Nkurunziza salue l'expérience "démocratique" de la Guinée équatoriale
Politique

PANA, 10/12/2009

Bujumbura, Burund - "Les Burundais devraient s'inspirer de l'expérience récente des élections réussies en Guinée équatoriale s'ils veulent mener à bien à leur tour les prochaines consultations populaires de l'été 2010", a déclaré le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, mercredi soir, de retour de la cérémonie d'investiture de son homologue équato-guinéen, Théodoro Obiang Nguema.

"Les élections tenues dans ce pays le 29 novembre dernier pourraient inspirer le Burundi dans le bon sens", a insisté le président burundais avant d'avancer que le srutin s'était déroulé "dans un climat de liberté et de transparence".

Theodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 30 ans en Guinée équatoriale, a réédité l'exploit d'un score fleuve avec près de 97% des suffrages exprimés lors de la récente élection présidentielle.

Une dizaine de chefs d'Etat africains était présente à sa cérémonie d'investiture


NdlR : Pour rappel, à la tête du pays qu'il dirige depuis son coup d'Etat de 1979, Theodoro Obiang Nguema est l’un des derniers dictateurs féroces que connaît l’Afrique.

Les organisations de défense des droits de l'homme et les politologues soulignent la crédibilité quasi-nulle du scrutin du 29 novembre dernier et le harcèlement dont sont victimes les opposants.

De source proche de la mission internationale d'observation du scrutin, on indiquait que peu, voire aucun média étranger n'avait pu entrer dans le pays pour y couvrir l'élection.

Les organisations pro-démocratie ont souligné pour leur part que les adversaire d'Obiang n'avaient guère eu d'accès aux médias durant la campagne. "Ces dernières semaines (le gouvernement) a étouffé et harcelé l'opposition politique et imposé de lourdes contraintes aux observateurs internationaux", indique dans un communiqué l'ONG Human Rights Watch.

En outre, la Guinée équatoriale est classée au 12e rang des pays où la perception de la corruption est la plus forte, selon l'étude annuelle menée auprès de 180 pays par l'ONG Transparency International.