Le Réseau Européen pour l'Afrique Centrale appelle au renforcement de la CIRGL |
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@rib News, 15/10/2009 Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs : une structure importante avec une mission unique et une valeur ajoutée claire
EurAc a toujours soutenu l'idée d'une Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) comme cadre viable pour aborder les questions fondamentales relatives aux conflits dans et entre les pays. La déclaration de Dar-es-Salaam de novembre 2004 et le Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs du 15 décembre 2006, restent les outils majeurs pour la création des conditions de sécurité, stabilité et développement durable entre les Etats membres. Depuis 2006, le mécanisme de suivi de la CIRGL a établi une interaction régulière entre des officiels de haut niveau dans la Région des Grands Lacs, de façon à créer un nouvel esprit de confiance entre les gouvernements de la région. Néanmoins, on constate une certaine hésitation de certains bailleurs à confirmer ou renouveler leurs engagements. Dans la phase préparatoire de la Table ronde du Groupe d'Amis de la CIRGL qui se tiendra à Bujumbura les 5 et 6 novembre prochain, les ONGs européennes réunies en EurAc confirment qu'elles considèrent la CIRGL comme une structure très importante avec une mission unique et une valeur ajoutée claire: 1) la CIRGL demeure le seul cadre politique dans la région avec le mandat d'aborder les questions fondamentales de la paix durable, la sécurité et la stabilité, et le Pacte signé à Nairobi en décembre 2006 fournit l'instrument pour gérer la dimension régionale du conflit 2) la CIRGL et le Pacte sont le résultat de la solide conviction des gouvernements et des communautés de la région qu'il n'existe pas de réponses avec une seule dimension aux conflits complexes et entremêlés de la région. Les structures d'intégration économique (comme EAC, CEPGL et autres) ont un rôle très important à jouer pour le développement durable dans la région, mais ne peuvent pas remplacer les missions multidimensionnelles et multidisciplinaires de la CIRGL, qui lie dans un faisceau unique les dimensions de paix, de sécurité, de bonne gouvernance, des droits humains et du développement économique 3) la société civile locale et internationale s'est toujours battue contre les violences sexuelles basées sur le genre, l'exploitation illégale et le commerce des ressources naturelles, l'insécurité frontalière et la violence perpétrée par les groupes armés en général. La CIRGL est le seul cadre multilatéral ayant le mandat d'aborder ces questions critiques et controversées. Eu égard à tout cela, EurAc demande à l'Union Européenne et à ses Etats Membres de : 1) renforcer la CIRGL dans son rôle et sa visibilité, et contribuer financièrement, diplomatiquement et avec expertise à la mise en application immédiate du « Protocole de non-agression et défense mutuelle » et du « Protocole sur l'exploitation illégale des ressources naturelles », qui, croyons-nous, sont les principaux outils pour rétablir une paix durable à l'Est du Congo ; 2) encourager et aider la CIRGL à se focaliser sur sa « core business » politique et sur sa valeur ajoutée et complémentarité par rapport à d'autres structures régionales ; 3) soutenir les initiatives de la société civile pour sensibiliser la communauté, au niveau de la base, sur la CIRGL et l'aider à devenir une réalité plus concrète au niveau local. EurAc croit que la société civile a un rôle crucial à jouer pour promouvoir la CIRGL et la rendre plus participative. |