@rib News, 31/03/2009 – Source PANA L'étau s'est resserré, lundi, autour des malades au Burundi suite à l'entrée en grève des derniers infirmiers qui officiaient encore dans les différents hôpitaux publics du pays sur fond de revendication de meilleures conditions salariales. Les blouses blanches sont entrées dans la danse au sixième jour d'une grève "illimitée" des médecins spécialistes et généralistes pour les mêmes raisons de salaires "insuffisants".
Le gouvernement s'est déjà déclaré "incapable" de trouver l'argent nécessaire pour satisfaire les revendications salariales des grévistes au bout de plus de 4 mois de laborieuses négociations. La partie gouvernementale avance la somme de 75 milliards de Francs burundais (près de 75 millions de dollars US) à mobiliser pour augmenter les seuls salaires des médecins et infirmiers alors que les intéressés ne parlent que de 5 petits milliards à trouver pour satisfaire à leurs revendications. Le Syndicat des médecins du Burundi (SYMEBU) a encore troublé l'opinion dernièrement en dénonçant publiquement un "complot" des services spéciaux du gouvernement visant l'élimination physique de certains meneurs de la grève. La médiation dans le conflit social de l'ancien chef de l'Etat burundais, Sylvestre Ntibantunganye et actuel sénateur à vie, est à bout de souffle et on ignore pour le moment l'issue de la 4ème grève dans le secteur médical depuis le début de l'année. La énième grève d'une longue série a été déclarée "illégale" par le gouvernement pendant que les malades, de leur côté, se plaignent d'un service minimum généralement mal assuré. Le secteur sanitaire public burundais souffrait déjà de la fuite des cerveaux vers le privé ou l'extérieur du pays et risque de rendre complètement l'âme au rythme où s'enchaînent les grèves. |