Succès en 2009 dans le rapatriement des réfugiés burundais
Société

PANA, 30/12/2009

Bujumbura, Burundi - Quelque 36.000 burundais encore en exil à l'étranger attendraient d'être rapatriés en cette fin d'année pour clore le chapitre de l'une des situations de réfugiés les plus anciennes au monde.    30/12/2009 

Ces derniers réfugiés se trouvent à Mtabila, l'un des camps encore ouverts en Tanzanie, apprend-on du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Bujumbura, qui précise qu'environ 21.500 citoyens burundais sont encore éparpillés entre la RD Congo, le Rwanda et l'Ouganda.

Avec la restauration progressive de la paix au Burundi, le HCR estime encore à un demi-million le nombre de réfugiés qui ont rejoint leurs villages d'origine, dont quelque 430.000 depuis les camps situés en Tanzanie.

Dans le cadre du même programme, 160.000 des 200.000 réfugiés qui avaient fui la première grande guerre civile burundaise ont demandé la citoyenneté tanzanienne. Depuis août dernier, 29.000 d'entre eux ont été naturalisés et d'autres devraient l'être puisque le gouvernement de Dar Es-Salaam avait pour objectif d'achever le programme de naturalisation avant fin 2009.

Concernant la réintégration des rapatriés, le HCR et le gouvernement burundais aident surtout à résoudre les problèmes de récupération des terres qui se posent surtout aux réfugiés de longue date.

Des hébergements temporaires sont fournis à l'arrivée à ceux des rapatriés qui sont confrontés à des conflits fonciers avec leurs anciens voisins restés au pays. Les deux partenaires aident également à l'installation de rapatriés qui se retrouvent sans repère familial après avoir quitté le sol natal depuis bientôt 40 ans pour certains.

Le HCR encourage par ailleurs depuis peu le rapatriement spontané en donnant à chaque candidat au retour, une somme de 50.000 francs burundais (près de 50 dollars) d'argent de poche. Cette somme a été portée à 100.000 FB (100 dollars) pour motiver le retour des 36.000 réfugiés burundais encore en exil en Tanzanie.