Burundi : les mandats d’arrêts annulés
Justice

BBC Afrique, 20 février 2016

 Le procureur général a annulé les mandats d’arrêts internationaux émis contre 15 figures et dont le chef de file de l’opposition radicale en exil à quelques heures de la visite du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon.

Le procureur Valentin Bagorikunda (photo) a chargé le commissaire général de la police judicaire d’instruire les services d’Interpol pour les désactiver.

Parmi les 15 personnalités visées par la mesure, figure le chef de file de l’opposition radicale Leonard Nyangoma , président du CNARED, (Conseil National pour la Restauration de l’ Accord d’ Arusha et de l’ Etat de Droit) et son porte-parole Pancrace Chimpaye.

Tous les deux sont en exil en Belgique.

La liste inclut aussi l’ancien Président de l’assemblée nationale Pie Ntavyohanyuma, l’ex deuxième vice-Président Gervais Rufyikiri et des anciens parlementaires.

Toutes ces personnalités ont fui le pays l’année dernière à la suite de la contestation de la candidature du Président Nkurunzia

Les mandats d’arrêts ont été aussi abandonnés pour deux leaders de la société civile et le directeur d’un groupe de presse Indépendant Iwacu, Antoine Kaburahe.

Le procureur général Valentin Bagorikunda a déclaré que les motifs à la base de l’émission des mandats contre ces 15 personnalités ne sont plus valables mais il ne les pas énumérés.

Des mandats d’arrêts internationaux avaient été émis contre une quarantaine de personnalités accusées d’atteinte à la sécurité intérieure et tentative de coup d’état.

Ce sont des hommes politiques, des membres des organisations de la société civile, des militaires et policiers, et des responsables des medias indépendants.

Malgré les appels répétés de la communauté internationale pour un dialogue inclusif, le gouvernement burundais a toujours rejeté toute négociation avec ces personnalités qu’il considère comme des terroristes et putschistes.

Le Secrétaire général de l’ONU Ban KI Moon est attendu à Bujumbura Lundi prochain pour convaincre Bujumbura d’entamer un dialogue inclusif.