@rib News, 18/06/2013 – Source Xinhua

Au sein de la Communauté Est-Africaine (East African Communauty - EAC) qui compte cinq pays membres, le Burundi occupe de loin la dernière place dans la production de lait, avec une production de 71.300 tonnes.

Le Kenya occupe la première place avec 2.445.000 tonnes, et est suivi de Tanzanie (580.000 tonnes), de l'Ouganda (511.000 tonnes) et du Rwanda (121.000 tonnes), a fait savoir Pierre Ndikumagenge, expert au Programme d'Appui à la Reconstruction du Secteur de l'Elevage (PARSE) au cours du colloque sur les états généraux du secteur de l'élevage.

Les contraintes liées à la faible production au Burundi sont entre autres l'insuffisance des animaux dans les ménages (32.000 bovins), le niveau technologique très bas des éleveurs, et le manque d'un système de crédit adapté aux producteurs de lait et des services de vulgarisation, d'appui et de conseil peu formés en matière d'élevage laitier intensif.

Les autres contraintes liées à la production sont le service vétérinaire et l'insémination artificielle qui sont peu adaptés à la demande des éleveurs, les programmes zoo-sanitaires de base inexistants, la faible diversification fourragère en dehors des projets de développement, un manque de concentrés standardisés et des coûts très élevés des produits disponibles et un faible niveau d'organisation des producteurs.

En ce qui concerne la transformation, M. Ndikumagenge a évoqué des équipements disponibles obsolètes, un financement difficilement accessible, des faibles liaisons avec l' approvisionnement, une faible maîtrise des technologies de transformation laitière, des intrants de production tous importés et qui sont chers, une absence des produits laitiers de longue conservation et une insuffisance des sources d'énergie.

Les contraintes liées à la commercialisation sont entre autres un manque de chaîne de froid, un réseau de distribution dominé par l'informel et des faibles capacités au niveau du marketing des produits laitiers.

L'expert du PARSE a proposé la stratégie d'accélérer la transformation et la modernisation des différents maillons de la filière laitière que sont la production, la collecte, la transformation et la commercialisation.