PANA, 28/06/2009 Par Ousseynou Guèye, envoyé spécial de la PANA Syrte, Libye – Le guide libyen, Mouammar Kadhafi, a profité de l’ouverture de la 15ème session du Conseil exécutif de l’Union africaine, à Syrte, en Libye, pour demander la mise en place d’une seule autorité qui aura les pleins pouvoirs exécutifs et qui rassemble toutes les prérogatives, a-t-on constaté sur place. "Si nous voulons avoir une autorité africaine, il faut qu’elle soit unique, qu’importe le nom qu’on lui donnera", a plaidé le guide libyen. Dans ce cas de figure, il propose que les autres instances se fondent dans la nouvelle Autorité à mettre en place. Il ne sera plus question de parler du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), du Conseil de paix et sécurité et des autres institutions. Elles seront toutes dissoutes.
Même le Comité des représentants permanents (COREP), qui regroupe les ambassadeurs accrédités au sein de l’Union africaine devrait disparaître. Dans le schéma préconisé par Mouammar Kadhafi, le Conseil exécutif pourrait incarner cette nouvelle autorité et la Commission resterait son secrétariat. Pour le guide libyen, le statu quo conduit à l’impasse. "Si on transforme la Commission en une Autorité, il y aura simplement changement d’appellation et cela ne servira à rien". Par ailleurs, Mouammar Kadhafi a fait un véritable plaidoyer pour l’unité du continent, seul moyen de développer l’Afrique. Il a noté que malgré la transformation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en Union africaine, il y a dix ans, des pays hésitent encore à s’engager dans la voie de l’unité du continent. Or, constate-t-il, des grands blocs se forment et s’organisent, à l’image de l’Europe, des Etats-Unis, de l’Asie, etc. pour tirer profit de la Mondialisation et développer leur espace. "C’est la raison pour laquelle nous devons affirmer notre présence, sinon nous allons devenir faibles dans les négociations mondiales". Pour éviter un tel scénario, le guide libyen n’écarte pas la solution du vote pour départager les partisans de l’unité et ceux qui hésitent ou refusent d’aller vers l’union. "Il faut avancer même si on doit recourir au vote, sinon nous perdrons", déclare-t-il, en estimant que ceux qui refusent d’avancer doivent expliciter leur position. |