Burundi : vers l'introduction du vaccin contre le cancer du col de l'utérus
Santé

@rib News, 23/04/2016 – Source Xinhua

 Le Burundi introduira officiellement le vaccin du col de l'utérus en faveur des jeunes filles de 9 à 13 ans au deuxième semestre 2016, a révélé samedi à Bujumbura Isaac Matene, directeur adjoint du Programme Elargi de Vaccination (PEV) au ministère burundais de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida.

"Le public cible du vaccin concerne les filles de 9 à 13 ans, tout simplement parce que nous pensons que ce sont des filles qui n'ont pas encore fait de rapports sexuels, car nous estimons que ce vaccin n'est pas très efficace pour des filles ayant déjà fait des rapports sexuels".

 

C'est ce qu'a précisé Dr Matene en marge d'un atelier préparatoire aux activités de la 6ème Semaine Africaine de Vaccination (SAV) de routine prévues au Burundi du 26 au 28 avril.

Le lancement de ce vaccin sera marqué par une phase expérimentale de démonstration pendant deux ans au niveau des districts sanitaires de Rumonge (sud) et de Ngozi (nord) sur base des normes convenues en termes d'échantillonnage avec les partenaires internationaux.

Aussitôt après cette phase démonstrative, a-t-il expliqué, ce vaccin sera totalement vulgarisé à l'échelle de l'ensemble du territoire burundais.

Selon le médecin Matene, lorsqu'on analyse les cas de décès dus au cancer du col au niveau du Burundi, on découvre que ce type de cancer, à côté du cancer du sein, se positionne bien au palmarès des cancers les plus mortels chez la femme burundaise.

Il a signalé que le PEV est en train de préparer le projet sur l'introduction du vaccin contre le cancer du col de l'utérus, grâce au partenariat en cours avec certaines agences du système des Nations Unies, en l'occurrence l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

M. Matene a souligné que l'introduction du vaccin ne parviendrait pas à éradiquer cette maladie au Burundi parce qu'il existe toute une variété de virus qui peuvent en être des facteurs causals.

"Toutefois, la valeur ajoutée attendue de l'introduction de ce nouveau vaccin au Burundi est que grâce aux vaccins qui seront introduits dans le pays, les autorités sanitaires pourraient prévenir plus de 80% des cancers du col", a-t-il nuancé.