@rib News, 28/05/2015

● Politique

- Les membres de certains partis politiques et indépendants annoncent qu’ils ne vont pas participer aux élections communales et législatives du 5 juin prochain. Rwasa Agathon annonce que le motif de cette décision est la sécurité qui n’est pas du tout bonne sur l’étendue du territoire national du Burundi. Selon lui, les élections doivent se tenir dans un climat apaisé pour tout le monde, pas pour une partie de la population burundaise. Ainsi, il estime que si le CNDD-FDD se croit fort sur le terrain, il doit alors laisser les élections se dérouler dans la tranquillité.

- Le président du FNL reconnu par le ministère de l’Intérieur affirme lui qu’il va participer aux élections prévues le 5 juin prochain. Jacques Bigirimana assure que le motif d’insécurité avancé par Rwasa n’est qu’un prétexte puis que ce sont les politiciens eux-mêmes et les membres de la société civile qui ont appelé les gens à manifester. Il trouve que ne pas participer aux élections est une faute grave que son parti ne peut pas faire. Par ailleurs, il trouve qu’il s’agit d’une faute grave.

- La conférence épiscopale du Burundi vient de prendre la décision de retirer les prêtes qui étaient dans les commissions électorales provinciales et communales. Selon un communiqué rendu public ce jeudi matin, cette conférence estime que les conditions dans lesquelles les élections sont organisées au Burundi ne favorisent pas une bonne tenue de ces dernières. Monseigneur Gervais Banshimiyubusa fait savoir que les prêtres avaient été envoyés dans ces commissions puisque l’Eglise catholique voulait apporter sa contribution dans la préparation de ces élections, des élections pourtant libres et transparentes.

Le président de la conférence épiscopale précise que cela devrait être fait sur base du dialogue de tous les concernés. Néanmoins, constatant que le dialogue n’est pas de mise dans la préparation de ces élections, il annonce qu’ils préfèrent se retirer de ce processus. Il a pourtant demandé aux chrétiens d’aller voter dans la tranquillité totale et surtout de ne pas voter en faveur de tel ou tel autre suivant des avantages de diverses sortes qu’ils auraient eus.

- La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) assure que malgré le retrait des prêtres de ses démembrements, elle va continuer à préparer les élections. Le porte-parole de cette commission annonce que le personnel reste suffisant et que les partants seront remplacés dans les jours qui suivent afin de combler les vides. Il ajoute même que si certains politiciens annoncent qu’ils ne vont pas participer dans ces élections, le processus ne s’arrête pas pour autant et doit continuer et les élections se tenir comme prévu.

- Les manifestations contre un 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ont continué dans la ville de Bujumbura ce jeudi. Il devient en outre une habitude d’entendre chaque matin des coups de feu dans les quartiers où des manifestations sont en cours. La police veut, en tirant, intimider les manifestants pour qu’ils restent chez eux. Cela n’a pourtant pas donné le résultat escompté.

- Dans la commune urbaine de Nyakabiga, les manifestants ont défilé dans les routes de cette commune comme cela devient une habitude. La police les accompagnait partout et les routes étaient barricadées.

- Les manifestants de la commune Cibitoke se sont rassemblés très tôt le matin et ont barricadé les routes pour empêcher la police d’y arriver. Ils ont fait des manifestations contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza dans la tranquillité et ont également empêché les travailleurs d’aller au service.

- Les routes de Mutakura et Buterere étaient aussi toutes bloquées par des manifestants même si ces derniers n’étaient pas nombreux dans les routes. Ils étaient pourtant aux aguets puisqu’à un moindre rapprochement de la police, ils se rassemblaient et essayaient d’empêcher à la police de débloquer les routes.

- Dans la commune urbaine de Bwiza et dans le quartier Jabe, toutes les routes étaient bloquées et les policiers étaient mobilisés pour débloquer les routes. Les manifestations ont donc eu lieu dans ces quartiers et la police a essayé de  les disperser à coup de gaz lacrymogène.

- Les manifestants de la commune Buyenzi étaient eux aussi dans les rues où ils avaient bloqué la route principale menant vers Ruvumera. La police essayait d’enlever les barricades même si les manifestants les remettaient en place. Des coups de feu ont été entendus pour disperser les manifestants.

- La commune urbaine de Musaga a vu encore une fois des manifestants descendre dans les rues alors que la journée de ce mercredi était relativement calme. Les routes ont été encore une fois barricadées alors que la police avait débloqué tout. La principale route de Musaga avait été ouverte et les manifestants avaient occupé l’intérieur des quartiers. Mais, ces derniers ont envahi la principale route qui a par ailleurs été bloquée de nouveau.

- Dans la commune urbaine de Ngagara, les manifestants ont circulé dans les routes de cette commune et leur nombre allait en augmentant au fur du trajet. Ils ont barricadé les routes et personne n’était autorisé à aller au travail. La police a essayé mais, en vain de débloquer ces routes puis que les manifestants, divisés en groupes, les bloquaient de nouveau.