NKURUNZIZA : « Aimons notre pays, c’est la base de l’indépendance véritable »
Politique

@rib News, 01/07/08 – Source Présidence

Intégralité du Discours du Président de la République du Burundi SE Pierre Nkurunziza à l’occasion de la Fête de l’Indépendance du 1er juillet 2008

 Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

1. Nous commençons par rendre grâce à Dieu Tout Puissant qui nous a gardé en vie jusqu’à cet inoubliable grand jour.

2. En effet, le Burundi célèbre aujourd’hui le quarante–sixième anniversaire (46) de son Indépendance, une fête qui rappelle la joie de tous les citoyens lors de cette victoire, lorsque le drapeau du pays a flotté pour la première fois dans le ciel burundais, et que la population a recouvré son droit à l’autodétermination. Cette fête est pour nous tous, je vous souhaite de la passer dans l’allégresse.

3. Cette indépendance, nous l’avons méritée et nous en avions profondément soif. Nos pères et nos aînés ont travaillé dur pour l’arracher, et ils l’ont obtenue parce qu’ils étaient vaillants, et qu’ils aimaient leur mère patrie.

4. L’indépendance, c’est la liberté qu’on acquiert d’organiser la vie nationale, de telle manière que chaque citoyen constate une amélioration au point de vue de la gouvernance, qu’elle soit politique, économique, sécuritaire, sociale, etc.

5. La véritable indépendance, c’est également l’autosuffisance qui caractérise un peuple, à tel enseigne que chacun cultive des convictions à poursuivre un avenir meilleur pour lui, pour sa famille et pour la nation toute entière. C’est Cette disposition à aimer notre pays qui doit donc nous guider dans toutes nos entreprises partout où nos sommes, pour que le pays avance sans cesse sur la voie du développement.

Voilà pourquoi nous avons choisi de célébrer cette fête sous le thème : « Aimons notre pays, c’est la base de l’indépendance véritable. »

6. En procédant à une rétrospective, l’on constate que beaucoup de réalisations ont été faites en matière de développement. Nous citons ici les principales :

 Avant l’indépendance, le réseau routier (pistes rurales et routes) avait au total une longueur n’excédant pas six mille kilomètres (6 000 km) ; nous dépassons les dix-sept mille kilomètres (17 000 km) aujourd’hui, dont 1230 km de routes bitumées.  Il n’y avait aucun barrage hydro-électrique, mais aujourd’hui les centrales hydro-électriques sont au nombre de six (6) de plus d’un mégawatt.  Il n’y avait pas de Banque Centrale, mais il y en a une aujourd’hui, et plus de six (6) banques commerciales, sans compter la trentaine d’institutions de micro-finance.  Pour parachever leurs études supérieures, les Burundais allaient souvent soit au Rwanda, soit au Congo. Aujourd’hui, plus de dix-sept mille étudiants fréquentent diverses facultés aux Universités tant publiques que privées.

7. Mais ce qui nous fait de la peine, c’est que la plupart de ces infrastructures ont été détruites suite aux différentes guerres fratricides qui ont endeuillé le pays à cause de l’égoïsme, de l’insouciance, et de l’ignorance. Que Dieu soit loué, nous sommes entrain de sortir définitivement de ces tumultes.

8. Ça ne fait plus l’ombre d’un doute, nous vivons des moments favorables dans notre pays, et notre espoir est bien fondé. La guerre qui opposait le Gouvernement au mouvement Palipehutu-FNL est terminée, et nous allons nous atteler aux travaux de vrai développement du pays. Les forces de défense et de sécurité hier sur terrain pour les combats vont désormais s’occuper à autre chose, spécialement à la lutte contre le banditisme et autres formes de criminalité.

9. Cet espoir des temps meilleurs, nous le partageons avec tout le peuple burundais. Nous saisissons cette occasion pour adresser nos remerciements aux leaders du Palipehutu-FNL qui célèbrent avec nous pour la première fois cet anniversaire de l’Indépendance. Nous leur demandons de s’adjoindre au Gouvernement pour mettre en application sans tarder l’accord de cessez-le-feu, et que ceux qui se trouvent encore dans le maquis se joignent à tout le peuple pour œuvrer ensemble à la reconstruction de notre chère patrie.

