Repeuplement intensif du cheptel bovin au Burundi
Economie

PANA, 24/09/2009

Une vache de race croiséeBujumbura, Burundi - Le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage du Burundi, Ferdinand Nderagakura, s'est rendu, mercredi, dans trois provinces du centre du pays pour procéder à la distribution d'un lot de 57 vaches de race croisée, dont 51 femelles et 10 mâles, dans le cadre d'un programme visant à redynamiser le secteur de l'Elevage par une distribution massive de vaches de race améliorée à travers tout le pays.

Une opération similaire avait eu lieu dernièrement dans trois autres provinces à grande vocation pastorale de l'Ouest et du Nord du pays, selon la Radio nationale burundaise, qui rapporte que le ministre s'est engagé à trouver au moins une vache de race améliorée par ménage pouvant donner jusqu'à 10 litres de lait par jour d'ici 2015.

Le financement de cet ambitieux programme d'élevage se fera sur les fonds dégagés de la remise de la dette des Pays pauvres très endettés (PPTE) par les institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international), selon les mêmes sources.

L'élevage au Burundi a fortement régressé au cours de la décennie de guerre civile qui a emporté des centaines de milliers de bovins, mais aussi de petits ruminants.

Avec plus de 500.000 bovins recensés avant la guerre civile des années 1994 et plus de 1,5 million de petits ruminants auxquels s'ajoutaient 100.000 porcs et au moins 2 millions de volailles, le pays disposait, en effet, d'un élevage consistant qui pouvait facilement contribuer à 5% du Produit intérieur brut (PIB), dit-on dans les milieux spécialisés d'éleveurs au Burundi.

L'effectif bovin se situerait aujourd'hui à moins de 400.000 têtes de bétail, estime-t-on du côté du ministère burundais de l'Agriculture et de l'Elevage.

Le cheptel local est, par ailleurs, réputé peu rentable au niveau de la production du lait pour diverses raisons, comme les fortes contraintes sanitaires et les restrictions alimentaires liées à l'exiguïté des terres.

Le Burundi ne satisferait aujourd'hui que 30% de ses besoins en viande et 7% de ses besoins en lait.