PANA, 14/04/2009 Bujumbura, Burundi - La Compagnie nationale de gérance du coton (COGERCO) a vu sa production annuelle passer de 9.000 à 3.000 tonnes au cours de ces 14 dernières années suite aux effets conjugués de la guerre civile, de la réduction constante des surfaces cultivées, la stagnation des prix au producteur et de la faillite généralisée des industries textiles du Burundi, a-t-on appris de source officielle à Bujumbura. La surface cultivée du coton est passée de 11.500 à 5.000 hectares au cours de la même période, a fait savoir, mardi, le directeur général de la COGERCO, Léopold Manirakiza, qui a expliqué cette situation par la reconversion massive des paysans du secteur aux cultures vivrières, plus rentables.
Le relèvement de la rémunération au producteur ainsi que la réhabilitation du Complexe textile de Bujumbura (COTEBU) qui était le grand client de la COGERCO, sont, aux yeux du responsable de l'entreprise étatique, les deux principaux facteurs de nature à sauver la filière-coton d'une faillite totale. Le coton vient derrière le café et le thé sur la liste des cultures de rente qui procurent au pays l’essentiel des devises fortes à l’exportation. Les cultures vivrières, quant à elles, couvrent plus de 90% des surfaces cultivées et assurent une relative autosuffisance alimentaire de la population, disent les spécialistes du secteur agricole national. Les plantes vivrières comptent plus de 23 espèces dominées par la banane, les tubercules, les légumineuses et les céréales dans un pays où l’agriculture occupe, par ailleurs, environ 91% de la population totale du Burundi. |