10. Nous clamons fort que le temps des guerres sur base des considérations ethniques et autres formes de divisions est terminé, car nous n’allons jamais tolérer que quelqu’un nous replonge dans ce gouffre. Plutôt, le combat auquel nous sommes tous invités, c’est de lutter ensemble contre la pauvreté et l’ignorance. C’est pourquoi nous lançons un appel pressant à tous les Burundais de travailler d’arrache pied pour leur développement, et ainsi consolider les acquis de l’Indépendance par le travail.

11. Que personne ne vous induise en erreur en prétendant disposer d’une autre mesure de patriotisme en dehors des services rendus en faveur du développement de son pays, du maintien de sa paix, et le don de soi jusqu’au sacrifice de sa vie s’il en était besoin.

12. La flambée des prix que nous observons dans notre pays, que ce soit sur les produits vivriers, que ce soit sur les produits pétroliers, est un phénomène qui frappe actuellement tous les pays. J’invite les cultivateurs à ne pas gaspiller leurs récoltes au marché ou dans les dépenses liées aux différentes fêtes. Quant au Gouvernement, nous sommes entrain de tout faire pour qu’il y ait une amélioration de la situation.

13. Nous voudrions encore nous tourner vers la jeunesse, le Burundi d’aujourd’hui et de demain, scolarisés et non-scolarisés. Commencez à préparer dès maintenant votre avenir et celui de la nation toute entière, en vous habituant au travail en associations, et en préparant ensemble les projets d’auto-développement. Coupez court avec le mauvais héritage de la division et la pratique de vous laisser prendre pour des outils entre les mains des saboteurs.

14. En effet, nous avons déjà remarqué que certains d’entre vous prêtent encore l’oreille à ceux qui les manipulent et les désorientent. Attention, jeunesse ! Gardez toujours à l’esprit le sens du proverbe qui dit : « Le mauvais conseil tue » (Umuhanuzi mubi angana umurozi) et vous n’écouterez plus ceux qui cherchent votre perte.

15. Montrez-vous véritables bénéficiaires de la liberté retrouvée le jour de notre indépendance, et réfléchissez avant d’agir, pour prouver votre capacité à “faire la distinction entre l’éleusine et l’herbe ordinaire”. Soyez une jeunesse consciente des multiples défis auxquelles elle fait face, une jeunesse dont l’avenir du Burundi est entre les mains dès maintenant.

Burundaises, Burundais, Aimons notre pays, c’est la base de l’indépendance véritable.

16. L’amour de son pays se manifeste à travers les éloges qu’on lui fait. Il est franchement écoeurant de voir que ce sont les étrangers qui disent du bien de notre pays, et que nous nous taisons, si nous ne nous mettons pas à le discréditer. En fait, “le porteur d’un coquillage blanc n’en perçoit pas suffisamment la beauté” .

17. Je vous le dis, si nous n’aimons pas notre pays et nos frères Burundais, nous aurons failli à l’ordre de Dieu lui-même qui nous a donné ce pays et nous a créés “Burundais”. Dès maintenant, remercions toujours le Tout Puissant pour ce beau pays qu’il nous a donné et pour cette vie dont il nous a gratifié par amour en faisant de nous des BURUNDAIS.

18. Une autre pratique qu’il faut bannir, c’est cette coutume d’attendre la mort de quelqu’un pour le louer. Il faudrait au contraires proclamer les hauts faits des grands hommes de leur vivant, pour qu’ils soient de renommée internationale, car cela augmente la considération de la personne et honore tout le pays. C’est pour cela que le Gouvernement a décidé de primer les meilleurs dans tous les secteurs de la vie nationale.

19. Des burundaises et Burundais dignes d’éloge, actifs, courageux, qui aiment leur pays, il y en a dans tous les secteurs. Travaillons plutôt à les rendre plus nombreux, car il convient de les préparer, les protéger, les soutenir.

