Nouvelles locales du jeudi 15 et vendredi 16 octobre 2015
Nouvelles locales

@rib News, 16/10/2015

● Justice

- Fin cet après-midi de vendredi de la comparution des 28 présumés putschistes incarcérés à la prison centrale de Gitega. Ils ont comparu devant des juges de la cour suprême. Ils étaient répartis en 3 groupes dont 2 de 9 et un dernier de 10 détenus. Les avocats de la défense ont demandé la libération provisoire de leurs clients dénonçant une détention irrégulière. La décision de la cour sera communiquée dans un délai ne dépassant pas 48 heures, selon toujours les mêmes avocats.

Sécurité

- Un médecin rwandais a été arrêté à Buhiga dans la province de Karuzi ce vendredi. Eugene Nigena travaille dans une clinique ophtalmologique privée de la localité. Un témoin sur place indique que ce Rwandais a été embarqué à bord d'un véhicule de type Hilux aux vitres teintés.

- Un centre de formation artisanale de Musaga a subi des dégâts pendant les tirs et explosions de jeudi soir dans ce quartier sud de Bujumbura. Il s’agit en effet d’une attaque sur une position policière située dans ce centre communément appelé “OTRACO”. Le porte-parole adjoint de la police donne ici son bilan sur son compte Twitter. Pierre Nkurikiye précise qu’un policier tué et un autre blessé. Toutefois, des témoins sur place indiquent qu'un civil a aussi été tué.

- Deux vaches de la famille de l'administrateur de la commune Burambi de la province province de Rumonge ont été tuées à coup de machette la nuit de mercredi à jeudi. 4 suspects ont été arrêtés ce jeudi sur la colline Rwaniro, zone Murago de la même commune. La famille de l'administrateur indique subir des menaces. Avant l'épisode des vaches, des individus avaient lancé des pierres sur le toit de ce ménage. Adélaïde Nduwimana, inquiète pour sa sécurité et celle de ses proches, explique que ces menaces ont commencé avec l'arrestation d'un jeune du nom de Paul Ndayiragije, arrêté début octobre par le responsable de la documentation à Rumonge et qui est porté disparu depuis son arrestation. La famille de ce jeune homme accuse l'administrateur de Burambi d'être à l'origine de l'arrestation et de la disparition. Des allégations qu'Adélaïde Nduwimana rejette en bloc affirmant n'y être pour rien. Des tracts menaçant de mort toute personne ayant participé à l'arrestation du jeune Paul Ndayiragije avait été découverts au chef-lieu de la commune Burambi la semaine dernière.

- Un cadavre a été retrouvé à Rubirizi, zone de Kivoga, commune Mutimbuzi en province de Bujumbura le matin de ce vendredi. La victime a été exécutée, égorgée selon les témoins sur place. La semaine dernière, 3 autres corps sans vie avaient été retrouvés au même endroit. La population environnante se dit consternée par le fait que les auteurs de ces crimes ne sont jamais arrêtés alors qu'il y'a une position militaire tout près.

Politique

- La coalition des partis de l'opposition ADC-Ikibiri trouve que la crise actuelle au Burundi pourrait tendre vers un génocide politico-ethnique. Le président de cette coalition fait allusion aux assassinats dans les quartiers contestataires du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Pour Léonce Ngendakumana, la seule voie de sortie, ce sont les négociations interburundaises. Il déplore aussi le silence du président Nkurunziza face à la situation. En 2012, cette coalition avait envoyé une lettre au secrétaire général des Nations Unies pour lui faire part de son inquiétude. Elle avait alors prévenu qu'un troisième mandat du président Nkurunziza pourrait mener à un génocide. À cette époque, des assassinats ciblés de membres des partis de l'opposition dont le FNL et le MSD étaient devenus monnaie courante.