de la célébration de la semaine dédiée à la lutte contre la corruption, il a été constaté que 58 dossiers ont été traités depuis la mise en place de la Brigade spéciale anti-corruption, il y a 4 ans. Ceci a permis de repérer plus de 300.000.000FBu à rapatrier au trésor public dont plus de 34.000.000FBu ont été récupérés. Les participants à cette réunion ont estimé que ce travail n’est pas du tout appréciable du moment que les grands corrupteurs ne sont pas inquiétés et continuent à détourner de l’agent. Ils ont demandé à la police et à la justice de travailler d’arrache pied pour que tout cet argent soit récupéré et que tous les autres corrompus soient arrêtés et traduits devant la Justice. Ils ont aussi demandé de s’intéresser à ceux qui ont des fortunes dont la source est inexpliquée. [Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- L’OLUCOME est préoccupé par le fait que les Burundais ne savent pas la place à accorder au facteur temps. Selon le président de cette organisation, il est déplorable que les Burundais perdent beaucoup de temps à faire des fêtes inutiles soit au niveau national ou familial. Gabriel Rufyiri estime que ces fêtes engendrent des gaspillages qui vont engendrer à leur tour la chute de l’économie tant nationale que familiale. Il demande donc que les cérémonies de la mi-semaine soient suspendues et célébrées la fin de la semaine pour préserver l’économie. Il demande donc au Gouvernement de prendre le devant dans cette lutte contre ce gaspillage puisqu’il a constaté que lui aussi célèbre des fêtes inutiles. [Bonesha/Télé-Renaissance]

- La direction actuelle du Port de Bujumbura tranquillise les travailleurs que personne ne sera licencié contre son propre gré. Elle affirme que ceux qui ne voudront pas écrire des lettes de demande d’emploi seront indemnisés et s’en iront. [Rpa/Isanganiro]

● Sécurité

- Deux militaires du camp de Nyanza-Lac ont été arrêtés ce vendredi. A l’origine, trois militaires dont deux en armes ont battu des pêcheurs qui s’apprêtaient à aller pêcher dans le lac Tanganyika. Ils les ont dépouillés d’une somme de 54.000FBu et des téléphones portables. Les pêcheurs ont appelé des policiers au secours, qui ont arrêté deux des trois militaires. Ils demandent que ces auteurs de cette bavure militaire soient punis. [Bonesha]

- La Police effectue ces derniers jours des rafles dans la ville de Bujumbura en vérifiant les identités des passants. Selon le porte-parole de la Police nationale, il s’agit d’un travail de routine de vérification de la régularité des personnes qui vivent dans le pays. Elie Bizindavyi estime que cela fait parti des travaux de renforcement de la sécurité et surtout dans ces jours de fêtes de fin d’années.

● Santé

- Le personnel du syndicat SYNAPA à l’hôpital de Buhiga dans la province de Karuzi a annoncé que le travail minimum qui avait été suspendu suite à la grève des infirmiers va reprendre. Selon le président de ce syndicat dans les provinces de Karusi, Cankuzo et Muyinga, il n’y a pas eu d’intimidations de la part des syndicalistes. Cela est ressorti d’un entretien avec le Gouverneur de la province et le directeur provincial de la santé dans cette province. Ils disent aussi qu’ils ont refusé de dresser les listes des syndicalistes du SYNAPA et ceux des autres syndicats puisqu’ils défendent tous la même cause. Ils n’ont pas voulu participer à la réunion organisée par les autorités du ministère de la Santé publique arguant que le problème est national et non local. [Isanganiro]

● Société

- L’Eglise catholique estime que la CNTB ne devrait pas être la source des inquiétudes de la part de la population. Mgr Gervais Banshimiyubusa estime que la CNTB devrait se conformer au rapport de la Commission Vérité et Réconciliation. Le fonds d’indemnisation des rapatriés qui ne peuvent pas être réinstallés dans leurs biens et des résidents qui sont expulsés devrait aussi être instauré avant le travail de la CNTB. Il demande donc plus de prudence puisque les choses doivent aller de manière à ce que les ayants droits ne soient pas lésés. [Rpa]

- Certains adeptes d’Eusébie incarcérés à la prison centrale de Ngozi ont accepté de ne plus se rendre au site de Businde sans autorisation du Gouvernement. Six des 36 dont un avocat du nom de Prosper Nyanzira ont signé un document dans lequel ils attestent qu’ils vont se conformer aux lois de la République. Le Procureur de la République à Ngozi a affirmé qu’ils devraient être relâchés ce vendredi. Gamaliel Nkurunziza a aussi fait savoir que les autres demandent des négociations avec le Gouvernement et l’Eglise catholique et affirment qu’ils se rendront à Businde. Il fait donc savoir qu’ils resteront en prison. [Isanganiro]