20. Le Burundi a eu de tous temps des femmes et des hommes couronnés pour leur bravoure , et nous devons honorer leur mémoire en vivant les valeurs qu’ils nous ont léguées. Nous pourrions citer les Rois qui ont régné sur ce pays tels que Ntare RUGAMBA et Mwezi GISABO dont nous avons entendu tant parler, puis le Prince Louis RWAGASORE et le Président NDADAYE Melchior, ainsi que tous les autres qui ont donné leur vie pour la nation, sans oublier tous ceux qui se donnent aujourd’hui pour la reconstruction du pays et à l’amélioration de son image de marque. Qu’ils persévèrent dans cette voie, pour servir d’exemple aux autres. Nous désignons ici ceux-là mêmes à qui nous décernons régulièrement des prix.

21. Dans cette optique, nous invitons tout le peuple burundais à privilégier des propos constructeurs : diffuser et propager les bonnes réalisations, puis les défendre à tout prix.

22. L’Indépendance laisse présentir une lourde responsabilité, ce qui signifie que les affaires de notre pays incombent en premier ressort à nous, Burundais. Nous devons par conséquent sauver notre honneur en prouvant au monde que nous comprenons les difficultés auxquelles nous faisons face quotidiennement, et que nous constituons un front pour les résoudre. Nous devons en outre nous convaincre des responsabilités de chacun dans la situation actuelle, et prévoir notre part dans les solutions à y apporter.

23. Gardons-nous de nous jeter mutuellement des tors, car l’heure est à la conjugaison de nos efforts, à la mise en commun de nos savoirs, de nos capacités, pour la reconstruction de notre pays. Venez donc et cherchons ensemble, tout en étant au travail, ce qu’il convient de faire pour trouver des solutions à nos problèmes. Ne perdons jamais de vue que nous comptons parmi les cinq premiers pays pauvres du monde ; mais retenons aussi que la pauvreté n’est pas une fatalité. Seule la trahison a des marques indélébiles.

24. Travaillons donc pour notre pays, cherchons un avenir meilleur pour nos petits frères et nos petites soeurs, afin de laisser un bel Héritage. Ici, Nous soulignons qu’il n’est autorisé à personne de se comporter en irresponsable. Il est un autre vice qui ronge certains Burundais, et qui leur empêche d’entreprendre quoi que ce soit en disant que ce serait là un soutien au pouvoir en place. Quelle illusion ! En construisant une école, un centre de santé, ou un autre bâtiment, tu auras travaillé pour la population et non pour le régime. Il faut vite revenir à la raison, car il n’y aura jamais de temps sans pouvoir en place.

25. Nous l’avons souligné à maintes reprises, le Burundi auquel nous aspirons, c’est un pays digne d’estime et de respect, un Etat fondé sur les principes de bonne gouvernance, de démocratie, des droits de l’homme, bref, un Etat de droit.

26. Nous avons pris l’engagement de tirer ce pays de la guerre et du désordre, et nous y parviendrons, pour que ceux qui viendront après nous aient une base sur laquelle ils poursuivront l’œuvre commencée.

27. Nous travaillons à l’avènement d’une politique sans exclusion, une gouvernance qui met au premier plan la liberté sous tous les aspects ; voilà pour quoi toute contribution à la reconstruction de ce pays est la bienvenue. Et ne l’oublions pas, nous avons un pays qui vient de loin, un pays qui a beaucoup souffert.

28. C’est dans cette orientation que nous venons de lancer les cadres de dialogue permanent, un programme qui mobilise autour de ses objectifs tous les Burundais. Nous allons pouvoir donner l’occasion à tout citoyen burundais de donner sa contribution par ses idées constructives, et même de les traduire en actes, pour que d’autres s’en inspirent.

29. L’indépendance que nous sommes entrain de célébrer va également être concrétisée par la décentralisation. C’est à ce titre que nous venons de lancer solennellement les états généraux sur la décentralisation, pour que le développement que nous voulons se fonde sur la revalorisation du citoyen en tant qu`acteur et premier bénéficiaire du progrès, pour ainsi en finir avec les projets qui se concevaient sans aucune consultation du bénéficiaire, s’exécutaient sans elle, et s’achevaient sans aucun profit visible pour la population.

30. Cela signifie que bon nombre de programmes et moyens qui étaient logés au niveau des Ministères vont être cédés à la Commune.

Les intellectuels et les techniciens sont invités à quitter leurs bureaux habituels pour encadrer les populations dans les Communes.

