@rib News, 21/12/2012 – Source Xinhua L'ONG burundaise « Albinos Sans Frontières » (ASF-Burundi) réclame la mise en place d'une loi spécifique pour la protection des albinos burundais, estimés aujourd'hui à un millier de personnes, a indiqué vendredi à Bujumbura M. Kassim Kazungu, président de l'ASF- Burundi, à l'occasion d'une séance de plaidoyer et de réflexion sur la problématique d'albinisme au Burundi. M. Kazungu a précisé que cette loi viendrait notamment protéger le droit à la vie des albinos au Burundi, dont 18 ont déjà été tués à cause des pratiques obscurantistes ainsi que des femmes répudiées par leurs maris suite à des naissances des enfants albinos taxés souvent de « fantômes ».
La dite loi, a-t-il poursuivi, contribuerait à protéger ces enfants dont la paternité leur est souvent refusée et qui sont souvent non enregistrés à l'état civil, non scolarisés, non soignés et dépourvus des droits d'héritage à la terre et aux autres biens dans la mesure où ils sont rejetés par leurs propres familles. L'autre droit bafoué des albinos, considérés par la plupart des Burundais comme des personnes « anormales », est l'accès au travail, a insisté le président d'ASF-Burundi. M. Kazungu a aussi déploré l'abandon d'école par une trentaine des enfants albinos suite aux maladies des yeux liées à l’albinisme, malgré un progrès enregistré dans le domaine de l’éducation par l'ASF depuis sa création en 2002, où plus de 300 enfants albinos sont au banc de l'école. De plus, a-t-il ajouté, une quinzaine d'albinos du Burundi souffrent du cancer de la peau consécutive à l'albinisme, une maladie sans traitement au niveau local. Les albinos burundais souffrent d'une dépigmentation de la peau, des poils, des cheveux et des yeux, due à l'absence de la mélanine et « ne sont nullement porteurs ni de malédiction ni de chance comme c'est répandu dans certaines croyances populaires ». |