Coalition quadripartite contre le projet gouvernemental sur le Code électoral
Politique

@rib News, 23/07/2009

Par N. Désiré – Notre Correspondant à Bujumbura

De g à d : Juvénal Ngorwanubusa, Léonce Ngendakumana, Léonard Nyangoma et Aloys RubukaQuatre partis politiques burundais ont animé mercredi à l’Hotel Novotel de Bujumbura une conférence de presse conjointe sur le cadre légal des élections de 2010 au Burundi. MM. Léonce Ngendakumana, Aloys Rubuka et Léonard Nyangoma, respectivement président du FRODEBU, UPRONA et CNDD, ainsi que M. Juvénal Ngowenubusa, porte-parole du MRC ont animé cette conférence dans le but de mettre en exergue les problèmes politiques actuels qu’ils ont qualifiés de menaces aux échéances électorales de 2010.

Les conférenciers ont révélé que le nouveau projet de code électoral présenté par le président de la République au Conseil des Ministres du 9 juillet s’écartait complètement de l’esprit et de la lettre du document qui a été publié après les récentes consultations politiques et l’ont qualifié d’anticonstitutionnel. Ils donnent l’exemple de l’ordre chronologique des élections qui a été inversé et citent certains articles de ce projet comme les articles 55, 96, 103 qui violent la Constitution.

 Les quatre partis regrettent en outre le retour de l’usage des bulletins multiples ainsi que la majoration de 500% de la caution des candidats à la présidentielles alors qu’elle n’a pas même pas fait objet de discussion lors des consultations précitées.

L’on note que des leaders d’autres partis politiques étaient présents dans la salle à l’instar du MSD représenté par Alexis Sinduhije, le RADEBU par Mutabazi Jean de Dieu ainsi que Mme Denise Sindokotse la vice-présidente du CNDD-FDD, le parti présidentiel au pouvoir à Bujumbura.

La société civile était aussi représentée. Pacifique Nininahazwe président fondateur du FOCODE et président FORSC était présent ainsi que Eugène Vankenenade, l’un des principaux initiateurs du cadre de dialogue.

 A signaler enfin que d’une pierre les quatre partis en ont fait deux coups dans la démonstration que sans eux le "dictat du parti présidentiel", comme ils l’ont appelé, ne pourra pas avancer plus loin, car au même moment que se tenait cette conférence, la séance plénière qui était prévue au Parlement n’a pu se tenir faute de quorum avec les  seuls députés du CNDD-FDD.

Les conférenciers ont  ainsi déclaré qu’ils espéraient que le premier Vice-président de la République, Yves Sahinguvu (issu de l’Uprona) n’osera pas présenter le projet incriminé à l’Assemblée national. Et c’est avec un peu d’humour qu’a notamment déclaré Léonard Nyangoma : "Nous osons croire que ce projet ne traversera pas la Ntahangwa", allusion faite à la rivière traverse la capitale et sépare les quartier de Kigobe où se trouve la parlement et le quartier Kiriri résidence du premier Vice-président.

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