31. Comme la population ne cesse d’en exprimer la demande lors de nos descentes sur terrain, et que cela est en accord avec le programme de décentralisation, les Membres du Gouvernement vont effectuer des descentes dans toutes les Provinces du pays ces mois de Juillet et Août, pour présenter et expliquer les missions et programmes des Ministères, exposer les réalisations, annoncer les perspectives d’avenir, et répondre aux questions des citoyens qui seront venus en qualité de délégués. Ainsi nous apprendrons qu’il faut rendre compte au peuple qui nous a donné son pouvoir par délégation, et ils se joindront aux autres pour la construction des cent vingt écoles secondaires (120) que nous avons promis de nous construire.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

32. En ces temps-ci, ce qui convient le mieux au peuple, c’est de faire ce que nos prédécesseurs n’ont pas osé toucher du doigt : “faire la critique de l’histoire”, par ce que les mauvaise pratiques d’antan, si nous ne les enterrons pas, elles nous poursuivront et nous conduiront tout droit à la tombe. C’est là un travail qui n’est pas facile, mais nous l’accomplirons, puisque c’est la volonté de plusieurs Burundais. Cela offre d’ailleurs l’occasion de renforcer notre véritable indépendance, et il faudra travailler sans réserve, sans répit, car c’est un processus qui ne devra plus s’arrêter.

33. Nous avons prévu une concertation à travers tout le pays sur la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation. Nous en arrivons à une étape appréciable, car le projet appui aux consultations nationales en vue de la mise en place des institutions de justice transitionnelle est au stade de la dernière signature. Nous espérons que les fonds pour mettre en exécution ce programme vont nous parvenir bientôt.

34. Les Burundais devrions comprendre que les difficultés qu’a connues notre pays ne sont pas propres à nous. D’autres pays ont passé par là, et ils en sont sortis. Nous citons en exemples l’Afrique du Sud, l’Ouganda, le Rwanda, les Etats-Unis d’Amérique, et j’en passe.

35. Nous aussi nous en sortirons, et nous avons déjà franchi un pas très important. Vous le savez tous, la Sierra Léone et le Burundi ont été retenus comme modèles dans la consolidation de la paix, et aux Nations Unies, le Burundi est sur la liste des pays qui envoient des Forces de Sécurités pour le maintien de la paix. Dans ce cadre, nous avons déjà porté secours en Côte d’Ivoire, au Soudan, en Somalie, et bientôt nous allons au Tchad.

36. Qui ne se sentirait pas fier de ce que le Burundi a été accepté dans la Communauté des Pays de l’Afrique de l’Est ?

Est-ce que ce n’est pas un honneur pour notre pays de voir que Bujumbura abrite le siège du Secrétariat Exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique, pour la consolidation de la paix ?

37. Même le choix du Burundi à la Présidence Intérimaire de la Commission chargée de redynamiser la CEPGL (Communauté Economique des Pays des Grands Lacs) est un signe de la confiance placée dans notre pays.

38. Remercions Dieu, car nous sommes entrain de recouvrer aux yeux du monde la stature et la considération dues à tout Etat réellement indépendant. Au fur et à mesure que les Burundais continuerons à redorer notre blason, notre indépendance se verra davantage renforcée, consolidée.

39. Je saisis cette occasion pour féliciter encore tous les citoyens Burundais, car nous avons déjà compris qu’il faut respecter le verdict populaire. En effet, c’est la toute première fois dans l’histoire de ce pays qu’un pouvoir issu des élections dure plus de trois mois. C’est un pas important pour lequel nous devons nous féliciter tous.

40. La population en général et le Gouvernement, nous sommes très satisfaits de la reprise des travaux à l’Assemblée Nationale. Nous espérons que cette Institution va cette fois bien fonctionner, et qu’elle ne tardera pas à récupérer le temps perdu.

41. Dans le cadre de la consolidation de notre indépendance, un programme de formation civique à l’intention de toute la population est en cours de confection, qui inclura aussi l’amour du prochain, tout devant se traduire en actes de préparation d’un avenir radieux pour le Burundi à travers la lutte contre la faim et la pauvreté, le recours au dialogue et à la concertation, les échanges sur la vérité qui nous conduira à la réconciliation et la prise de conscience que la question de sécurité nous concerne tous.

42. Nous allons revoir incessamment la question des terres pour les exploiter avec les techniques modernes, et que les Burundais qui reviennent dans leur mère patrie trouvent rapidement où cultiver. Le nouveau code foncier est en élaboration.

43. Nous allons aussi entamer les préparatifs des élections prévues en 2010 pour qu’elles se déroulent en toute transparence, dans un calme et une liberté sans faille. C’est pour cette raison qu’une Commission Nationale Electorale Indépendante à caractère permanent va être nommé, pour se mettre tout de suite à la tâche, et le Décret portant sa création, ses missions et son organisation vient d’être signé.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

44. En guise de conclusion, nous voudrions demander à tous les Burundais de prêter main forte au Gouvernement dans son programme de lutte contre la corruption et les détournements. Nous tenons à ce que les sommes dues arrivent dans les caisses de l’Etat, pour servir à toute la population : que les écoles continuent à se multiplier, les enfants du primaire étudient gratuitement, les mères accouchent et fassent soigner leurs enfants en âge inférieur à cinq ans sans rien payer, et que d’autres mesures salutaires qui allègent les souffrances des populations soient prises.

45. Le pas franchi est appréciable, mais il faut continuer, car la route est encore longue. C’est de cette manière que nous entendons soutenir et consolider notre indépendance. Tout Burundais doit gagner honnêtement sa vie, et que personne ne cherche à sucer les autres.

46. Opérateurs économiques et hommes du secteur privé, Fonctionnaires de l’Etat, hommes du droit, honorables parlementaires, nous vous invitons à rester tous au travail, chacun à son poste, et que l’intérêt du pays et du peuple passe avant les intérêts personnels ou du parti d’origine.

47. Nous redisons encore nos remerciements aux populations qui ont compris que seul le travail est le moyen propice de consolider l’indépendance. Ils l’ont démontré lorsque, au cours de la seule année passée, ils se sont construits plus de deux mille cent (2 100) salles de classes au cours des travaux communautaires. Cela est un fait rare, et l‘action mérite d’être soutenue, surtout que nous sommes décidés à construire cent vingt (120) écoles secondaires dans le même cadre. Cela aura été réalisé avant la fin de ce mois de septembre, car nous allons les inaugurer avec la rentrée scolaire. Nous saisissons cette occasion pour féliciter ceux qui en sont aux travaux de finissage ou qui ont déjà terminé.

48. Nous ne passerions pas sous silence le projet de multiplier les arbres fruitiers dans tout le pays. Nous avons convenus avec les Gouverneurs provinciaux et les Administrateurs communaux de préparer des pépinières, pour produire au minimum un million de plans par Province. Nous voyons et nous apprécions qu’il y a des gens qui ont bien accueilli le projet, et qui se sont mis ensemble pour commencer ce travail.

49. Nous portons à l’attention de nos concitoyens que l’indépendance ne signifie pas isolement de soi « nyamwigendako ». Bien au contraire ! Les bonnes relations que nous entretenons avec la communauté internationale renforce davantage cette indépendance. C’est donc maintenant l’occasion de dire merci à tous ceux qui nous ont prêté mains fortes spécialement pour le processus de paix et la reconstruction du pays. Nous citons ici l’organisation des Nations Unies (ONU) l’Union Africaine, l’Union Européenne, les pays voisins ainsi que tous les pays amis.

50. Nous n’oublions pas de remercier les serviteurs de Dieu qui ont prié pour le pays sans se lasser. Leurs prières ont été exhaussées, cela est incontestable. A tous ceux-là, Nous demandons de continuer l’œuvre commencée, et faire davantage même, dans le soutien au Burundi et à sa population, chacun dans le domaine de son intervention.

51. Pour terminer ce message, nous réitérons notre souhait de bonne fête et de joyeux anniversaire. Qu’au cours de vos réjouissances vous vous rappeliez le rôle primordial du travail dans la consolidation et le renforcement de l’indépendance, et que celle-ci se manifeste à travers l’amour de la patrie et le sacrifice consenti en vue de l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Aimons donc notre pays, car c’est la base de l’indépendance véritable.

QUE SOIT RENFORCEE LA PAROLE REDONNEE AU PEUPLE

VIVE NOTRE INDEPENDANCE

QUE DIEU BENISSE LE BURUNDI ET CEUX QUI L’HABITENT

JE VOUS REMERCIE